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Plus jeune, dévoré d'ambitions, je m'imaginais devenir reporter. L'intransigeance en étendard, j'allais traquer l'injustice et ouvrir les yeux d'un monde anesthésié. On est un peu con à vingt ans.
À la suite de son licenciement, un journaliste décide d'écrire un livre sur le Grêlé, ce tueur et violeur de jeunes filles, à Paris, dans les années 1980-1990.
Il lit tout ce qu'il peut trouver, correspond avec d'autres internautes sur un forum de discussion et se lance finalement dans une course effrénée pour découvrir l'identité du meurtrier.
Obsédé par l'affaire, il laisse sa vie partir en lambeaux et perd peu à peu pied avec la réalité, jusqu'à se rendre compte que Xavier Dupont de Ligonnès se cache depuis des années dans le troisième tiroir de son bureau.
Enquête désopilante, Il faut toujours envisager la débâcle est aussi le récit d'une quête, celle d'un homme aux prises avec ses démons, qui tente tant bien que mal de se trouver une place dans un monde qui lui échappe.
Une intrigue déroutante avec un anti-héros loser déprimé, dont la vie ne la pas épargné se lance sur un cold case et la piste d'un tueur « le Grêlé ». Une histoire qui jongle entre réelle et fictive.
Roman original, la plume est fluide et divertissante, des hypothèses un peu farfelu, des situations cocasses, des personnages intéressant à découvrir. J'ai éprouvé de l'empathie pour notre journaliste.
Cold case, Dépression, Loser, Enquête.
Lecture documenté, un true crime, un mélange d'humours qui fonctionne bien et rend cette lecture palpitante.
Ce journaliste, tout juste licencié, aimerait tellement écrire un roman qui lui apporterait enfin la réussite professionnelle et le respect des siens.
Mais tout s’effondre autour de lui et, raillé par sa femme et son jeune fils, il s’enferme dans le syndrome du génie incompris.
Alors, lorsqu’il tombe sur cette « Affaire du grêlé » qui a défrayé la chronique en 1986 et n’a jamais été résolue, il sait qu’il a enfin trouvé SON sujet.
Se lançant dans une enquête rocambolesque, il est sauvé de la folie par sa découverte d’un forum Internet sur ce tueur et il s’associe à un groupe d’anonymes pour résoudre ce « cold case » de plus de 35 ans.
Au cas dramatique du « grêlé » analysé avec beaucoup de sérieux, s’intercale une enquête « à charge » qui s’appuie sur des détails puisés dans la presse et les réseaux sociaux.
J’ai adoré ce personnage cynique et désabusé et il forme, avec ses compagnons du web, une équipe de bras cassés d’une drôlerie et d’une inefficacité redoutables.
Un roman vraiment original qui mêle true crime et humour avec brio et qui, dans ce contraste entre la dure réalité criminelle et les thèses farfelues de la sphère 2.0, témoigne du déséquilibre et de la fragilité de notre société.
Ce troisième roman de Laurent Rivelaygue m’a fait souvent sourire, voire même parfois éclater de rire et je l’ai dévoré avec un réel plaisir.
Une perle littéraire que j’ai follement envie de partager aujourd’hui.
Je ne savais pas du tout à quoi m’attendre en me lançant dans cette aventure. Ne connaissant pas l’auteur et ne lisant pas les quatrièmes de couverture, je partais dans l’inconnu.
La lecture est assez déstabilisante parce qu’elle mélange des récits différents. C’est d’abord une enquête menée sur un tueur et violeur de filles. Avec l’aide d’internautes, le narrateur part à la recherche de l’identité du « grêlé ». Mais cette quête frénétique bouleverse aussi la vie du héros. Obsédé par sa mission, il ne maitrise plus sa vie privée et enchaine les erreurs et les gaffes. Il observe penaud, sa famille se déliter. Pour échapper à toute cette pression cumulée, il s’invente un ami imaginaire improbable (que je vous laisserai découvrir !), caché dans le tiroir de son bureau. Vous pouvez maintenant constater que lire la présentation ne m’aurait servi à rien, tant cette histoire est loufoque et impossible à résumer.
