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Histoire du vers français. Tome IV

Couverture du livre « Histoire du vers français. Tome IV » de Georges Lote aux éditions Epagine
Résumé:

Le grand fait qui signale la Renaissance est le retour à l'Antiquité, considérée comme la source de toute lumière. Le Moyen Âge ne l'avait pas ignoré tout à fait ; mais, à partir du xvie siècle, on la connaît beaucoup mieux et on s'efforce de l'imiter dans ses formes et dans son style. Cette... Voir plus

Le grand fait qui signale la Renaissance est le retour à l'Antiquité, considérée comme la source de toute lumière. Le Moyen Âge ne l'avait pas ignoré tout à fait ; mais, à partir du xvie siècle, on la connaît beaucoup mieux et on s'efforce de l'imiter dans ses formes et dans son style. Cette résurrection s'opère par l'intermédiaire de l'Italie. L'influence italienne s'était déjà quelque peu fait sentir dans notre littérature dès le début du xve siècle : les guerres transalpines, dont la première eut lieu sous le règne de Charles VIII, la précipitèrent, et elle finit par s'épanouir complètement à l'avènement de la Pléiade, aux environs de 1550. Les Italiens s'étaient inspirés des Anciens. Les Français suivirent leur exemple. Ils renoncèrent à ce qu'il y avait de national dans notre poésie, le lai, le virelai, le rondeau, la ballade ; ils remplacèrent ces formes par les genres qui, après avoir fleuri en Grèce et à Rome, brillaient de nouveau dans la péninsule. Ainsi l'épopée homérique et virgilienne, la tragédie, la comédie, l'ode, l'élégie, l'églogue, la poésie didactique et la poésie satirique reparurent avec l'éclat d'une nouvelle jeunesse, accompagnées de quelques créations inconnues de l'Antiquité, mais que légitimait leur origine italienne, puisqu'il était avéré que les Italiens avaient conservé les secrets des Latins respectés et glorieux. Ce serait une question que de décider si l'élimination presque totale des formes « gothiques » dont s'était servi le Moyen Âge doit être approuvée sans réserve. En tout cas, commencée au xvie siècle, elle a été énergiquement continuée pendant le xviie, de telle sorte que, pendant près de trois cents ans, notre littérature poétique s'est inscrite dans les cadres qu'avait tracés l'Antiquité.

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