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Depuis sa parution, La Femme rompue est un ouvrage incompris. Les critiques ont omis la question de l'inconscient des personnages. Si dans Le Deuxième Sexe Beauvoir décrit la condition féminine, dans La Femme rompue elle dépeint la psychologie de la femme dans la famille et la société. Cet ouvrage explore l'inconscient des personnages et souligne l'essence de l'écriture beauvoirienne. La Femme rompue, incarnation du vécu décrit dans Le Deuxième Sexe, rompt finement le mutisme de la femme trahie et le silence autour de Jocaste tout en faisant émerger le non-dit d'une société oedipienne qui en sourdine déifie la Mère et inhibe la Femme. Le langage des trois héroïnes, ésotérique au départ, finit par devenir le cri de l'inconscient. Le soliloque intérieur de Murielle et le journal intime de Monique, reflets de leur propre guerre intestine, mettent en lumière ce qu'elles ont refoulé. La narration de L'Âge de discrétion, bien qu'explicite, n'est qu'une suite de réflexions cachées. Vu de cet angle, le récit de La Femme rompue n'est perçu qu'intérieurement et vise des problèmes tant individuels que sociaux. Il réunit donc littérature, psychanalyse et politique, écriture, désir et pouvoir.
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