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La folie est son quotidien, rien ne la préparait à être normale .
- On joue au jeu des vingt questions ?
- OK , mais c'est moi qui les pose cette fois.
- Ça marche.
- Si je devine en moins de cinq questions, je serai vraiment déçue.
Il esquisse un sourire et répond :
- Ne m'insulte pas.
- Est-ce que tu es vivant ?
- Oui.
- Tu habites ici ?
- Oui.
- Je te connais ?
- Oui.
- Est-ce que je t'ai rêvé ?
Un premier roman bouleversant par la jeune prodige de vingt-deux ans qui a conquis John Green (Nos étoiles contraires).
J'ai beaucoup entendu parler de ce roman et j'étais curieuse de le découvrir enfin. Je trouvais de plus que le sujet était original et cela m'a vraiment donné envie de donner sa chance au bouquin.
Le personnage principal, Alex, est schizophrène et paranoïaque. Et c'est dans sa peau que nous allons suivre l'histoire, avec sa manière de fonctionner et de penser. L'histoire est dans l'ensemble relativement banale au début, on suit la lycéenne dans son nouvel établissement et elle va devoir essayer de s'intégrer au minimum, sans que l'on devine sa maladie.
Ce qui change est justement le personnage que l'on suit, on découvre comment une personne atteinte des mêmes troubles qu'Alex peut vivre au quotidien, on peut tenter de comprendre les difficultés engendrées par la maladie.
Pour la schizophrénie, on voit ainsi qu'Alex ne sait pas toujours si ce qu'elle voit est la réalité ou non, et même dans ses efforts pour différencier les deux, elle n'arrivent pas toujours à les séparer. Étant à la place du personnage dans la narration, on avait l'impression de vivre un peu comme elle, car nous-même, en tant que lecteur, on ne sait si qu'Alex voit est la réalité ou non, on ne sait si on doit se fier à ses sens ou non. Ainsi, on a réellement un aperçu des symptômes de la schizophrénie dans la vie quotidienne des personnes atteintes
Concernant la paranoïa, on peut se rendre compte à quel point cela peut bouffer la vie des personnes sujettes à cette maladie. Alex pense toujours que des communistes cherchent à l'espionner, elle passe ainsi son temps à regarder tout autour d'elle à chaque fois qu'elle entre dans une pièce ou à vérifier s'il n'y a pas des traceurs dans chaque plat qu'elle va manger. Cette immersion dans la vie d'un personnage atteint de cette maladie permet de tenter de mieux comprendre ce qu'il se passe pour ces personnes et l'impact que cela a dans leur vie de tous les jours. Et cela permet également de ce fait, de ne plus être effrayé par ce que l'on ne connaît pas, de ne pas chercher à être agressif ou à se moquer face à ce qu'on ne comprend pas. Car non, les schizophrènes ne sont pas fous, et le livre nous le fait comprendre.
Pour ce qui est des personnages, je me suis attachée à certains d'entre eux, et plus particulièrement Alex. Elle peut parfois se montrer agaçante et butée, il est vrai, mais en même temps, j'ai eu de l'empathie pour elle face aux difficultés qu'elle doit affronter contre elle-même et sa maladie.
En terme d'intrigue, bien que le début semble banal, la maladie du personnage permet de donner une sorte de suspense car nous ne savons si ce que voit le personnage est toujours réel ou non. Et à un moment, Francesca Zappia nous offre une révélation qui m'a soufflée et à laquelle je ne m'attendais absolument pas. Un coup parfaitement joué de sa part.
La fin conclut sur une note positive et donne de l'espoir. On est sur l'idée de l'entraide mais aussi d'essayer de se comprendre les uns les autres. Une fin qui conclut dans le même ton que le message délivré derrière l'histoire.
Pour conclure, j'ai apprécié ce roman. Je m'attendais à être plus touchée à vrai dire, mais l'autrice a su parfaitement traiter les thèmes de certaines maladies mentales et de nous les faire mieux comprendre. Ainsi, on tente de comprendre ce que sont réellement ces maladies plutôt que de se laisser entraîner par les préjugés de l'ignorance. En fait, il suffirait peut-être parfois de simplement expliquer ce que c'est au lieu de les assimiler par la folie sans se poser de questions. Une lecture que je recommande.
