Au menu : un été italien, une disparition mystérieuse et un premier roman époustouflant…
« Youra convoque les forces de la nuit, comme dans un opéra magique, dans un conte maudit, un roman gothique. Il avance sans peur ni haine vers un destin déjà écrit. Il a décidé que tout était dit ; il n'y a plus qu'à faire. Les actes seront posés et advienne que pourra, son destin est en marche, et celui de tous ceux vers qui il roule. » Youra est un jeune médecin bruxellois, idéaliste, interdit d'exercer car juif. Avec sa bande d'amis, il continue de défier le couvre-feu, d'écouter de la musique prohibée, de refaire le monde. Ce soir d'avril 1943, Youra va même passer à l'action. Avec deux copains d'enfance, il a décidé de tenter ce que les partisans jugent insensé : arrêter le train qui part pour les camps.
Séducteur, polyglotte, intellectuel jusqu'à l'obsession, Youra sait que la « nuit du train » fera de lui quelqu'un d'autre. Plongé dans les eaux troubles de la Résistance et confronté à celles de la collaboration, il interroge les motivations conscientes et inconscientes qui poussent à risquer sa vie, et à regarder l'ennemi dans le blanc des yeux.
Sylvestre Sbille réussit, dans un premier roman empreint de réalisme magique, le tour de force d'inoculer à son lecteur toute la fureur de vivre d'individus éblouissants, surnageant dans la vase noire de l'Occupation.
Au menu : un été italien, une disparition mystérieuse et un premier roman époustouflant…
J’écris ton nom – Sylvestre Sbille (318 pages)
Beaucoup de gens ont aimé ce livre parce qu’il évoque un fait d’armes de la résistance peu connu : la libération de plus de 200 personnes d’un train en partance pour les camps de la mort en 1943 en Belgique. C’est vrai, en France, on parle peu des résistants belges. Et c’est bien de leur rendre hommage. Cependant, quand on écrit un roman historique, on se doit d’être irréprochable sur les détails historiques. Qu’on prenne des libertés avec la pensée des protagonistes ou des détails de leur vie intime, pourquoi pas. Qu’on s’arrange même avec l’histoire, pourquoi pas, tant qu’on y fait référence dans des notes de fin par exemple. Mais qu’on commette des fautes historiques visibles par de simples lecteurs comme moi qui ne sont pas historiens, ce n’est pas acceptable. Des détails, comme des fautes d’orthographe, m’ont heurtée comme des gifles. Aucun citoyen lambda, aussi informé soit-il n’avait de notions concernant la bombe atomique en 1943. Le riz n’était pas la denrée principale dans les foyers. Et si quelques personnes commençaient à évoquer que les camps de travail n’étaient que des fours crématoires où on supprimait massivement tous les indésirables, c’était très limité. Je pense que Youra et ses comparses ont voulu libérer les gens qui partaient travailler, pas mourir. Je n’ai de ce fait pas non plus trouvé la plume douce. Ni juste ni douce. Les juifs n’étaient pas tous idiots et les nazis au fait que leur graisse servirait de savon. La naïveté que décrit l’auteur des personnes riches qui payaient des pots de vin dans l’espoir d’être libérés prouve bien à quel point ils étaient à mille lieues de ce qui les attendait. J’ai eu l’impression que les phrases sonnaient comme des reproches à leur égard. Il y a beaucoup de littérature sur la deuxième guerre mondiale. Cet ouvrage n’est pas celui que je conseillerai.
Nous suivons Youra, jeune médecin juif qui hélas ne peut exercer car la ville où il vit, Bruxelles, est occupée par les Allemands depuis 1943. Nous voilà plongé en pleine seconde guerre mondiale. Avec ses amis et son frère Choura, Youra, décident de stopper un train qui transportent des personnes ( hommes, femmes et enfants...) en partance pour la Pologne
Alors que les célébrations des 75 ans de la fin de la seconde guerre mondiale et que les commémorations pour la libération des différents camps de concentration se déroulent, j’ai découvert un livre sensible, issu d’une plume douce et sublime.
