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Gloria c'est cette belle jeune femme, blonde, pétillante, championne de kick-boxing, Gloria c'est aussi cette jeune femme dédiée à son travail d'assistante sociale.
Almuneda Pano reprend avec pudeur la vie de Gloria avec en fil rouge, le portrait de 3 des enfants qu'elle a suivi et qui l'ont profondément marquée.
Un code couleur punchy, un trait arrondi pointant du doigt l'essentiel, un scénario qui se dévoile petit à petit, d'abord une vie somme toute normale, puis la mise en contexte, après l'innommable.
Cette lecture a le génie de traiter d'une difficile thématique avec sincère empathie, sans pathos et sans tabou, en mettant des mots dans le plus grand respect des victimes tout en s'adressant à tous.
Cet album n'est pas à prendre à la légère, les portraits d'Angelo, Valentina et Greta dénoncent des violences liées aux maladies mentales, des incestes et les traumatismes qu'ils entraînent, les répercussions et la vie "d'après" pour elleux et leurs entourages.
C'est une œuvre importante qui permet de libérer la parole, de donner voix à celleux que nous taisons et c'est un hommage à un métier souvent mal compris mais ô combien nécessaire.
Gloria vit son bout de chemin comme chacun mais porte en elle un peu de tous•tes "ses enfants".
Ce livre est à lire le coeur accroché mais sans perdre de vue que le tabou sur l'inceste n'a que trop durer, que le silence n'a pas sa place dans le bien-être de nos vies.
Tons pops et acidulés pour cette bande dessinée qui traite de sujets sérieux et durs. On pourrait se dire que ces couleurs vives devraient être réservées à des albums plus légers, mais personnellement j'aime bien être surpris et là où, bien nourri de tous mes codes et a priori, je pensais tomber sur un livre mièvre voire gnangnan -j'avoue je ne lis pas les quatrièmes de couverture, ou très peu-, me voici avec du lourd. Car Almudena Pano traite la question de la schizophrénie pour un garçon que Gloria rencontre et de deux cas d'inceste. Son récit est à la fois lourd et dur, mais je le trouve très précis, très détaillé -pas sordide-, notamment dans la difficulté à déceler l'inceste, puisque l'incesteur se cache, se tait et menace l'enfant, dans la culpabilité de l'adulte qui ne l'a pas vu, dans les signes qu'un enfant peut montrer... Il est également très instructif et pédagogique. Bâti sur Gloria et son travail, les enfants abusés sont le centre de l'album. Encore une fois, précis et détaillé, il montre le travail fait avec eux pour dire l'abus, pour apprendre à vivre avec. Et il met en exergue le formidable travail des assistants sociaux, éducateurs, psychologues et tous les professionnels qui écoutent, aident l'enfant et son entourage, souvent mal rémunéré, pas vraiment socialement considéré. Le travail social traverse en ce moment une grave crise : beaucoup de départs et peu d'arrivées, et le nombre de victimes ne baisse pas. Qui peut croire qu'un travailleur social qui a entendu, écouté, vu des enfants violentés, abusés, abîmés pendant quarante années tiendra jusqu'à 64 ans ?
On doit doit pas toucher aux enfants un délit puni et atroce des enfants sans défense qui ne savent plus le bien du mal , et le traumatisme à vie ,,une très bonne BD pour apprendre se mal être
Gloria, c’est la jeune femme que vous pouvez voir sur la couverture de cet album.
Comme de nombreux jeunes adultes de son âge, Gloria est obligée d’habiter chez ses parents, parce que son salaire ne lui permet pas encore d’être indépendante.
Comme de nombreux adeptes des réseaux sociaux, Gloria aime y passer du temps pour savoir ce que deviennent ses anciennes copines ou bien poster des photos d’elle.
Comme de nombreux hommes et femmes, Gloria est actuellement célibataire, sa dernière histoire qui a duré quatre ans, a pris fin parce que Matteo avait des problèmes avec des substances illicites.
Comme certains professionnels de l’enfance, Gloria a choisi de travailler dans un centre d’accueil pour mineurs victimes de violences. Elle y est assistante sociale.
Comme elle sait si bien le faire, Gloria s’occupe d’Angelo, de Valentina et de Greta, pour qui violences physiques et psychologiques, inceste étaient le quotidien jusqu’à présent…
Quand on découvre la couverture de cet album, avec sa rondeur et ses couleurs douces, on ne s’attend pas à découvrir ce qui peut s’apparenter à de l’horreur.
L’autrice Almudena Pano a délibérément choisi de mettre un fossé entre le fond et la forme. Et croyez-moi, ce parti-pris est une dramatique réussite.
Angelo, ses crises en raison de son état psychologique, sa violence et la voix qui lui parle sont bien une réalité.
Valentina, que son papa accompagne au lit tous les soirs pour lui lire une histoire, est victime d’énurésie. C’est le seul bouclier qu’elle ait trouvé pour dénoncer son agresseur.
Greta, ses rêves la nuit sont des cauchemars, parce que son incesteur vit à ses côtés et se fond parfaitement dans sa vie et surtout aux yeux des autres.
Même en trait rond et en couleurs douces, l’horreur faite à ces enfants est définitivement inconcevable.
Merci aux professionnels comme Gloria qui les aident à se reconstruire et à vivre comme les enfants qu'ils sont. Bien-sûr, quand cela est encore possible…
Et merci à Almudena Pano pour cet album bouleversant, qu'elle a eu le courage d'écrire et de si bien dessiner.