Note de 4,5/5 sur le blog
"Si rien n'est réel, alors quelle importance? a t'il répondu. C'est ici que tu vis. Ça ne suffit pas à rendre tout ça suffisamment réel?"
L'une de mes plus gros coups de cœur 2018, le roman traite d'un sujet assez particulier. Nous suivons dans ce roman, la jeune Alex atteinte de schizophrénie et qui va faire son entrée dans un nouveau lycée.
La couverture m'avait attiré, le résumé m'avait intrigué et le sujet m'a fait craquer. Je n'avais jamais lu de roman traitant de la schizophrénie chez les adolescents et je me suis dit que se serait pas mal de tenter le coup, seulement, je m'attendais pas à ce que cette lecture soit un gros coup de cœur ❤. Le roman est à la fois magique, flippant et amusant. Alex est un personnage tellement bien construit que j'avais l'impression de la connaître, comme une vraie amie. Elle était à la fois touchante et forte.
Une lecture passionnante et poétique, où sentiment de tendresse et d'attachement envers Alex et Miles s'entremêlent. (je sens que je vais me jeter sur son autre roman, parce que je suis tombée amoureuse de sa plume
Il me tardait vraiment de lire ce roman dès que j'eus posé les yeux sur lui dans la librairie du coin. Le titre, Je t'ai rêvé, semblait nous inviter dans une rêverie enchanteresse, poétique, une histoire hors du commun, du temps, de l'espace qui saurait me toucher en plein cœur. Quant au titre original, à savoir Made you up, cela correspond beaucoup plus à la représentation qu'Alex se fait de Miles, à la relation qu'elle entretient avec lui, comme si elle... Ben, comme si elle l'avait rêvé, inventé rien que pour elle.
Dans un sens plus large, cela m'évoque la construction de l'identité, ou encore l'imagination, qui nous fait divaguer, qui nous emporte, et qui nous fait inventer la réalité, pièce par pièce. (Cela colle bien à l'intrigue d'ailleurs, qui correspond à un puzzle à assembler pour reconstituer le vrai, la réalité) Cela m'inspirait véritablement, je me voyais sous la pluie artistique de la couverture, d'un bleu presque trop beau pour être vrai, un parapluie au-dessus de ma tête, à attendre mon rêve, qu'on m'emporte dans une belle aventure livresque, et je sentais que ce roman de la Collection R, qui ne m'a pas déçue jusqu'à présent, pourrait réussir cette prouesse.
Qui plus est, John Green, un de mes écrivains de Young Adult favori, plébiscitait ce roman. Que demander de plus ? Je sais que mon avis est propre à moi et qu'il ne doit pas être influencé par un écrivain que j'adore, mais justement c'était l'occasion de tenter ma chance. Quand on a la chance que notre C.D.I. possède un tel ouvrage dans ses rayons, on se jette dessus et on profite de l'occasion. C'est avec fébrilité que j'ai commencé à tourner les pages de ce roman. Je ne savais pas à quoi m'attendre, du moins à quelque chose d'extraordinaire.
Et, après ma lecture, je peux vous assurer que je ne savais effectivement pas sur quoi j'allais tomber. C'est comme dans Forrest Gump – et c'est reparti, cette citation culte, je la ressors tout le temps (incorrigible Nanette) : La vie, c'est comme une boîte de chocolats, on ne sait jamais sur quoi on va tomber. Voyez Je t'ai rêvé comme une boîte de chocolats (ça donne tout de suite envie hein)... aux homards. Wait... wait... whaaaat ?! Ben oui, rouge homard comme les cheveux si particuliers de notre héroïne, ou encore tout simplement comme sa passion des homards. Je vous en bouche un coin là, avouez !
Dès le début du roman, on se sent de suite déroutés, pris de court... comme dans un rêve en somme. Un rêve passager, qui nous traverse de part en part, doux, insaisissable, et qui nous laisse sonné et un peu perdu dans notre définition de la réalité à notre réveil. Ce serait cette jolie métaphore que j'utiliserais pour décrire ce roman si... si atypique. Je dois l'admettre, je suis un peu à court de mots pour bien détailler ce que j'ai vécu au travers de cette lecture. Cela m'a tellement surprise et éberluée que j'en suis encore sonnée.