Alors qu’il s’agissait du premier bouquin que j’ouvrais dans le cadre du Prix des Lecteurs des librairies Club, voilà déjà que j’ai un coup de coeur. Doté d’un sujet difficile, il est pourtant conté de manière si vraie et si intime faisant de ce livre, un livre émouvant et prenant.
Il s’agit de la première oeuvre littéraire de l’auteur, Sylvestre Sbille mais j’espère qu’il ne s’agira pas de sa dernière. Le niveau est déjà bien élevé même si on peut lui trouver des petits défauts, qui ne sont en fait que de brèves imperfections dans l’entièreté du livre ce qui fait qu’elles sont vite oubliées.
Il nous conte l’histoire de Youra, un jeune médecin bruxellois qui a le malheur d’être juif au début des années 40. Idéalistes dans l’âme, lui et ses amis ne souhaitent pas rester impassibles face à l’ennemi allemand et forment un groupe de résistants pour qui la fatalité n’a pas lieu d’être.
Plantant ses décors à Bruxelles principalement, en 1943, c’est toute une page noire de l’Histoire de mon pays que j’ai découverte par l’écriture si réaliste de Sylvestre Sbille. Ce dernier a fait le choix ingénieux d’alterner les chapitres selon les narrateurs, qu’ils soient victimes ou bourreaux, résistants ou collaborateurs.
Avant de lire ce livre, je ne le connaissais pas et pour moi, il s’agissait d’un roman ayant pour cadre le nazisme en Belgique lors de la seconde guerre mondiale. C’est en terminant les dernières pages que j’ai découvert toute la force du livre, notamment par le fait que l’auteur nous conte en réalité l’histoire vraie de Youra Livchitz, sa famille et d’autres protagonistes qui ont gravité autour d’eux. Je n’ai pas pu m’empêcher de lire des articles sur Internet pour approfondir cette lecture qui m’a transportée et dont ses personnages resteront encore longtemps dans mon esprit.
Magnifique hommage à la Résistance, ce livre mérite d’être lu et reconnu. Finalement, c’est l’histoire d’individus comme tout le monde mais qui ont le courage et la force de lutter contre l’abnégation et la barbarie nazie.
Lu dans la cadre du Prix des Lecteurs 2019 des librairies Club.
Bruxelles, 1943. Youra, jeune médecin, est interdit d'exercer car juif. Ce jeune idéaliste brave cependant les interdits en ignorant le couvre-feu ou encore en écoutant de la musique prohibée.
Empreint de liberté et de justice, il décide de rejoindre son frère dans la résistancee et d'arrêter, avec ses deux copains d'enfance Jean et Robert, un train en route pour Auschwitz avec pour seules armes un pistolet, une lanterne rouge et deux pinces coupantes et ainsi sauver nombre de juifs d'une mort certaine.
Le récit est bien construit, les narrateurs alternent à chaque chapitre, passant des résistants aux collaborateurs, des victimes aux bourreaux, ce qui ajoute beaucoup de réalisme à l'écriture.
Sylvestre Sbille s'est en effet inspiré de faits réels pour signer ce premier roman fort, audacieux et terriblement émouvant.
Il m'a donné envie de faire des recherches sur cet acte de résistance complètement fou qui m'était jusqu'ici inconnu et sur ces jeunes gens qui ont décidé de devenir des héros, et donner du sens à leur vie et à l'humanité.
J'écris ton nom est un hymne à la liberté et un bel hommage aux résistants.
1943, c'est l'entrée en résistance active de Youra, jeune médecin belge, interdit d'exercer parce que juif, qui décide avec deux amis d'organiser l'attaque d'un train parti de Malines pour Auschwitz afin de libérer un maximum de Juifs.
