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Révélé par Un prophète de Jacques Audiard et Rengaine de Rachid Djaïdani, Slimane Dazi est devenu une « gueule » du cinéma français. Une forte gueule de titi parisien, une gueule de « métèque » aussi, comme il le dit lui-même. Sa fiche cinéma a beau le présenter comme un acteur français, né dans les Hauts-de-Seine en 1960, Slimane doit encore se battre pour être reconnu comme français.
En 2016, quand il tenait le haut de l'affiche avec Reda Kateb pour Les Derniers Parisiens, il passait des examens pour tenter d'obtenir l'intégration dans la nationalité française, une situation propre aux Algériens nés en France avant l'indépendance de leur pays en 1963. Toujours titulaire, à près de 60 ans, d'une carte de séjour et d'un passeport algérien, il vit une galère peu commune dès qu'il s'agit d'aller récolter un prix ou de tourner un film à l'étranger. Le chemin de l'intégration est pour lui, l'histoire d'une « désintégration » qu'il vit avec rage et douleur.
Indigène de la nation raconte les étapes de cette quête d'appartenance tourmentée en suivant le fil conducteur de l'examen qu'il lui a fallu passer pour prouver qu'il était français, les humiliations endurées quand on est un comédien aimé et reconnu, et qu'il faut prendre le métro que son père aida à bâtir, pour aller prouver qu'on maîtrise la langue et les usages de son pays. Pour quêter le droit d'être considéré comme Français.
Indigène de la nation raconte la vie hors du commun de cet enfant de la banlieue parisienne, né à Nanterre, du côté des bidonvilles et élevé à Arcueil quand les nouvelles cités portaient encore le rêve d'une vie meilleure. Dans le rôle de « grand frère », Slimane Dazi a vécu l'évolution des cités de l'intérieur, fréquenté les gangsters à l'ancienne, les « monte-en-l'air » avec lesquels il s'est rompu à l'art du cambriolage. Il a vu monter la violence et changer les drogues. Il a vu se cloisonner les communautés et disparaître les amis. Entre la tentation du retour en Algérie et la survie à Paris, il a multiplié les boulots et les aventures. Camelot, livreur, ventouseur, chauffeur de maître, il a sillonné en tous sens le Paris de la débrouille, le Paris de la nuit, un Paris bien à lui, noircissant des dizaines de carnets de notes qui font la matière de ce livre.
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