Je t'ai rêvé, c'est l'histoire de deux êtres, qui sont au banc de la société, incompris, et qui vont vivre des choses hautes en couleurs et vraiment pas communes, à l'instar de leur statut de marginal. Certains lecteurs ont détesté ce roman, en ont été hautement déçus. Je peux les comprendre car je m'attendais à un autre rêve que celui-là moi aussi. Mais les rêves sont imprévisibles, n'est-ce pas ? Ils sont spontanés et ils viennent à nous d'eux-même, ce sont eux qui décident.
Je sais que ce livre est venu à moi et j'en suis heureuse. J'ai vécu quelque chose de court, bref, il faut dire que ce roman se lit comme un petit pain (expression toute faite de Nanette bonjour), mais d'intense et que je ne suis pas prête d'oublier. Des petits fragments de rêve resteront ancrés dans ma mémoire, peut-être flous mais indélébiles. Tel un mirage qu'on ne peut s'enlever de l'esprit.
Vous vous demandez sûrement comment est-il possible qu'un tel roman, qui semble les pieds bien ancrés dans la réalité avec son histoire de marginaux rebuts des autres élèves du lycée, qui ont de surcroît des problèmes familiaux en plus de problèmes d'intégration dans la société, puisse nous inviter au rêve. Mais la réalité est un rêve mes très chers. Je sonne un peu chat du Cheshire là, mais vous allez vite comprendre...
L'histoire nous est racontée par sa protagoniste, Alexandra, Alex pour les intimes, qui se prénomme ainsi car ses parents sont férus d'histoire (ils sont historiens) et qu'ils voulaient à la base un garçon pour pouvoir l'appeler Alexandre, comme Alexandre le Grand. Ça envoie du pâté comme prénom, n'est-ce pas ? Alexandra pourrait sembler être une jeune fille banale, qui travaille dans un dinner pour se faire une place dans le monde du travail et même dans le monde tout court, qui a des cheveux d'un rouge si flamboyant, si... homard, que tout le monde pense que c'est une couleur, alors qu'ils sont parfaitement naturels ses cheveux.
Je suis sûre que vous vous dites que ce n'est pas très passionnant tout ça. Alors qu'en fait, chaque détail compte. Comme nous, Alexandra a une identité, une histoire, sa personnalité, et des petits détails sur son existence qui ponctuent sa vie, qui semblent si banals alors qu'en réalité, ils sont fondamentaux car ils constituent ce qu'elle est, son vécu, ce qu'elle a traversé.
Déjà, à travers chaque petit instant qu'Alexandra vit, j'ai compris une fois de plus que ma vie était simple, comme celle des sept milliards d'âmes sur cette planète Terre, mais merveilleuse comme dans un rêve parce-que c'est la mienne, et qu'elle est saupoudrée de moments de joie, de tristesse intense, de fous rires, de larmes, de petits moments entre amis, de bouleversements profonds... Dans le titre Je t'ai rêvé, je pense qu'in fine Alexandra ne rêve pas d'une autre personne, d'une âme sœur (enfin si, elle rêve de ça aussi au final), mais qu'elle se rêve surtout elle-même, d'une vie où on l'accepterait et qui ne la piégerait plus.
Je t'ai rêvé, c'est bien plus qu'une histoire d'amour improbable et hors du commun, c'est l'histoire d'une vie, d'une personne qui ne demande qu'à exister et à ne pas être prise pour un monstre, pour une folle à lier. Car Alexandra est atteinte d'une maladie qu'on appelle schizophrénie. Nous, lecteurs, nous ressentons cette maladie de l'intérieur durant la lecture, car nous avons le point de vue de la malade. Le jeune écrivain qu'est Francesca Zappia (oui, c'est une femme, tout va bien, simplement j'évite d'écrire écrivaine) réussit ici un brillant tour de force en nous faisant douter de la réalité de chaque mot qu'elle emploie, de chaque phrase, de chaque rencontre qu'Alexandra fait, de chaque événement qu'elle vit.