Acte tellement insensé qu'il ne pouvait qu'être vrai. Youra Livchitz est un héros de la résistance belge durant la Deuxième guerre mondiale. Il a été exécuté par les SS le 17 février 1944, après avoir fait évader 231 Juifs : 153 vécurent, les autres étant repris puis tués ou déportés.
Ce premier roman fort ambitieux est porté par une écriture extrêmement vivante, souvent lyrique, aussi enflammée que l'ardeur de l'idéaliste Youra à devenir résistant. Le lecteur est emporté dans un tourbillon romanesque, emporté par l'énergie dévorante de tous ces résistants épris de liberté, de justice et de vengeance. C'est un roman traversé de vie, un récit haletant très bien construit, les transitions de scènes sont particulièrement réussis et les dialogues vifs.
Une véritable fureur de vivre parfaitement incarnée par Youra, et surtout le personnage de Régine Krochmal, une autre héroïne de la résistance belge. Elle fait partie de ses juifs libérés du convoi ferroviaire. Les pages qui précèdent son évasion sont d'une rare intensité. Jamais je n'en avais lu de telles pour décrire ce qu'il se passait à l'intérieur de ces wagons de déportation. Sylvestre Sbille parvient à dire l'horreur, crue et réaliste, de la terreur, de la promiscuité, tout en la transcendant en tirant l'écriture vers l'onirique voire le fantastique dans une fougue folle.
Même s'il y a un effroyable SS qui coche toutes les cases de l'épouvantable « méchant », ce qui est passionnant c'est comment sont présentés ces résistants : non comme des surhommes ou des génies, non, plutôt des héros ordinaires, pendants de la banalité du mal, des hommes et des femmes qui doutent, qui souffrent, qui ont des défauts. L'auteur interroge ainsi tout particulièrement les motivations conscientes ou inconscientes qui poussent à risquer sa vie, à prendre en main son destin, à refuser d'abdiquer. On voit Youra le pur intellectuel céder à ses instincts pour se lancer. Cette réflexion est teintée d'existentialisme sartrien : oui, chacun est libre d'agir ou pas, de collaborer, de résister, d'attendre vers où le vent va tourner, de détourner la tête, sans excuse, alibi. On ne nait pas héros, on le devient.
« Youra convoque les forces de la nuit comme dans un opéra magique, dans un conte maudit, un roman gothique. Il avance sans peur ni haine vers un destin déjà écrit. Il a décidé que tout était dit ; il n'y a plus qu'à faire. Les actes seront posés, et advienne que pourra, son destin est en marche, et celui de tous ceux vers qui il roule. Il faut assumer de devenir un héros. Il n'y a plus de place pour les tourments, les et si, les si jamais. Un désir de mort, peut-être ? Un besoin de dire moi aussi ? Qu'importe. Il roule avec ses compères. Plus rien à faire qu'accomplir les gestes.(...) La justice exige des choses de lui. La justice est parfois exigeante comme la faim. »
Les dernières pages sont terriblement émouvantes et toujours porteuses de cette lumière vitale qui éclaire tout ce très beau premier roman. Un hymne à la liberté en hommage à ces résistants belges.
En toile de fond, et comme une évidence, le magnifique poème de Paul Eluard, ce roman est bien plus qu'émouvant, il est un message de liberté, un appel au secours, une plaidoirie. Pour un premier roman, c'est audacieux et bien ficelé. Peut-être quelques longueurs en fin de parcours dans une trop grande volonté de la part de l'auteur de poser une réflexion sur la violence, l'absurdité de la guerre et bien entendu, la liberté. Magnifique roman, difficile à laisser de côté tant on se soucie du sort des uns et des autres. Les deux dernières pages sont terribles de cette vérité qui prend à la gorge.
le commentaire de la libraire m'a donné des frissons .... je joue en espérant gagner ce livre sinon je l'achèterais car elle a réussi à animer ma curiosité
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