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«Je passe mon temps à voler des gens. Dans le métro, dans la rue, au café, sur la plage. Ce peut être une femme, un homme, un adolescent, une enfant, un couple... J'ai toujours un carnet et un stylo sur moi. Je tente de les deviner, aucun ne doit me rester étranger, je veux les garder, je finis par les inventer, ce que je nomme voler.» Avec ces soixante-cinq récits brefs, Arnaud Cathrine capte les vies potentielles de celles et ceux qu'il croise, tout en renvoyant aux fantasmes de celui qui les regarde. J'entends des regards que vous croyez muets propose donc un jeu de miroirs entre ces inconnus propices à la fiction et l'autoportrait de l'auteur devenu à son tour un personnage à part entière.
Comme un album photo, Arnaud Cathrine saisit l'instant et nous raconte une histoire, réelle parfois souvent imaginaire. Il nous emmène en voyage avec différents personnages croisés dans la vie sur une terrasse de café, dans un restaurant, sur la plage, dans une parc, dans la rue ... à Paris, à Arcachon, en Normandie ou en Provence.
C'est varié, divertissant, souvent poétique, des petites histoires qui se dégustent à l'envi en quelques pages parfois quelques phrases.
Un livre original dans sa forme, comme des petites nouvelles en direct du coeur des français.
N’avez-vous jamais dans la rue, dans un train, un métro, un café, une plage … qu’importe, n’avez-vous jamais observé les gens, posé votre regard sur leurs visages pour les photographier avec des mots, en imaginant leur vie, leur histoire ? Chacun l’a fait, de manière ludique, au moins une fois sinon plus dans sa vie.
Arnaud Cathrine, avec son carnet et son stylo, passe son temps à capturer l’éphémère, à « voler » les gens, autant d’anonymes croisés sur sa route à Paris, en Normandie, à Arcachon et il invente leurs vies. Des portraits esquissés en mots, des images volées au hasard, des vies croquées, improvisées qui renvoient à sa propre vie par un subtil jeu de miroir.
Dans soixante-cinq courts récits, il explore les vies pour mieux évoquer la sienne. Il y a en filigrane, l’enfance, le carcan familial, la psychanalyse, l’attirance pour les garçons, la peur du temps qui passe, de la mort, la solitude, la mélancolie, les amours perdues, les rencontres éphémères, la fragilité de la vie. Un bel hommage aux femmes aussi, Annie Ernaux, Barbara, Sagan, Sophie Calle …
Un regard aimanté par tous ces visages pour écrire autant de microfictions où les fantasmes de l’écrivain sont projetés sur la vie des autres avec pudeur. Dans cette belle collection d’instants volés, il y a de la tendresse, de la sensibilité, une attention à l’autre, de la gravité parfois, des moments embarrassants, de l’humour aussi « je te préviens, je n’ai pas du tout envie de me retrouver dans ton livre. Tu te prends pour Sophie Calle ou quoi ? ».
Un régal ! À commencer par ce titre magnifique emprunté à Racine, « J’entends des regards que vous croyez muets ». Tout est dit dans ces quelques mots ! À lire, à découvrir, à picorer … et devenir voleur d’instants à votre tour, portraitiser les passants de votre univers quotidien … un jeu qui peut vite se révéler addictif !
Arnaud Cathrine écrit avec la sensibilité de ceux qui parlent avec le cœur. Une sensibilité dans le récit qui m’a piquée dès le premier livre que j’ai lu de lui « Je ne retrouve personne », et que je retrouve dans ce recueil, encore plus marquée, plus vécue, plus assumée.
Et pour avoir eu la chance de le rencontrer, le personnage ne dément pas la plume.
Dans ce roman il revisite le genre des histoires courtes, quelques lignes ou quelques pages, hommage à tous ces anonymes qu’on croise dans notre quotidien, dans un moment important de leurs vies ou de la nôtre.
Des histoires de vies donc, des bouts de chemin captés par l’œil et la plume poètes. Dans les articles ça et là, je lis qu’il se définit volontiers comme un voleur d’histoires. Davantage que voler, moi je pense qu’il emprunte, des sourires, des fragments de vies, il les recueille au creux de sa main, en dégage les couleurs et les parfums, il les fait siens, pour les restituer, 64 instants de vie immortalisés sur des bouts de carnets, 64 héros ordinaires.
Il mène une danse dans Paris à la recherche des autres, à la recherche de lui. Et il nous fait la joie de nous inviter dans cette valse à mille temps, à mille visages, avec ce talent, cette humilité, cette pudeur qui font de lui, en plus d’un grand auteur, une très belle personne.
Arnaud Cathrine passe son temps à voler des gens.
A la terrasse de cafés, dans des trains, des brasseries ...
Lézardant sur des plages arcachonnaises, en balade sur le bord de mer normand, il invente la vie de ses voisins, imagine leurs vies à partir de bribes de leurs conversations
Il saisit des phrases au vol pour déployer son imagination et nous décrire comment il voit le quotidien de la caissière du supermarché qu'il fréquente, de son voisin réglé comme une horloge
Les 65 textes regroupés dans cet ouvrage vont de quelques lignes instantanés de vie- à quelques pages
Les gens qu'il a brossés (hormis Marguerite la célèbre, et la famille de son ami Florent) sont des inconnus, des personnes habituellement invisibles, des gens des plus ordinaires, du voisin de métro plongé dans un roman dont il est impossible de voir le titre, aux resquilleurs de tous poils du Paris-Deauville, aux histoires d'amour défaites ou en formation
Tous ces gestes anodins surpris, ces bouts de conversation, que l'auteur a extrapolé composent un ouvrage original .. Chacun d'eux pourrait devenir une nouvelle, voire un roman ...
Un ouvrage qui m'a donnée envie d eme replonger dans l'oeuvre de cet auteur ...
A suivre ...
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