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Rome, 71 avant J.-C. Par un froid matin de novembre, Tiron, secrétaire particulier du jeune sénateur Cicéron, ouvre la porte à un étranger terrorisé. Cet homme cherche à assurer sa défense contre Gaius Verrès, le redouté gouverneur de Sicile, qui l'aurait odieusement spolié.
Pour Marcus Tullius Cicéron, qui rêve d'accéder à l'imperium, le pouvoir politique suprême, cette affaire pourrait être l'occasion d'accomplir ses desseins. Car sans fortune ni naissance, ce brillant avocat ne peut compter que sur son éloquence pour réussir.
Son irrésistible ascension va pouvoir commencer...
" Un thriller bien écrit, terriblement efficace, qui nous plonge au coeur du pouvoir et qui sait aussi rendre attachants ses personnages. " Femme actuelle
Imperium (Robert HARRIS)
Ce roman historique nous emmène dans la Rome du Ier siècle avant JC. On y suit l’ascension de Cicéron, qui de Magistrat à Consul, va gravir les échelons, jusqu’à l’Imperium (Sénateur), le pouvoir politique suprême.
Il faut savoir qu’à l’époque, pour accéder au pouvoir, il fallait déjà avoir un réseau. Donc, pour Cicéron, sans fortune ni naissance, le seul moyen de se faire remarquer était l’éloquence. Dans le roman, on retrouve des discours réels (par exemple, celui de la toge blanche).
On le voit donc suivre des cours de philosophie et de diction, face à la mer pour maîtriser l’art oratoire, l’art de cultiver l’attention du public.
Ce qui est intéressant, c’est de voir comment un homme, humain et intègre, arrive à composer avec les jeux de pouvoir, faits de compromissions (d’alliances contre-nature…).
Cicéron est un homme humain, car il a, par exemple, affranchi Tirion, l’esclave de son père, et lui a fait suivre des cours de philosophie pour pouvoir discuter/argumenter avec lui (ce qui lui permet de continuer d’aiguiser son esprit).
Dans ce livre, on suit Cicéron, mais également Pompée, Jules César…
Imperium est un roman que j’ai dévoré ; de plus, il est très bien écrit et donne un aperçu de Rome au Ier siècle avant JC.
L’ascension de Cicéron au Consulat, vu au travers du regard de son esclave Tiron, voilà ce que propose « Imperium », le premier volet de la trilogie Cicéronienne de Robert Harris. L’esclave Tiron a inventé un système de prise de note rapide et devient donc le secrétaire de cet homme intelligent et ambitieux, et il l’accompagne sur la longue route vers « l’Imperium », le pouvoir consulaire. Du procès pour corruption de l’ancien gouverneur de Sicile, jusqu’à son élection surprise au Consulat, Cicéron trace sa route dans l’univers impitoyable de la vie politique romaine. Il mène des combats, en gagne certains, mais doit se lier à l’ambitieux Pompée qui saura, un jour, lui présenter l’addition. Premier volet d’une trilogie sur Cicéron, un homme politique romain de son temps, ni particulièrement intègre, ni spécialement corrompu, mais en tous cas ambitieux, « Imperium » ne manque pas d’intérêt mais est malgré tout assez difficile d’accès. Sans connaissance préalable des institutions romaines du temps de la République, il n’est pas évident du tout de comprendre ses mécanismes, d’autant que ces institutions sont très différentes des celles que nous connaissons, et horriblement compliquées ! J’ai dû faire appel à mes souvenirs universitaires en la matière et même là, j’ai parfois été en difficulté, vu le nombre de personnages et de postes divers et variés. Et comme Robert Harris n’explique rien (en même temps, il ne va pas nous faire un cour d’histoire romaine!) et part bille en tête, et bien son livre est quand même assez ardu et un peu inégal. Certains passages sont clairs et très intéressants (le procès Verrès, l’alliance Pompée/César pour obtenir les pleins pouvoirs sur la Méditerranée), d’autres sont à la limite de l’abscons. Cicéron nous apparaît comme assez sympathique (surtout quand on connaît le sort qui lui sera réservé par la suite), il joue avec les règles politiques de son temps, le clientélisme, l’art oratoire, les subtilités de la loi romaine. Le fait de raconter Cicéron par le biais de son esclave et non directement est une bonne idée, c’est la même démarche que dans « D. », celle de raconter un fait historique en le prenant « de biais ». Ce qui est au final le plus intéressant dans « Imperium », c’est de constater combien la vie politique de la fin de la République Romaine, si différente soit elle dans la forme, est si ressemblante à la nôtre sur le fond, c’est comme si tout avait déjà été inventé par eux : le système mafieux, le clientélisme, la corruption, la fraude électorale, la peur comme arme politique, la concentration des pouvoirs dans les mains d’un seul Homme face au péril étranger (ici les pirates), l’apartheid, etc. Dans ce qui ressemble fort parfois à un marigot, on prend vite conscience qu’on assiste à l’agonie de la République Romaine, et que l’affrontement Pompée/César couve, et provoquera l’avènement dans le sang de l’Empire. Ce n’est pas par hasard si cette période de l’Histoire Romaine est le sujet de Robert Harris, tout comme c’était le sujet de l’excellente série « Rome », c’est la période la plus fascinante de l’Histoire Antique Romaine, et la plus riche d’enseignement pour notre époque. Alors, même sans connaissance pointue de l’Antiquité, on peut quand même apprécier « Imperium », il faut juste de l’attention et quelques efforts, c’est un roman qui se mérite en quelque sorte...
Toujours excellent ! Robert Harris sait allier écriture et Histoire avec un grand H
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