Passionné(e) de lecture ? Inscrivez-vous gratuitement ou connectez-vous pour rejoindre la communauté et bénéficier de toutes les fonctionnalités du site !  

Glissez, mortels

Couverture du livre « Glissez, mortels » de Charlotte Hellman aux éditions Philippe Rey
Résumé:

« Paul Signac, Berthe et Jeanne : je suis issue d'une triple histoire d'amour. Un homme, peintre célèbre et intellectuel engagé, deux femmes et une enfant illégitime - ma grand-mère - issue de ce trio surprenant. Cette histoire m'a été racontée depuis mon enfance. Mais j'ai voulu savoir ce qui... Voir plus

« Paul Signac, Berthe et Jeanne : je suis issue d'une triple histoire d'amour. Un homme, peintre célèbre et intellectuel engagé, deux femmes et une enfant illégitime - ma grand-mère - issue de ce trio surprenant. Cette histoire m'a été racontée depuis mon enfance. Mais j'ai voulu savoir ce qui s'était vraiment passé. Dépasser le récit familial et essayer de comprendre comment ces trois personnes se sont parlé, comment elles se sont aimées. Les faits bruts, je les connaissais. En 1912, Paul quitte sa femme Berthe pour une amie du couple, l'artiste Jeanne Desgrange. Celle-ci divorce pour lui et abandonne ses enfants. Signac, lui, ne divorcera jamais, et parviendra à faire adopter par Berthe l'enfant qu'il aura de Jeanne. Quelle était la nature de cet amour, si vertigineux à mes yeux, qui leur a permis de repousser l'égoïsme, la souffrance, le doute, pour tenir bon, à trois ? » Ch. H.

Un récit en forme de quête et d'enquête, où les interrogations de l'auteure permettent de déployer le destin de ces trois êtres grâce aux souvenirs familiaux, mais aussi aux extraits de correspondance provenant de plus de huit mille lettres qu'elle a déchiffrées. D'une écriture élégante mais sans concession, Charlotte Hellman nous plonge dans le monde du grand peintre qu'était Paul Signac, travailleur, sportif, passionné, engagé politiquement et artistiquement aux côtés des avant-gardes, ami de Van Gogh, Monet, Seurat, Fénéon, Bonnard... La fin de siècle, la Première Guerre mondiale et sa tragédie, l'effervescence artistique de l'époque forment une toile de fond puissante à l'évocation de cette singulière histoire. Une fascinante immersion dans l'intimité de trois êtres d'exception, qui surent conquérir leur liberté face aux rigidités de leur temps, trois êtres étincelants, résolument modernes.

Donner votre avis

Avis (3)

  • De Paul Signac on connaît sa carrière de peintre, son amitié avec Seurat, Pissaro, Monet, sa passion pour la mer et son engagement politique, proche du mouvement anarchiste parce que profondément pacifiste. Mais sa vie intime est plus mystérieuse et pour cause : il a mené une double vie en...
    Voir plus

    De Paul Signac on connaît sa carrière de peintre, son amitié avec Seurat, Pissaro, Monet, sa passion pour la mer et son engagement politique, proche du mouvement anarchiste parce que profondément pacifiste. Mais sa vie intime est plus mystérieuse et pour cause : il a mené une double vie en épousant Berthe Roblès mais la quitta juste avant la première guerre mondiale pour une ancienne voisine et amie du couple, Jeanne Selmersheim-Desgrange. Il n’avait jamais pu avoir d’enfants avec sa première compagne et de l’union illégitime naquit une petite fille Ginette qui fut… adoptée par son épouse à la demande du peintre lui-même. Il ne demanda jamais le divorce contrairement à sa maîtresse qui se séparera de son mari et de ses trois enfants. Une famille recomposée semblant bien avant-gardiste en ce début du XX° siècle.

    Cette histoire privée et familiale ne pouvait être narrée que par un descendant de la famille, ou plutôt une descendante, l’arrière-petite fille de l’artiste, Charlotte Hellman. Après un travail de recherche très rigoureux pour savoir exactement ce qui s’était passé, et surtout, comment les deux femmes avaient vécu ce partage d’homme. Pour le peintre, il suivit sa conception pacifiste en essayant de ne jamais envenimer les faits et de concilier ses deux vies, ses deux femmes : « Vivre avec l’une, veiller sur l’autre ».

