"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Partie en croisière avec Alain, son mari de longue date, Annie se réveille sur une île déserte après un violent naufrage. Malgré ses peurs, elle survit comme elle peut, seule dans la nature. Face à elle-même, elle commence à questionner le rôle qu'elle s'est assigné dans sa propre vie, et celui qu'elle a laissé son mari jouer. Qui est-elle vraiment, de quoi a-t-elle vraiment envie ? La rencontre inattendue avec un indigène, loin des conventions sociales, va accentuer sa découverte d'elle-même et lui permettre de réinventer son désir.
Le naufrage de son bateau de croisière l'a laissé démunie et livrée à ses pensées.
Sans céder à la panique, Annie se fait Robinsone, se nourrissant de bonbons et se livrant à de longues conversations imaginaires.
Elle n'y est point seule, un jeune homme, à moitié-nu, est là, béat, il ne dit mot mais semble jouir de chaque instant que lui procure cet Eden.
Parce que la solitude est moins pénible à vivre à deux, Annie et lui vont se suivre, se mimer, s'approcher, s'enlacer, s'embrasser et s'unir.
L'amour est unique autant que multiple, il n'a pas d'odeur, pas de goût, ni d'yeux, il est omnipotent et omniscient. Il n'a ni maître, ni maîtresse et n'obéit qu'à lui-même.
Libéré des carcans sociétaux, il s'épanouit là où il a envie de vivre.
Avide de liberté quand rien ne lui est dicté, l'amour peut enfin prendre ses aises.
Il n'a pas de couleur, il n'a pas d'âge.
Annie et l'éphèbe nous invitent à succomber à leurs désirs, quand le masque ou les sous-vêtements tombent, c'est tout un empire de contraintes qui s'écroule. C'est beau.
J'imagine que l'amour devrait avoir ce goût du consenti, du plaisir mutuel, du poids qui s'envole. Toujours.
Dans cet album, l'amour, avant tout, c'est pouvoir et savoir se libérer de tout ce qui nous est imposé, être là pour soi pour s'offrir à celles et ceux qui en ont envie dans le partage et l'amour.
Marie Spénale réinvente la traversée, se débarrasse des codes et nous invite à l'onirisme dans un ballet de couleurs où tout est merveilles.
Une œuvre singulière et douce-amère que chacun•e s'appropriera avec l'écho qui résonne le plus en lui, en elle.
De beaux graphismes avec une palette fluo, une intrigue qui nous embarque dans un voyage introspectif, intimiste et audacieux. Une version moderne de Robinson Crusoé et des fables de Lafontaine. L'autrice décrit l'esprit des naufragés, l'organisation binaire et patriarcale du couple. Une libération féministe enrobé de pudeur, d'intimité et de sensibilité. Une aventure romantique, des rencontres, un développement personnel.
Trigger Warning une lecture réservé a un publique adulte par certaine scène de sexe explicite.
Souvenir, Amour, Naufrage, Réflexion, Couple, Solitaire, Âme humaine.
Marie Spénale nous propose un roman graphique one-shot introspectif tout en douceur et couleur qui nous donne un autre regard sur l'amour.
Un naufrage, une île déserte, enfin c'est ce que croit Annie en se réveillant indemne sur cette île. Elle est face à elle-même pour la première fois, elle va vaincre ses peurs pour survivre. Elle pense à Alain, son mari, lui parle intérieurement. Lui, sa référence, il savait toujours quoi faire, avait réponse à tout. Elle l'aimait, il l'aimait mais au fait c'est quoi l'amour ? Lui laissait-il de la place? de l'attention ?
Elle va découvrir qu'elle n'est pas seule sur l'île, un homme, jeune, insouciant, ne parle pas. Elle va peu à peu se libérer, affronter ses peurs, se révéler à elle-même et oser enfin vivre librement.
Un roman graphique intimiste, très audacieux. Peu de texte au profit du visuel très coloré qui l'emporte.
Une belle découverte avec une fin renversante.
Ma note : 9/10
Des jolies phrases
Au départ, l'amour c'est un sentiment. C'est quand on voit quelqu'un et que les choses se serrent dans notre corps. Que quelqu'un nous intéresse autant que nous-mêmes.
Dire à quelqu'un qu'on l'aime ce n'est pas seulement dire ce que l'on ressent à un moment précis. Quand on dit "j'ai faim", on dit "là, maintenant j'ai faim". Cette phrase ne dit que ce qu'elle dit à cet instant. Mais quand on dit "je t'aime", on ne parle pas tant du présent. On donne une promesse. On dit "je t'aime, jusqu'à ce que je t'informe que je ne t'aime plus". Ce n'est pas seulement une information, c'est un engagement.
Magnifique !
un roman graphique qui m'a transportée : l'héroïne est une femme qui survit à un naufrage sur une ile déserte, et là tout s'ouvre à elle , elle redécouvre sa liberté, son corps, l'amour, comme si elle s'échappait de son quotidien monotone. Une libération profonde avec un questionnement permanent sur l'Amour, la fidélité, la relation à l'autre. On voit Annie se transformer au fil des pages avec des illustrations profondes lumineuses, des couleurs qui éclatent ! Emportée par ce voyage comme une nouvelle vie !
"Dire je t'aime... ce n'est pas seulement dire ce que l'on ressent à un moment précis, quand on dit je t'aime on donne une promesse"
Dans l’écho des vagues et le murmure des palmiers, Annie se réveille seule, bercée par les remous d’une île déserte, échouée après le naufrage de son bateau de croisière. Tandis qu’elle est face à la nature sauvage, elle essaie de reprendre ses esprits tout en se confrontant à ses propres démons et à ses peurs. Entre deux bouchées de bonbons, elle griffonne sur un papier des mots adressés à son cher époux Alain, et s’aventure dans la forêt. C’est là qu’elle aperçoit un jeune homme, ébranlant sa perception des choses et bouleversant l’équilibre fragile de son isolement.
Au fil de cette aventure solitaire, Annie dialogue avec l’illusion de son époux, dévoilant à travers ses pensées des souvenirs de leur passé, leur aspiration et l’amour qu’ils partagent.
« Alain.
Je n’arrive pas à t’écrire,
mais dans ma tête,
c’est toujours à toi que je parle. »
Loin des conventions sociales et tandis que sa vie sur l’île lui semble plus sécurisante, Annie découvre en elle une force, libérant ses rêves et révélant des espoirs enfouis au plus profond de son être. Ces bouleversements vont guider ses pas vers un horizon nouveau et la confronter à elle-même.
Le récit, à la fois intimiste, introspectif et audacieux, porte des réflexions philosophiques explorant avec subtilité la complexité de l’âme humaine et les méandres de l’amour.
L’esthétique singulière du dessin, d’abord énigmatique, se dévoile au fil des pages pour devenir envoûtant, portée par des lignes délicates et une palette de couleurs chatoyantes.
Un coup de cœur. Une histoire qui nous a captivés et dont la fin nous a totalement stupéfaits. Une belle introspection sur la lumière de l’obscurité de nos songes.
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