Le lecteur passe constamment d’un genre littéraire à un l’autre. Entre investigations sérieuses, discussions houleuses avec sa femme et échange loufoques dans sa tête, le personnage principal nous fait passer par tous les sentiments. Cet antihéros est attachant et énervant à la fois. Plus on a envie qu’il réussisse, plus il semble tout faire pour échouer. Tout au long du texte, son comportement saugrenu nous surprend ou nous agace. Il donne lieu à des scènes surréalistes qui nous font alternativement sourire ou grincer les dents.
Il est indéniable que Laurent Rivelaygue sait jouer avec les mots et manier la langue afin de rendre son looser sympathique. Il fait preuve d’une espièglerie et d’une fantaisie qui rendent son histoire pathétique assez drôle. « Il faut toujours envisager la débâcle » est une expérience originale, hors normes, pleine d’humour mais déroutante. Un esprit ouvert est fortement conseillé !
https://leslivresdek79.wordpress.com/2023/09/07/875-laurent-rivelaygue-il-faut-toujours-envisager-la-debacle/
Rentrée Littéraire 2023 Parution le 23 Août aux Editions Calmann-Levy
La vie n’est pas un long fleuve tranquille. Malheureusement pour le narrateur du roman. Marié, père d’un jeune garçon, le journal où il travaille le licencie.
La déprime qu’il se trimballait depuis quelque temps déjà va tourner à la dépression. Son épouse tente de le faire réagir en lui assénant des perfidies, dont il tiendra le journal, mais tout ce qu’il dit et entreprend pour préserver son couple a l’effet inverse.
Même son grand projet d’écrire un livre sur le Grêlé, tueur et violeur de jeunes filles à Paris, dans les années 1980-1990, jamais identifié, ne convainc pas la jeune femme de rester.
Désormais livré à lui-même, le narrateur va peu à peu sombrer dans un délire pour le plus grand bonheur du lecteur. Si les passages consacrés aux crimes commis par le Grêlé font froid dans le dos, les péripéties réelles ou imaginaires du personnage principal sont drôles.
Le rocambolesque de certaines situations, qui me fait un peu penser à l’univers des Marx Brothers, donne envie de poursuivre la lecture pour découvrir comment va se terminer cette histoire.
Le héros est attachant dans sa fragilité et sa façon d’être toujours un peu à côté de la plaque. Laurent Rivelaygue dit qu’il a mis un peu de lui dans son personnage, notamment dans l’obsession relative au Grêlé.
J’ai passé un très bon moment de lecture avec ce roman.
Je remercie Cultura et les Editions Calmann-Levy pour cette découverte.
Histoire ordinaire d’un loser sympathique ! Il vient de se faire virer, son couple bat de l’aile. Alors il s’invente une histoire, il se rêve écrivain ! Mais pour cela, une fois la maison vide de ce qui constituait sa famille, ce qui est censé résoudre le problème du manque de temps, l’inspiration tarde à naître. Jusqu’au flash et à la révélation : refaire l’enquête inaboutie sur celui que les médias ont surnommé Le Grelé, en raison d’une caractéristique que nombre de ses victimes ou témoins ont relevée : une peau abimée. Ce criminel a déjoué toutes les tentatives pour le débusquer et il court toujours lorsque le narrateur s’y intéresse.
L’auteur joue donc sur un double tableau : raconter la dégringolade personnelle de son personnage et reconstituer le parcours du violeur en série. On s’attache forcément à cette figure du perdant, qui est le seul à croire à une rédemption possible. Le modèle n’est pas nouveau, Fabcaro a bien exploré le genre, avec le même style d’humour.
C’est plaisant car les situations cocasses ne manquent pas, fleuretant avec l’absurde et le surnaturel, avec beaucoup d’adresse.
Bon moment de lecture, qui devrait séduire les fans d’humour un peu décalé et les personnages qui tissent leur gloire sur le canevas de l’échec .
Merci à Netgalley et aux éditions Calmann-Lévy
300 pages Calmann-Lévy 23 août 2023
#Ilfauttoujoursenvisagerladébâcle #NetGalleyFrance
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