Comme si, nous aussi, nous étions malades et que nous ne sachions plus faire la différence entre l'abstrait, l'imagination destructrice, et ce qui est concret, la réalité. Je vous l'accorde, c'est fort peu par rapport à ce que de vrais schizophrènes peuvent vivre au quotidien, mais c'est une expérience de lecture extrêmement enrichissante, qui appelle à la tolérance et à l'amour de l'être humain, à la compréhension. A aucun moment je n'ai considéré Alex comme une folle, une cinglée, une malade mentale.
Enfin si, elle est malade, mais elle en est consciente, bien plus que ses propres proches ne pourraient le croire, et j'ai ressenti une peine immense pour elle, qui ne demande qu'à être aidée et qui est regardée comme un déchet, un danger ambulant. Seul Miles, avec ses aaaaa-gah-gah (traduction : magnifiquement magnifiques) yeux bleu océan, bleu glace, bleu marine, bref toutes les teintes de bleu, va la contempler, pas seulement la voir, l'apercevoir, avec un regard autre, un regard compatissant, empli d'amitié puis d'amour inconditionnel.
Pour un garçon considéré comme insensible et effrayant, c'est un comble tout de même ! Comme quoi, ne jugez pas les gens selon leur apparence, ou ce que vous croyez savoir sur eux : tout simplement car vous ne les connaissez pas, vous ne connaissez pas leur histoire, leur présent, leur passé, leur futur, ce qu'ils deviendront. Laissez-leur une chance, tout le monde mérite d'accomplir son existence en vue du bonheur plein, entier.
C'est une leçon que même Alexandra et Miles vont apprendre et retenir en se rencontrant l'un l'autre, et en apprenant à se supporter. J'ai adoré les voir se chamailler, avancer à tâtons, se chercher, se trouver. Vous trouverez peut-être leur histoire d'amour incongrue, non naturelle. Dans ce cas, je vous conseille d'y regarder à deux fois. Parce-que leur histoire, elle m'a fait vibrer, elle m'a renversée et je n'en suis pas sortie indemne.
Miles est un garçon très intelligent, major de sa promo, mais il s'en fiche, il insupporte les gens car il n'est pas assez expressif, il ne sait pas comment réagir face à ses sentiments qui sont exacerbés. Il m'a un peu fait penser à moi car je suis également une personne qui 'pleure de l'intérieur', j'ai du mal à faire ressortir mon intériorité et du coup, les gens me prennent pour quelqu'un d'insensible et me jugent, comme lui.
J'ai été souvent cataloguée comme la fille sauvage, qui ne veut de contact avec personne. Miles, lui, est vu comme étant un gros connard dans son genre. J'ai pu facilement m'identifier à lui, qui ressent tous ses sentiments de manière amplifié et qui exorcise ce mal qui le ronge par l'écriture. Quand vous me lisez, je suis plutôt émotive non ? J'espère ne pas être glaciale car l'écriture, ça me permet d'exprimer qui je suis, mes diverses humeurs, et ce qui me fait vibrer en moi. Bref, c'est pas moi le sujet ici, c'est Miles...
Ce garçon m'a chamboulée. Il peut sembler très antipathique, froid, étranger, alors qu'en réalité, il est le plus attentionné envers Alex. J'espère vraiment tomber sur un gars comme lui un jour, car ça ne court pas les rues... Miles a un humour particulier, qui a fait mouche avec moi (en même temps, je ris de tout, je vous l'assure) et un cœur gros comme ça mais qui souffre à cause de la bêtise humaine, des préjugés, de l'ignorance, de la négligence de son père, de l'injustice que subit sa mère...
Bref, j'ai l'impression que j'en dis beaucoup trop là, je vais m'arrêter. Miles n'est pas le prince charmant, Miles est loin d'être parfait, mais perso, je m'en fiche de l'idéal de perfection. Ce que je sais en revanche, c'est que j'aurais adoré jouer au jeu des devinettes à 20 questions avec lui, car il possède une intelligence incroyable, un charme propre à lui, il est brillant et mérite d'être aimé.
Je suis contente qu'Alex et lui se soient trouvés des amis sous la forme des membres du club d'entretien du gymnase : ce qui était une punition et une contrainte a forgé une amitié solide qui les lie tous. Le baraqué et compréhensif Art, la pétillante Jetta qui appelle Miles mein Chef (ça me faisait toujours rigoler ça), la belle Théodora au caractère bien trempé et deux incorrigibles jumeaux, mais comment on pourrait se passer d'eux ?
