« L'heure de la promenade était là et je ne le voyais pas. Il devait m'attendre quelque part... ». En dessinant Jim, son chien récemment disparu, François Schuiten a trouvé une nouvelle fois dans l'art de la bande dessinée le moyen de combler le vide intérieur et d'honorer ce qui lui est cher. Depuis le décès de son discret mais fidèle allié du quotidien, l'artiste n'a eu de cesse de lui rendre hommage en produisant une illustration par jour, pour ressentir encore un peu sa présence tout en acceptant de le laisser partir. En compilant ces illustrations dans un ouvrage à la fabrication soignée, François Schuiten souligne, avec la majesté qui caractérise toute son oeuvre, les liens puissants et invisibles qui se tissent entre les hommes et leurs animaux de compagnie, et apporte un peu de chaleur à ceux qui connaissent ou redoutent la fin inévitable d'une relation extraordinaire.
Après la perte de son chien, François Schuiten a décidé de faire son deuil en dessinant Jim et en racontant son histoire. Jim, c’est son chien.
Le livre commence par une lettre d’amour qu’il adresse à son chien. Et pour être honnête, j’ai pleuré dès la lecture de cette lettre… Je me suis énormément retrouvée dans les paroles de l’auteur, dans l’amour qu’il porte à son chien.
“Le lien avec un chien est si mystérieux, si profond, si intime.
Le mien sait tant de choses de moi que je ne soupçonne pas.”
On découvre ensuite des scènes de vie, qu’il a dessiné pour ne pas oublier.
Les dessins sont tellement expressifs, j’ai vécu des scènes similaires avec mon chien, qui n’est plus de ce monde non plus. Forcément j’ai été plus que touché, bien que certaines scènes m’ont donné le sourire.
Si vous avez eu ou avez un chien, c’est sûr que vous vous reconnaîtrez dans certains passages. D’ailleurs, pour citer l’auteur :
“J’espère qu’elles parleront à toutes les personnes qui ont un chien et qui connaissent ou redoutent la fin inévitable d’un attachement extraordinaire.”
Jim, c'est un petit format atypique A5 cartonné reprenant des illustrations magnifiques d'un chien, pas n'importe quel chien, c'est Jim qui a accompagné la vie de François Schuiten durant 13 ans.
Un objet magnifique qui attire l'attention. Le bandeau annonce "Lettre d'amour à mon chien", et l'amour, le rapport fusionnel entre ces deux-là on le ressent bien. Emotions au rendez-vous.
François Schuiten nous explique que le 24 janvier 2023, Jim s'en allait tout doucement, que face à cette disparition, il n'avait qu'un seul désir, le dessiner et le dessiner encore pour le garder un peu plus longtemps auprès de lui. Ce livre est une thérapie pour accepter de le laisser partir, faire son deuil.
Avoir un animal de compagnie comme un chien qui vous suit partout, qui partage tout avec vous durant des années cela crée des liens, c'est une relation particulière, parfois fusionnelle. Ce sont des souvenirs, une présence discrète qui n'est plus et laisse un grand vide.
Au fil des pages des souvenirs de ce compagnon à quatre pattes qui lui apportait tant. Les dessins sont magnifiques, expressifs et donnent de très belles émotions. Un livre personnel pour faire le deuil de son fidèle allié du quotidien qui devient universel et parle à chacun.
C'est beau, très beau, très émouvant et à mettre dans toutes les mains ♥
Merci François Schuiten pour cette petite merveille.
Un immense coup de ♥
https://nathavh49.blogspot.com/2023/11/jim-francois-schuiten.html
Un jour, doucement, son chien s'en est allé.
Le compagnon d'une vie, le frère de cœur, le confident, l'ami.
Jim, après 13 longues et belles années, a fermé les yeux sur son maître.
Alors pour supporter la douleur, la peine et le vide, il l'a dessiné.
Tous les jours.
Chaque fois que cela s'est avéré nécessaire... Pour que le deuil soit un peu moins pénible et Jim encore un peu là. Juste encore un peu. Pour dire au revoir.
Thérapie sensible, hommage vibrant, baume au cœur, lettre d'amour, béquille illusoire...
Peut-être trouverez-vous que ce livre fait de la sensiblerie, comme on dit à toute personne qui perd son compagnon à 4 pattes "Allons, souris, il a eu une belle vie, vous en avez bien profité, et puis tu le savais..."
Mais l'amour n'a pas de raison, il ne rationalise pas, le recul n'est pas dans ses prérogatives.
Alors comme François à la mort de Jim, le gouffre est démentiel.
Perdre son chien, oui, c'est perdre un proche. C'est perdre son confident le plus fidèle, c'est perdre l'amour sans concession, c'est perdre celui qui se nourrit de votre regard, de votre chaleur, de votre confiance, qui vous défend, vous protège, vous réconforte et partage vos jours comme vos nuits, vos humeurs et vos secrets, trouve des réponses sans jamais mot dire et ne supporte pas que vous l'oubliiez un instant. Qui ne sait pas cacher qu'il est heureux, qui vous rend heureux sans s'en cacher...
François Schuiten dessine Jim avec son cœur qui saigne d'une encore noire de chagrin, mais tellement d'amour que sa profondeur vous emporte et vous fait aimer ce doux animal comme si il avait été votre, un peu.
Une phrase, une image, tout est dit.
J'ai tellement pleuré en lisant Jim que j'ai pleuré Jim, aussi.
Comme les dessinateurs amis qui sont venus dire au revoir aussi en fin d'album.
J'ai pleuré mon amie à moi, partie il y a 20 ans et qui laisse un trou béant que je ne sais pas refermer.
J'espère secrètement qu'elle est quelque part à m'attendre.
Elle me manque encore, souvent.
Ma chienne s'appelait Vanille et je l'aime. Toujours.
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