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« Malraux et moi, ce fut une grande histoire, et j'aimerais trouver pour en parler aujourd'hui les accents de ma passion d'alors, qui exaspéra souvent mes amis les plus intimes, et fit rigoler les autres. J'éprouve la même difficulté que les gens qui racontent un premier amour. Je l'aime toujours, bien sûr, mais mon coeur ne fait plus un bond en voyant ses photos, mes joues ne se mettent pas en feu à chaque fois que j'entends prononcer son nom, mon coeur n'est pas "brûlant dans ma poitrine" quand je parle de lui. C'est un peu poussiéreux ; cela devrait me rassurer, mais m'attriste, en réalité.
Reste toujours sa voix. Je ne peux pas l'entendre sans que mon poil se hérisse, et que ma gorge se noue.
Il est mort, bien sûr, mais le fait qu'il fût vivant n'a jamais eu une très grande influence sur notre vie commune. »
Depuis un coup de foudre lors d'une dictée par un gris matin d'automne dans un collège du Maine-et-Loire, sa folle passion a conduit Alix de Saint-André à toute sorte d'extrémités. Pour l'amour de Malraux, elle a acheté des chats de gouttière, appris la grammaire espagnole, visité la Bosnie en guerre, organisé une campagne télévisée, péroré à la chaire d'universités new-yorkaises, tenté un acrobatique ménage à trois avec Proust, traqué sa trace chez Chateaubriand, assassiné Rousseau, poursuivi toutes ses femmes d'une jalousie féroce et même kidnappé sa fille dans les pages d'un roman. Jusqu'au jour où elle s'est retrouvée face à face avec Florence, la véritable fille de son héros...
Il n’y a pas de grandes personnes – Alix de Saint-André
Ecrivaine après avoir été journaliste de presse écrite (Le Figaro, Magazine, Elle) et de télévision sur Canal +, Alix de Saint-André dans un récit dont elle voue au départ un amour pour Malraux, mélange les souvenirs de sa vie d’enfant sur le banc de l’école à sa condition d’adulte, des réflexions et des citations qui au fil des pages, au fil des âges, Malraux n’est plus cet amour inconditionnel et fait rencontrer Proust puis Chateaubriand dans une écriture parfois sur un ton journalistique voire sur un ton au rythme engagé dans les griefs de sa vie.
Ce que j’aime dans ces récits autobiographiques est de mieux connaître un auteur, sa façon de penser, son témoignage, et si l’on apprend par ses écrits, on peut être aussi déçu, lorsqu’il ne s’attache pas nécessairement aux plaisirs du lecteur et discourt, là en l’occurrence avec elle-même, comme une forme de mémoire qu’elle nous fait partager.
On sent bien dans ce livre qu’il n’a pas été écrit d’un seul tenant et que sa forme change : discours biographique, journalistique, mais l’on peut aussi ressentir une forme de compte à rendre ; peut-être pour Florence Malraux à qui elle dédicace ce litre par une seule phrase bien trempée sans savoir au départ si cela est de l’affection ou de la rancune.
C’est tout simplement une superbe découverte que la lecture de ce livre « génialissime » ! On rentre tout de suite dans l’univers de l’auteur, pas toujours drôle (l’univers, pas l’auteur !), au départ, mais qu’elle parvient avec un véritable talent et un sympathique recul à nous rendre amusant.
Même si son parcours est à cent lieues de ma vie, certaines de ses phrases reflètent exactement ce que je pense, notamment à propos de la religion.
Son humour et surtout son immense culture littéraire donnent envie de se plonger dans les livres pour apprendre, encore apprendre car elle est la preuve vivante que l’on peut être très cultivée et rester abordable et simple.
En arrivant au passage où elle décrit sa participation à une émission de Canal +, j’ai fini par aller sur Internet pour enfin voir à quoi cette étonnante bonne femme pouvait bien ressembler ! Et, oh surprise, je me suis rendue compte que je la connaissais effectivement de vue mais jamais je n’aurais pensé qu’elle puisse écrire des choses aussi intéressantes.
Sa passion pour Malraux, cependant, n’a pas, en ce qui me concerne, été communicative. Par contre, elle m’a donné envie de retenter de lire Proust, que j’ai toujours voulu découvrir sans trop oser l’aborder.
Beaucoup de lectures en perspective, donc, après avoir rempli ma « mission » de jury littéraire !
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