J'oublie sûrement d'autres personnages formidables, complexes, drôles, touchants dans cette chronique alors je vous laisse le soin de les découvrir par vous-même. La petite Charlie (d'après Charlemagne, s'il vous plaît), la petite sœur d'Alexandra, est un véritable amour, elle m'a fait trop craquer et rire tant elle est choupinette ! Leur amour entre sœurs m'a fait versé quelques larmes, je le reconnais sans mal. Ce roman m'a fait traversé diverses strates d'émotions, et j'en suis ressortie vidée mais plus forte et heureuse. J'ai refermé le livre avec un sourire béat peint sur les lèvres, je crois que ça veut tout dire.
Pour conclure, je dirais que je commence à comprendre l'enjeu de la première de couverture. Le bleu environnant, qui s'abat mais avec tendresse, sur le parapluie d'Alexandra, reconnaissable entre mille avec ses cheveux rouges homard qui sont de famille, représente le bleu des yeux de Miles, qui couvent sa chérie, la protège, et la regarde avec admiration, douceur, et avec un amour indéniable dans lequel on pourrait se noyer (trop tard...).
Le parapluie, ce serait les tentatives d'Alex pour assurer la sécurité de Miles dans le roman, contre la société (car il y a un autre plan narratif avec un mystère du passé noir à résoudre et dans lequel Miles est impliqué malgré lui) et contre elle-même et sa maladie qu'elle ne sait pas combattre, malgré ses efforts pour se raccrocher à la réalité. Mais au final, Alex finit par sourire, car elle a Miles, des amis, dont un meilleur ami prénommé Tucker qui ne veut que son bien et qui l'a toujours épaulé (même si, comme tout le monde, il a fait des bêtises aussi).
Alex a su traverser et affronter tout ça, et je suis ressortie de son parcours tumultueux et plein d'épines grandie et chamboulée dans ma vie personnelle. Si avec tout ça je ne vous ai pas convaincue de vous laisser tenter par ce roman, je ne sais plus quoi déployer d'autre comme armada. Tenez le vous pour dit : John Green is always right. C'est une maxime de mon cru, criante de vérité, je sais...
L'écriture de Francesca Zappia, fraîche, barrée, et multicolore comme l'ensemble de ses personnages et de leur introspection m'a énormément plu. Elle est un jeune écrivain à suivre, moi je vous le dis. J'ai vu sur Booknode qu'elle avait publié un autre roman qui se prénomme Eliza and her monsters. J'espère de tout cœur qu'il sera publié en France, ce serait merveilleux, car il m'a l'air d'être un autre roman à côté duquel il ne faut pas passer.
Sur ces paroles élogieuses, je vous laisse entre les pages de cet excellent et particulier livre, tandis que moi, je vais aller monter une association de défense des homards et en libérer de l'aquarium du supermarché le plus proche de chez moi. Ceux qui ont lu le livre, vous comprendrez très bien mon délire, j'en suis persuadée. Ce livre vous est chaudement recommandé par Nanette, parole d'amie. COUP DE COEUR ♥
Ce livre est un véritable coup de coeur pour moi, je n'arrive pas à décrire tout ce que j'ai ressenti durant cette lecture. Je suis passée du rire, à l'inquiétude, de la peine à la joie et du bonheur aux larmes. Et c'était tout simplement magnifique.
Alex est un personnage principal assez atypique auquel je me suis énormément attachée. Découvrir la vie d'une schizophrène et ses hallucinations a été exaltant, mais aussi un peu angoissant quand on réalise que c'est le quotidien de personnes réelles. Je n'arrivais plus à discerner la réalité à travers ses hallucinations. Miles m’a énormément plu : il est drôle, réfléchi, mature... Lui aussi souffre de quelques troubles et j’ai trouvé hyper intéressant de la part de l’auteure de lui donner ce trait de caractère. Elle nous fait ainsi comprendre que personne n’est parfait malgré ce qu’il ou elle laisse percevoir même si la personne fait beaucoup d'efforts.
