Ils ont éclairé 12 mois de lecture passionnée...
On se construit avec tout ce qu'on rencontre ... Et je vous ai construit un peu ?
C'est l'été, Fabienne et Roland arrivent à Palavas pour une semaine de vacances. Il a tout organisé, réservé, payé et noté dans un carnet les moments importants du séjour. Un accident tragique survient alors qu'ils n'ont pas encore déposé leurs bagages à l'appartement... et elle se retrouve seule. Contre toute attente, elle décide de rester sur place et faire ce qui était prévu. Son hébétude et son déni laisseront-t-ils de la place à l'imprévu ?...
Ils ont éclairé 12 mois de lecture passionnée...
BD humaine (autant dans le fond que dans la forme : les visages sont partout), intimiste et douce, Je vais rester est un joli titre qui parte de la perte de l’être cher. Touchant et sensible, c’est un album que j’ai déjà relu deux fois et que je ne me lasse pas de parcourir, captant à chaque fois ces nombreuses émotions qui en font sa force au milieu de tant de simplicité................................
https://libre-r-et-associes-stephanieplaisirdelire.blog4ever.com/hubert-chevillard-et-lewis-trondheim-je-vais-rester
BD toute en finesse et subtilités autour d'un drame survenu sur un lieu de vacances l'été. Comment la personne qui reste peut commencer sa reconstruction en poursuivant pas à pas le chemin tracé par la personne qui a disparue.
Fabienne et Roland arrivent à Palavas pour une semaine de vacances. Très organisé, Roland à tout préparé, dans les moindres détails, tout est planifié et payé d'avance. L'arrivée est très venteuse et l'accident bête, Fabienne se retrouve seule. Au lieu de rentrer, de s'occuper des formalités, Fabienne décide de rester et fait la connaissance de Paco, un Palavasien pur jus.
Une bande dessinée qui aborde la solitude, le deuil de façon très décalée. Au lieu de faire du noir, la situation est ensoleillée par l'été à Palavas, la plage, les jeux et animations pour touristes et Paco, bavard impénitent et sympathique. Rien n'alourdit l'ambiance, certaines pages sont totalement muettes, le dessin de Chevillard suffisant au lecteur pour saisir le désarroi mais aussi l'envie de ne pas céder à la déprime de Fabienne.
J'ai beaucoup aimé cette histoire scénarisée par Trondheim, qui montre bien que personne ne vit la perte d'un proche de la même manière et que la douleur peut être réelle sans être ostensible. Loin d'être plombante, cette bande dessinée permet de réfléchir aux idées toutes faites comme quoi il faudrait pleurer et être triste pour se conformer aux attentes de la société. Tout cela est fait sous le soleil estival de Palavas, avec en prime un peu de légèreté et d'humour apportés par Paco.
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