#8mars Portrait de femme.
Gloria est jeune et belle. Elle fait du kickboxing et vit chez ses parents. Elle travaille dans le social, elle s'occupe d'enfants victimes de violences. C'est son récit à la première personne que l'on suit dans ce livre.
Almudena pano donne la parole à Gloria. Grâce à divers témoignages qu'elle a pu recueillir, elle raconte, par ce personnage attachant, trois situations. Il y a Angelo, jeune schizophrène qui obéit à des voix qu'il entend, et il y a Valentina et Greta qui ont été victimes d'inceste.
Cet album brise le silence. Il lève le voile avec pudeur sur des vies d'enfants brisées. Il met en valeur le travail de Gloria, pourtant si mal payée, qui lutte avec passion et obstination aux côtés de ces victimes et de leurs proches.
Le traitement graphique est ici essentiel. Des aplats de couleurs pastels, des personnages "jouets" parfois sans bouche, un trait épais, des choix forts qui permettent d'aborder ces sujets tabous. Si les mots n'épargnent rien, le dessin suggère dans une mise en scène du quotidien où le moindre geste se révèle et s'interprète a posteriori.
Comment ne pas être marqué par cette lecture ? La jeune autrice a su aborder ce tabou avec tact et puissance. "Gloria" est un livre important vers lequel je ne serais peut-être pas allé sans le prix orange BD.
Assistante sociale dans un centre d’accueil pour mineurs victimes de violence, Gloria se cogne au pire de l’humanité. Parmi les enfants qu’elle accompagne, elle s’attache à trois petits êtres : Angelo, Valentina et Greta. Le premier souffre de crises d’agressivité extrêmes, les deux autres sont des victimes d’inceste.
Almudena Pano raconte l’horreur sans détour. Mais avec un dessin aux contours épais, des traits simples et géométriques, des formes arrondies, des aplats de couleurs franches, une absence absolue de zones blanches… Un ensemble qui donne l’impression d’un univers quelque peu figé, comme si les personnages étaient des poupées.
On ne peut qu’être saisi par le contraste entre la dureté du propos et la candeur des illustrations. L’alternance entre les passages qui concernent Gloria, âme lumineuse et passionnée, et la monstruosité des trois histoires incestueuses rend la lecture plus supportable.
Au-delà de sa charge émotionnelle, cet album s’efforce de déconstruire les tabous, de briser le silence, de démêler les mécanismes de la violence, d’expliquer le sentiment de culpabilité de la victime et de ses proches, avec un discours direct et pédagogique.
Refermons ce livre et ouvrons les yeux : l’inceste n’est pas une horreur sans nom. Il faut bel et bien nommer cette violence atrocement commune, il faut la montrer et la dénoncer, pourquoi pas avec une BD aux couleurs éclatantes.
Un livre rare.
Rare car il aborde des sujets délicats (schizophrénie, inceste, ...) avec ce besoin d'écouter, accompagner, aider des enfants qui souffrent (ainsi que les parents perdus).
Et il le fait avec une sensibilité authentique.
Une authenticité que la jeune autrice Almineda Pano trouve dans le vécu, notamment celui de G. une jeune assistante sociale (qui devient Gloria dans la BD) et qui fait partie de ces jeunes femmes qui s'impliquent et donnent pour les autres. Un vécu qui la touche aussi avec la découverte, alors qu'elle est en plein travail sur cette BD, que son propre père avait agressé sexuellement un membre de sa famille pendant des années ; événement personnel qui n’apparait pas dans la BD mais qu’elle nous confie dans sa postface où elle nous rappelle d’ailleurs que :" La réalité, on le sait, est parfois aussi puissante que la fiction ..."
La justesse est dans le fond (et sans patos) et la forme avec des options graphiques fortes : des aplats de couleurs (souvent vives - mais absolument pas agressives), sans ombres (les seules traces sont celles du sang sur le nourrisson qui vient de naitre, ou des pigmentations de la peau après des « auto-griffures » de tension ou des coups lorsque Gloria pratique la boxe), avec des traits expressifs.
Almu (le nom d'artiste de cette jeune autrice) nous éclaire littéralement avec son dessin et ses couleurs pour ne rien laisser dans l’ombre.
Une découverte marquante.
J'ai pris cette BD totalement par hasard sur la pile de celles que je dois lire pour le Prix Orange de la Bande Dessinée. Sans me rebuter, elle ne m'attirait pas plus que ça, et je n'en attendais pas grand-chose. QUELLE ERREUR ! Il ne m'a fallu que quelques pages pour recevoir un véritable uppercut en plein dans l'estomac.
Gloria travaille dans un centre qui accompagne les enfants ayant subi des violences ou ayant besoin d'être entourés. Trois enfants, trois histoires, auxquelles s'ajoute celle de Gloria, avec ses doutes, ses douleurs et son attachement sans faille à ces enfants qui souffrent. Puis il y a aussi les familles, et particulièrement les mères. Comment ne pas être bouleversé par cette femme dont la vie bascule quand elle apprend que sa fille est victime d'inceste, et qu'elle n'a rien vu ?
Les sujets traités sont difficiles, mais Almudena Pano les traite avec une grande justesse, en respectant les victimes et leurs proches et sans tomber dans le voyeurisme.
Un récit captivant, qui révolte et saisit ses lecteurs.
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