Avant chaque lecture je parcours les commentaires sur booknode et j'ai adoré la comparaison de Sheo . Je vais donc l'utiliser pour mon commentaire. Merci ma belle pour cette belle comparaison! "JE T'AI RÊVÉ est un puzzle dont les pièces semblent toutes être à l'envers au départ. Et puis, plus on avance dans l'histoire, plus elles se retournent pour être à l'endroit et plus elles trouvent leur place dans le puzzle." Cette histoire était également un puzzle pour moi car nous avons du mal à comprendre au début puis au fil de la lecture nos incompréhensions sont éclairées.
Lorsque j'ai refermé ce livre, je me suis demandée encore une fois si tout ça était bien réel. Et c'est fantastique car refermer un livre et continuer à se poser des questions par la suite est hallucinant! Une très très belle histoire traitant d'un sujet tabou qu'est la schizophrénie chez les jeunes. Certains passages du roman sont vraiment très amusants, le style de l’auteur est très simple mais franchement addictif. Les pages se tournent sans ménagement (j'ai failli arracher plusieurs pages sans faire exprès tellement j'étais en colère par moment. Oups. S'il vous plaît pas la sécurité de protection des livres! ) et je me suis retrouvée rapidement à la dernière page. Je félicite l'auteur et je remercie d'avoir publié ce magnifique roman!
En lisant pour la première fois la quatrième de couverture, assise au pied du rayonnage « Nouveautés » de l’espace librairie du supermarché, je me suis demandé sur quoi j’étais tombée. Alors, pour me faire une idée plus précise de ce roman dont la couverture m’attirait irrémédiablement, j’ai commencé à le lire, comme cela, en attendant que mes parents ne viennent me rejoindre. Cette décision fut une des plus grosses erreurs de ma vie de lectrice : lorsqu’il a fallu que je repose ce roman, après plus de deux-cents pages, en sachant que je ne connaitrais pas la fin avant un certain temps, je fus envahie d’un abattement effroyable. Et cette attente effroyable a duré bien longtemps, jusqu’à ce qu’enfin je le trouve en occasion. Il m’a ensuite fallu patienter le temps de la livraison, attendre d’avoir achevé ma lecture en cours pour enfin reprendre ma lecture (de zéro pour mieux en profiter) !
Dès le prologue, nous comprenons que nous avons affaire à une narratrice atypique. Ce qui n’est alors qu’une vague impression est confirmée dès le premier chapitre, où Alexandra nous dévoile ce que le résumé clame bien fort : elle souffre de schizophrénie. Je dois bien l’avouer, au départ, j’ai eu peur que l’auteur n’ait utilisé ce terme à tort et à travers, mais j’ai rapidement été rassurée : même si ce trouble est parfois « enjolivé » ou « romancé », on sent qu’il y a eu un réel travail de recherche avant l’écriture. C’est déjà un très gros bon point pour ce livre car, pour des raisons personnelles, je m’intéresse particulièrement aux maladies psychiques et psychologiques, et que je suis horripilée à chaque fois que quelqu’un a le malheur de confondre « schizophrénie » et « dédoublement de la personnalité » devant moi. Aussi, je suis ravie qu’une auteure ait écrit un roman young adult à ce sujet, j’espère ainsi que les lecteurs auront ainsi appris à faire la distinction entre ces deux pathologies !
Nous suivons donc le quotidien d’Alexandra, adolescente qui tente de concilier arrivée dans un nouveau lycée et gestion d’une maladie qui l’oblige à se demander sans cesse « Est-ce que je vois et entends est vrai ou n’est-ce que le fruit de mon imagination démesurée et incontrôlée ? ». La narration à la première personne conduit le lecteur à se poser la même question : qu’est-ce qui, dans ce qu’Alex décrit, est réel et qu’est-ce qui ne l’est pas ? Quels sont les éléments qui dépendent de la lucidité et quels sont ceux qui sont les conséquences d’une hallucination ? Souvent, la réponse semble évidente, mais d’autres fois c’est plus difficile de trancher. Parfois, Alexandra elle-même juge telle chose trop loufoque et invraisemblable pour être vraie, aussi nous sommes tout aussi surpris qu’elle lorsqu’elle découvre qu’il s’agit pourtant de la réalité. Et le contraire arrive également : des éléments qui nous semblent évidentes et normales s’avèrent n’être que des pures inventions de son esprit. C’est d’ailleurs la grande force de ce roman : réussir à semer le doute dans la raison-même du lecteur, parvenir à lui faire mélanger rêve et réalité, arriver à le faire devenir, l’espace de quelques pages, Alexandra.
