"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Paris. 2ème arrondissement. 1er mai 2015. Ce matin-là, Jean-Emmanuel, archéologue, se rend sur son chantier.
Ce qu'il découvre alors dépasse l'entendement. 6 cadavres démembrés. Une scène d'enfer face à lui. Un tombeau a disparu mais surtout les 6 crânes. Tous présentent la même particularité : 1 pieu de bois enfoncé dans l'orbite de l'oeil gauche.
Quelques jours plus tard. Aux abords du Bras de la Monnaie. Paris toujours. Un corps est repêché de la Seine.
Signe particulier : il manque la tête. Tête qui sera retrouvée peu de temps après dans une poubelle, un bout de ferraille enfoncé dans l'orbite de l'oeil gauche.
2 affaires. 2 services de police. 1 particularité.
Le roman est prenant du début à la fin . Les idées sont originales dans l’ensemble et assez bien approfondies.
Le fait de changer de points de vue donne un plus à l’histoire, il aurait tout de même pu être intéressant de rajouter celui du tueur sans révéler son identité.
Les protagonistes sont attachants et réalistes. Ils peuvent être nos amis ou nos voisins. Ils ont tous leurs secrets, leurs espoirs, leurs envies qui font qu’ils en deviennent réalistes.
Patrick Caujolle leur crée presque à tous un passé et un quotidien. Ce qui est dommage c’est que les personnages secondaires sont juste évoqués en quelques lignes ou pages et ne sont pas plus approfondis. Toutes les indications sont données en même temps comme si l’auteur ne savait pas trop comment les intégrer à l’histoire, c’est dommage.
Les idées sont intéressantes mais ne sont pas irréalistes. Je pense que certaines choses pourraient très bien se produire dans la vie réelle. Les idées s’enchaînent bien et ne vont pas trop vite.
Les chapitres sont d’une bonne taille, ni trop courts, ni trop longs. L’auteur fait en sorte de garder du suspense à la fin pour nous donner envie de continuer la lecture et c’est réussi.
Le style de l’auteur est fluide et agréable à lire. C’est un polar assez soft qui peut se découvrir par des débutants ou confirmés de ce genre.
La fin est dans la lignée du roman. Finalement durant toute l’histoire si j’avais deviné certaines choses d’autres m’ont complètement surprise.
En résumé, si vous aimez les histoires de squelettes, les petites vieilles écossaises et les gentils flics je suis sûre que ce livre vous plaira !
https://fais-moi-peur.blogspot.com/search/label/affaire%20n%C2%B0413
Victor Rey jeune flic, est appelé par un archéologue pour une sombre affaire de saccage et de vol de corps datant de la dernière épidémie de peste à paris en 1348. Comme sa hiérarchie ne manifeste aucun intérêt à des squelettes datant de plusieurs siècles, Victor décide de s’investir plus avant et de suivre cette piste plutôt inhabituelle. Peu après le cadavre d’une femme décapitée qui est retrouvée flottant dans la Seine, alors que sa tête apparaît dans les poubelles d’un restaurant parisien. Céline Verger la quarantaine commandant à la crim’ est prend en charge le dossier. Deux pistes se dessinent et vont vraisemblablement se rejoindre au vue des nombreuses coïncidences notamment un pieu venant transpercer l’orbite gauche de tous les cadavres.
Je suis toujours preneuse lorsque l’auteur vient de la Police Judiciaire, c’est vraiment un plus en matière de réalisme tant dans les situations que dans les dialogues. Du coup cela fait vivre une expérience inédite aux lecteurs, c’est comme si on y était. Haine noire ne fait pas défaut et Patrick Caujolle nous livre ici, un polar enlevé, rythmé. En lisant la quatrième de couverture je pensais que nous allions partir du côté de l’archéologie et des réseaux satanismes, avec une petit côté paranormal, à la Sire Cédric mais non, rapidement nous sommes embarqués dans quelque chose de bien plus terre à terre et correspondant bien à notre époque que je vous laisse découvrir. Les deux personnages principaux sont attachants, Victor avec ses références à son paternel et Céline avec son billard qui remplace vie de famille, compagnons et amis.
J’ai apprécié le style de l’auteur, très professionnel et je n’ai eu aucune peine à imaginer la manière dont un policier se doit de rédiger ses rapports de police, c’est bref, concis sans fioriture. Même si j’ai trouvé des expressions qui sont peu communes pour le commun des mortels et que j’ai eu du mal à comprendre, une petite note en bas de page aurait été un plus. La façon dont Victor parle lors d’une course poursuite était jubilatoire. (Voir citation) et la solitude de Céline est fort bien rendue. Un roman surprenant et une quête vers la résolution de l’intrigue qui ne m’ont pas permis de lever le nez de mon livre. Bonne lecture.
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