Boris Sieger est un employé de mairie attaché à sa vie ordinaire. Parfois, il passe la nuit avec le fils de sa vieille concierge. C'est à peu près tout ce qui constitue sa vie sociale, jusqu'au jour où il croise Oussama, un atypique jeune de banlieue parisienne.
Boris se découvre grâce à lui un possible frère... parti faire le djihad. Son existence suscite de nombreuses questions, à commencer par la plus brûlante : où est-elle passée, cette mère qui l'a abandonné quand il n'était qu'un enfant ? Où est-elle, cette disparue ?
C'est le début du voyage pour Boris et Oussama, qui les mènera à la rencontre de Kémal Fadil, un commissaire oranais, en pleine enquête sur des crimes en série en relation avec des pratiques de médecine chamanique et des rituels de sorcellerie maghrébine.
Il s'agit d'une nouvelle enquête du commissaire Kémal Fadil, mais ça on ne le sait pas au départ! On suit différents personnages au début du livre entre l'Algérie et la France, mais surtout le personnage de Boris, ainsi que ses amis Oussama et Mary. Boris apprends qu'il a un frère jumeau parti faire le djihad. Il décide de partir le retrouver suivi par ses amis et en même temps de découvrir qui est sa famille. Il s'agit en quelque sorte d'une quête initiatique on pourrait dire...Cette quête va le mener en Algérie sur la trace des derniers membres de sa famille. En parallèle, le commissaire Kémal Fadil enquête sur des meurtres avec des signes ésotériques qui font penser à de la magie chamanique et des rituels de sorcellerie maghrébine...comment ces deux histoires sont liées? Nous l'apprenons à la fin du récit. J'ai beaucoup aimé le fait que l'on ne parte pas d'une enquête du commissaire mais qu'on y arrive petit à petit et pour une fois le "je" est utilisé pour un autre personnage que Kémal Fadil et ça je trouve cela innovant dans cette série de roman et je trouve que c'est un bel essai! L'auteur évoque le djihad et ces Français qui partent le faire, je trouve que le sujet est bien traité, sans jamais juger personne et avec un ton neutre. Il en est de même pour la place de la magie des chamans et des sorciers en Algérie, on se rends compte que la magie "moderne" n'a pas forcément le monopole partout et que les magies anciennes ont encore beaucoup de place dans certaines sociétés. J'ai aimé découvrir cet aspect que je ne connaissais pas. J'ai hâte de découvrir le nouveau roman d'Ahmed Tiab qui nous fait toujours découvrir de nouveaux aspects de l'Algérie, de son histoire et de l'Afrique.
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