Malgré sa maladie, Alex veut vivre une vie la plus ordinaire possible : elle veut avoir son bac, entrer à l’université, avoir un petit boulot …. Alexandra tente de s’adapter au monde « normal », essaye de comprendre comment fonctionne les autres afin de mieux s’intégrer à eux. Ce livre met en effet en évidence les difficultés que rencontrent les personnes atteintes de certaines maladies psychiques à communiquer avec autrui : en effet, pour certains individus, il est très compliqué de comprendre les émotions et les réactions des autres, et encore plus de s’y adapter pour adopter un comportement adéquat et approprié. Cette facette des troubles psychologiques a été parfaitement bien décrite et mise en scène par l’auteur (je pense particulièrement à cette fameuse phrase prononcée par l’un des personnages : « Parfois, je ne sais pas comment il faut se comporter », que j’approuve parfaitement pour la prononcer moi-même assez régulièrement).
Au cours de cette année scolaire, Alex va donc faire de nombreuses rencontres et expérimenter un certain nombre d’événements sociaux auxquels elle n’a jusqu’alors jamais été confrontées : être invitée à une fête, enchainer blagues et plaisanteries, subir les foudres d’une rivale jalouse … De manière générale, les événements racontés dans le roman ne sont pas extraordinaires : une rencontre sportive avec un autre établissement, des cours d’anglais ou de physique-chimie. Il y a certaines péripéties qui sortent de l’ordinaire, avec des sorties nocturnes proches de l’illégalité ou des légendes urbaines plus réelles qu’on ne le pense … Toute l’originalité des aventures vécues par Alex tient dans la perception qu’elle en a. En ce qui concerne les personnages, j’applaudis bien fort Francesca Zappia : je les trouve parfaits. Ils sont tous différents, atypiques, avec des traits de caractère bien affirmés mais jamais stéréotypés. Ils ont tous un rôle bien particulier à joue dans l’histoire, dans l’histoire globale et dans l’histoire d’Alex. Certains sont plutôt antipathiques alors que d’autres sont terriblement attachants, mais au fond ils sont surtout réalistes : plus d’une fois je me suis dit « Tiens, c’est rigolo, on dirait tel élève de mon ancien lycée ! ».
L’écriture est dynamique et fluide, agréable et poétique. Les phrases coulent toutes seules, sans longueur ni lourdeur, les mots semblent s’enchainer naturellement comme s’ils étaient faits pour s’assembler. D’ailleurs, cela s’accorde bien avec l’histoire d’amour que décrit le roman : au vue des premières pages, il était parfaitement évident que ces deux-là étaient faits l’un pour l’autre, à la fois si semblables et si différents, si complices et si distants. Vous l’aurez compris, j’ai trouvé cette romance particulièrement mignonne et touchante. Plus généralement, c’est l’histoire dans son intégralité que j’ai trouvé émouvante : Alex a beau être déterminée et courageuse, il lui arrive bien souvent de craquer et d’être submergée par les événements, et ses proches se trouvent à leur tour désemparés face à cette détresse. Je dois l’avouer, parfois, j’ai eu envie de baffer les parents d’Alex, mais en même temps je comprenais leur réaction face à cette maladie si difficile à comprendre et à assumer.
Ce livre a donc été un véritable électrochoc, un coup de cœur indéniable, une excellente lecture. Parfois loufoque, cocasse et absurde, parfois sérieuse, profonde et bouleversante, l’histoire d’Alexandra est inoubliable. En alternant légèreté et gravité, l’auteur nous tient en haleine jusqu’à la dernière page, nous fait passer du rire aux larmes et nous entraine dans un esprit torturé par le doute et l’espoir. Un roman que je conseille à tous.
Après tous les retours plus qu'élogieux que j'ai eu de ce titre lors de sa sortie en France, il me tardait de me plonger dans cette publication de la fameuse "Collection R".
J'ai adoré ce premier chapitre, une sorte de plongée dans le passé, un prologue qui sert de base à la construction du roman. Une rencontre entre deux enfants, devant l'aquarium à homards, dans un supermarché. Une mission: les libérer. Un doute: cela s'est-il réellement passé ?
