Tentez de gagner le recueil de nouvelles "Une nuit à Manosque"
Liborio a seize ans et rien à perdre. Il est maigre comme un clou, parle comme un charretier et balance de sacrées droites. Enfant des rues, il a fui son Mexique natal et traversé la frontière au péril de sa vie à la poursuite du rêve américain. Quand il arrive enfin aux états-Unis, ce n'est pas une existence de tout repos qui l'y attend. Clandestin en galère, il croise sur sa route des gens qui lui ressemblent, d'autres qui veulent sa peau, se trouve un petit boulot dans une librairie, lit tout ce qui lui tombe sous la main, rencontre l'amour, et finit par devenir champion de boxe. Son récit, tissé de flashbacks, est mené tambour battant et porté par une écriture brillante mêlant argot, spanglish et mots inventés.
Tentez de gagner le recueil de nouvelles "Une nuit à Manosque"
Amis de l'argot bonjour ! Eh oui, parce que dès la première page il faut, soit s'y connaître, soit aller sur internet… La langue est très imagée, trash, crue, percutante et je me suis demandé si ça n'allait pas me fatiguer assez rapidement. Mais non, ce langage grossier et agressif m'a vite amusée car il est l'expression parfaite de la personnalité de Liborio, ce jeune mexicain qui a réussi à passer la frontière vers le rêve américain. Et puis c'est tellement drôle la plupart du temps ! Il y a aussi beaucoup de mots-valise, ou conjugués voire carrément inventés et ça rend le tout très visuel.
Liborio a eu la vie dure, il ne fait confiance à personne, il trouve la gentillesse suspecte. Il a toujours été plutôt livré à lui-même dans une vie difficile, c'est pourquoi il a un jour migré vers les États-Unis, quitte à vivre dans la clandestinité, son but étant un jour d'aller à New-York. C'est une tête brûlée, mi-chihuahua inconscient de ses faiblesses, mi- pitbull complètement fondu qui n'a peur de rien et fonce dans le tas. "Après tout, je suis né-mort et franchement j'ai peur de rien."
Un jour, il aperçoit dans la rue une "gisquette" qui se fait harceler par un voyou, il vole à son secours, ça va changer le cours de sa vie.
Il a trouvé un petit boulot dans un librairie. Bien qu'il soit exploité, ça a été une chance car il a découvert le pouvoir des livres.
Il nous raconte son quotidien dans cet état d'Amérique frontalier avec le Mexique et c'est ponctué de flash-backs qui nous font découvrir peu à peu les bribes de son passé. Ça donne du rythme et accroît l'intérêt, si besoin était.
Quoique ce récit soit très drôle, il aborde le terrible sort de ceux qui sont prêts à mettre leur vie en danger dans l'espoir d'un futur meilleur, risquant à tout moment de se faire prendre par la police, moindre mal comparé aux milices, ces "braves citoyens" qui traquent les clandestins et leur réservent un sort abominable.
Il jette aussi un regard critique sur la société d'hyper consommation ou on trouve tout à profusion jusqu'à l'écoeurement.
Malgré tout le bien que je pourrais dire de ce roman mexicain qui va à cent à l'heure, j'ai l'impression que je serai toujours en dessous de ce qu'il vaut, parce que, argotique autant que poétique et érudite, l'écriture est tout simplement époustouflante et incroyablement belle, aussi bien que l'état d'esprit que l'autrice insuffle à ses personnages, tous hauts en couleur. Des injures à faire verdir de jalousie le capitaine Haddock, des situations et des répliques percutantes m'ont provoqué quelques bons fous rires. Je crois n'avoir jamais rien lu de pareil ! J'ai adoré cette histoire, merveille de drôlerie et d'irrévérence, grosse bulle d'oxygène, où la fraternité et la bienveillance font la nique à la perfidie.
Emprunté à la médiathèque, juste parce que l'initiale du nom de l'auteur commençait par un X, et que je la recherchais pour compléter mon challenge ABC 2020 ... j'ai découvert avec un grand plaisir ce roma d'une toute jeune mexicaine d'à peine 19 ans !