    Si on n’apprend rien sur l’œuvre de Paul Signac, c’est une très riche radioscopie sur l’histoire d’un couple séparé mais pas déchiré dans la société du début du XX° siècle et sur la façon dont le peintre essaie de concilier les deux parties. L’auteure prend une direction objective, sans prendre partie, en tentant de se mettre successivement à la place des deux femmes.

    Une biographie romancée agréable à lire et qui donne envie de replonger dans la création artistique de l’époque.


    Livre lu dans le cadre du Prix Orange du Livre 2019
    https://squirelito.blogspot.com/2019/02/une-noisette-un-livre-glissez-mortels.html

    thumb_up J'aime comment Réagir (0)
  • Paul Signac est un des artistes peintres les plus connus des années 20, précurseur du pointillisme, admirateur de Bonnard et amis de tant d’autres…
    Berthe, qu’il épouse en 1892, est celle avec qui il n’aura pas d’enfants, mais qui l’accompagne de Paris à saint Tropez, ce petit port de pêche...
    Voir plus

    Paul Signac est un des artistes peintres les plus connus des années 20, précurseur du pointillisme, admirateur de Bonnard et amis de tant d’autres…
    Berthe, qu’il épouse en 1892, est celle avec qui il n’aura pas d’enfants, mais qui l’accompagne de Paris à saint Tropez, ce petit port de pêche charmant à la lumière incomparable, pendant plus de vingt-huit ans…
    Jeanne, c'est la voisine de palier qui emménage en 1899 dans ce bel immeuble construit par ce nouveau génie de la décoration qu’est Hector Guimard. Jeanne l’artiste, la femme, la mère, celle qui abandonne mari et enfants pour partir avec lui, qui lui donnera Ginette, cette enfant dont il rêve et qu’il fera finalement adopter par sa femme Berthe. Jeanne avec qui il passera vingt ans.

    La relation entre Paul et Berthe est une relation de couple sereine et paisible, installés dans un certain confort. L’homme sait gérer son budget et l’artiste vend bien ses productions. Ils vivent à Paris, puis à Saint-Tropez, une vie facile et mondaine. Mais aucun enfant ne vient, au grand désespoir de l’un comme de l’autre.
    Puis apparaissent les Selmersheim, ces voisins si charmants. Jeanne est artiste peintre, mère de trois enfants, femme comblée par un mari très conciliant. L’amitié entre les deux couples est quasi immédiate, ils se reçoivent, s’apprécient. Jusqu’au jour où les Selmersheim déménagent. Est-ce l’absence qui a créé le manque ? Toujours est-il que Paul et Jeanne vivent une relation adultérine intense, puis Jeanne quitte mari et enfants pour vivre avec Paul. Cette femme libre avant l’heure devra supporter toute sa vie le fait d’être celle qui a volé le mari d’une autre. Et comme Paul ne divorcera jamais, il ne pourra jamais l’épouser. La rupture sera douloureuse pour Berthe, mais son mari ne l’abandonnera jamais, il lui écrira sans relâche chaque jour de sa vie…
    Relation croisée à trois ? Tout simplement l’amour, quand il vous prend, vous garde, vous transporte à tel point que l’on peut même accepter l’autre, comprendre le mari, continuer à aimer la femme que l’on a abandonnée, vouloir l’une et l’autre.
    Lire ma chronique complète sur le blog Domi C Lire https://domiclire.wordpress.com/2019/02/09/glissez-mortels-charlotte-hellman/

    thumb_up J'aime comment Réagir (0)
  • Ce livre est pour moi une magnifique histoire d’amour autour de trois personnes faisant fi des préjugés de l’époque. Un récit brillant, écrit avec grâce, dans lequel nous nous immergeons dans l’univers artistique, peinture, sport, politique…j’ai beaucoup aimé ces gens d’une grande intelligence...
    Voir plus

    Ce livre est pour moi une magnifique histoire d’amour autour de trois personnes faisant fi des préjugés de l’époque. Un récit brillant, écrit avec grâce, dans lequel nous nous immergeons dans l’univers artistique, peinture, sport, politique…j’ai beaucoup aimé ces gens d’une grande intelligence et tellement moderne.

    thumb_up J'aime comment Réagir (0)

Donnez votre avis sur ce livre

Pour donner votre avis vous devez vous identifier, ou vous inscrire si vous n'avez pas encore de compte.