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Jean-Marie Perrot : 12 décembre 1943, un crime communiste

Couverture du livre « Jean-Marie Perrot : 12 décembre 1943, un crime communiste » de Yves Mervin aux éditions Yves Mervin
Résumé:

Avec ce cinquième livre sur la Seconde Guerre mondiale en Bretagne, suite à presque vingt ans d'enquêtes, Yves Mervin revient sur un événement fortement symbolique de la guerre en Bretagne qui cristallise et exacerbe encore aujourd'hui des passions. La synthèse des éléments d'archives, des... Voir plus

Avec ce cinquième livre sur la Seconde Guerre mondiale en Bretagne, suite à presque vingt ans d'enquêtes, Yves Mervin revient sur un événement fortement symbolique de la guerre en Bretagne qui cristallise et exacerbe encore aujourd'hui des passions. La synthèse des éléments d'archives, des écrits et des témoignages permet d'affirmer aujourd'hui que l'ordre d'assassinat émane du seul Parti communiste et que la version gaulliste concurrente est à la fois une affabulation et une diversion.

Il reste à comprendre les motivations du Parti communiste dont l'objectif en 1943 est de prendre le pouvoir, ce à quoi il ne parviendra pas en 1944, étant pris de court par les gaullistes en la matière.

Par son action religieuse et culturelle, l'abbé Jean-Marie Perrot exerçait une influence considérable en Bretagne, bien au-delà du mouvement breton, sur les fidèles en Basse-Bretagne, faisant même de l'ombre à son évêque.

Par son article en juin 1943 dans sa revue Feiz ha Breiz sur le massacre de Katyn, l'exécution de 15000 officiers polonais par les Soviétiques suite au pacte germano-soviétique, Jean-Marie Perrot s'est présenté comme un opposant potentiel à la révolution prolétarienne qui consiste, dans la doctrine léniniste, à transformer la guerre impérialiste en guerre révolutionnaire comme en 1917 en Russie.

La compréhension de cet événement nécessite aussi de le situer dans la dynamique de la Seconde Guerre mondiale, les jeux d'alliances et de retournement d'alliance qui la jalonnent, de s'interroger sur l'alliance contre nature entre les démocraties parlementaires et un régime totalitaire et génocidaire, la constitution du Tribunal de Nuremberg... Et de revisiter l'héritage mémoriel de cette guerre qui se caractérise par l'hypermnésie du nazisme et l'amnésie du communisme.

Une démarche intellectuelle qui ne suscite pas encore l'adhésion générale, car elle remet fondamentalement les positions mémorielles acquises depuis la libération. Une démarche qui satisfait un lectorat préférant la réalité historique et la compréhension des événements à la légende.

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