Passionné(e) de lecture ? Inscrivez-vous gratuitement ou connectez-vous pour rejoindre la communauté et bénéficier de toutes les fonctionnalités du site !  

Gloires : Traduction des psaumes

Couverture du livre « Gloires : Traduction des psaumes » de Henri Meschonnic aux éditions Desclee De Brouwer
Résumé:

On va lire, en français, les poèmes de ce recueil fameux comme des poèmes. Parce que les traduire a été avant tout un problème poétique. D'où des transformations en chaîne, qui pourront surprendre, pour le vocabulaire, décapé de son académisme pieux; pour la syntaxe, souvent d'une grande... Voir plus

On va lire, en français, les poèmes de ce recueil fameux comme des poèmes. Parce que les traduire a été avant tout un problème poétique. D'où des transformations en chaîne, qui pourront surprendre, pour le vocabulaire, décapé de son académisme pieux; pour la syntaxe, souvent d'une grande violence, et qui n'était jamais passée en traduction; pour ses rythmes et ses jeux de prosodie. Tout ce qui fait la force du texte, et qui disparaît dans les traductions qui ne se posent que des problèmes de sens. C'est cette force qui est à traduire. Pas seulement ce que disent les textes, mais ce qu'ils font : une poétique du divin. On n'en a aucune idée dans les traductions des spécialistes. Ce n'est pas qu'ils n'ont pas tout le savoir des spécialistes. Mais c'est le savoir des langues, ignorant tout de l'écoute du poème, de la physique du discours. C'est toujours le conflit du signe et du poème. Le paradoxe du religieux, c'est que sa vérité sépare le langage, qui est continu, en deux : elle en fait du discontinu, elle produit un résidu, la forme, et détruit ainsi sans le savoir l'objet même de son adoration. Ce malheur touche toutes les traductions confessionnelles. Quant aux aventures individuelles, ce sont des poétisations, toujours dans une pensée de la langue. Ici, au contraire, ce qui domine, c'est le rythme comme organisation du mouvement dans la parole. D'où le plaisir, et la surprise. Comme si le rythme de la Bible entrait enfin dans notre culture. Des notes, pour chaque texte, ne visent qu'à faire partager l'atelier du poème, et du traduire. HENRI MESCHONNIC a déjà traduit Les Cinq Rouleaux : Le Chant des chants, Ruth, Comme ou les Lamentations, Paroles du Sage, Esther (Gallimard, 1970), et Jona, dans Jona et le signifiant errant (Gallimard, 1981). Il est, entre autres, l'auteur de Critique du rythme (Verdier, 1982), de Poétique du traduire (Verdier, 1999), et poète - ses deux derniers livres de poèmes : Combien de noms (L'improviste, 1999), Je n'ai pas tout entendu (Bernard Dumerchez, 2000). Son dernier essai, L'Utopie du Juif est publié aux éditions Desclée de Brouwer (2001).

Donner votre avis