Alexandra gardera cet épisode de son enfance dans un coin de sa tête jusqu'à son entrée dans un nouveau lycée où elle va croiser Miles. Est-il le garçon aux homards ?
Rien n'est sûre pour elle, à propos de ce garçon, mais aussi de manière générale dans sa vie. Car Alexandra est malade, elle est "cinglée" comme aiment l'appeler ces camarades.
Peut elle mener une nouvelle normale malgré sa maladie ?
Avec une émotion subtile l'auteure nous plonge dans le quotidien d'un lycée mais surtout dans celui d'une jeune fille schizophrène. Un sujet rarement traité, notamment en littérature jeunesse. Chose faite avec beaucoup d'humour, ce qui enlève une gravité au sujet néanmoins abordé avec beaucoup de sérieux.
"Je t'ai rêvé" un roman qui m'a vraiment beaucoup touché. J'ai découvert un personnage attachant, on ne peut pas résister à Alexandra.
Alors, c'est indéniable, je rejoins l'avis général et vous conseille de découvrir si ce n'est pas déjà fait :)
C'est compliqué de parler de ce livre. Tellement puissant émotionnellement.
J'ai absolument adoré le personnage d'Alex. Elle est forte et terriblement attachante. Sa famille ainsi que le personnage de Miles sont également très intéressant. Par contre j'ai trouvé que les personnages secondaires sont trop survolés. On ne les connaît pas tellement au final.
Le sujet traité sort vraiment de l'ordinaire et j'avoue que je ne connaissais pas grand chose à la schizophrénie. J'aurai d'ailleurs bien aimé que l'auteure nous en parle un peu plus, nous explique plus en profondeur. J'ai du faire quelques "recherches" pour mieux saisir ce qu'était cette maladie. C'était peut être tout simplement le but recherché de l'auteure, qu'on fasse cette démarche par nous même, qu'on s’intéresse un peu plus aux gens qui nous entourent.
La confusion entre réalité et hallucinations est assez bien traité au début, on se prend à douter en même temps que le personnage. Malheureusement ce n'est pas le cas tout du long et c'est dommage ! Pour mieux comprendre Alex, il aurait fallu que l'auteure nous laisse dans la même confusion qu'elle. Pas qu'elle nous donnent quelques indices ! Concernant le rebondissement du milieu du livre, on se doute dès le début. J'ai trouvé ça dommage.
Ça reste cependant une bonne lecture, j'ai été totalement emportée par l'histoire d'Alex qui m'a beaucoup touché.
Que dire… Beaucoup de choses et je ne sais pas par quoi commencer. Si, peut-être, les émotions omniprésentes qui m'ont traversé à la lecture de cette histoire bouleversante. L'auteur nous raconte l'histoire d'Alex, une jeune adolescente atteinte de schizophrénie et de paranoïa, qui débarque dans un nouveau lycée après avoir été renvoyée de son précédent suite à un incident et dont l'état de santé mentale inquiète ses parents et plus particulièrement sa mère. On y retrouve toute la panoplie des personnages que l'on peut retrouver dans les collèges américains à la différence près, c'est qu'une bonne partie montre des caractéristiques humaines ce qui augmente les interactions entre les différents protagonistes mais sans rentrer dans des stéréotypes abusifs. La maladie est montrée via l'adolescence, ses premiers émois, ses premiers amours, ses doutes et questionnements. J'ai d'ailleurs été fortement enclin à éprouver beaucoup d'affection pour Alex et de la sympathie pour Miles et Tucker. Aussi, certains passages m'ont surpris de par leur contenu que cela soit au niveau du préfet ou de Charline mais surtout par les passages hors réalités d'Alex que l'auteure a particulièrement su bien maitriser sans entrer dans une stigmatisation de la schizophrénie. En parlant de l'auteure, son style est frais et charmant, la lecture de son bouquin est assez fluide et on rentre très facilement dans l'histoire dès les premières pages.
Bref, j'ai passé un moment étourdissant à la lecture de ce bouquin qui mérite d'être lu et de s'intéresser à l'auteure qui nous livre ici, pour premier roman, une bien belle surprise.
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Bird découvre que sa mère n'est autre que la poétesse dissidente Margaret Miu...
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