Elle nous raconte l'histoire de Liborio, un gamin mexicain d'à peine 16 ans qui fuit la maltraitance de sa marraine qui l'a recueilli au décès de sa mère, et qui, ayant franchi le Rio Bravo (ou Rio Grande, ça dépend de quel côté on le regarde) devient clandestin dans le sud des Etats-Unis.
Recueilli à moitié mort par des compatriotes après avoir erré dans le désert, il est remis sur pied et nettoie avec eux les fleurs de coton qu'il faut débarrasser de leurs épines.
Après avoir échappé à une rafle de la Border patrol, il part en ville et devient apprenti-libraire / homme à tout faire (et surtout le ménage) /gardien de nuit en échange d'une paillasse sur la mezzanine et de la lecture de tous les livres qu'il peut dévorer... Mais le sort s'acharne contre lui et il se retrouve à la rue, bastonné, mal en point ...
Une journaliste qui l'a filmé veut s'occuper de lui mais il prend peur et se retrouve dans un refuge pour enfants des rues où il va s'occuper du potager du rangement des courses et des dons ... tout en cultivant son "don" pour la boxe repéré lors des bastons où il a failli laisser la vie !
Une jolie histoire à la fin un peu conte de fée qui décrit sur un ton humoristique, voire naïf les vicissitudes de ce jeune homme amoureux des mots, et de la belle Aireen ...
Un roman qui m'a un peu rappelé La brève et merveilleuse vie d'Oscar Wao de Junot Diaz, pour la langue riche mélange d'espagnol, d'argot des rues et de langue châtiée.
Un premier roman qjui laisse présager du meilleur !
Un auteur à suivre absolument ! 1
Après une enfance misérable et maltraitée, sans famille, sans nom et sans âge, le jeune Mexicain Liborio a survécu par miracle à sa terrible traversée clandestine du Rio Grande et du désert américain. Engagé comme homme à tout faire dans une librairie hispanique, il est souvent obligé de jouer des poings pour défendre ses maigres et fragiles acquis, surtout lorsqu’il ose lever les yeux sur Aireen, jeune femme blanche du quartier. Entre le monde des mots qu’il découvre dans les livres et celui des coups qu’il donne et reçoit avec une rage bientôt remarquée par un ancien boxeur déchu, réussira-t-il à échapper à la « migra » et à l’expulsion, et, dans ce cas, à la marginalité violente et miséreuse qui menace d’avoir sa peau ?
Dès les premières lignes, l’on est cueilli par l’écriture mordante, semée de jurons, de mots déformés et inventés. Déroutée au premier abord, je me suis très vite retrouvée subjuguée, totalement séduite par le style de narration aussi inventif que poétique, qui réussit à restituer avec une incroyable véracité les réactions d’un gamin des rues doté d’une vitalité, d’une intelligence et d’une spontanéité irrésistibles, à faire déborder la tendresse des expressions les plus triviales, à nous régaler d’un humour né d’une sincérité décalée, et à nous éblouir de traits et d’images surprenants de justesse et de beauté.
Liborio, le narrateur, frappe autant avec ses poings qu’avec ses mots, laissant le lecteur K.-O. au fil de ses innommables mésaventures, tant contemporaines que passées, les réminiscences de son enfance surgissant constamment pour donner au récit un relief saisissant de réalisme et propre à faire froid dans le dos. J’ai vraiment eu l’impression de toucher du doigt le malheur de ce gamin né au fond de l’enfer, nourri de sa rage de survivre, doté du courage de qui n’a rien à perdre, et qui, après tant de souffrances et d’exploits, se heurte au mur de la clandestinité aux Etats-Unis.
Le dénouement m’a certes semblé un peu trop tendre et positif, suscitant chez moi une infime et toute relative frustration : il m’aurait paru plus crédible de rester jusqu’au bout dans la même tonalité percutante, avec un Liborio toujours sur la brèche d’une vie dramatique, à jamais marquée par un tel parcours.
Ceci n’enlève rien à mon coup de coeur pour ce livre marquant et bluffant, qui m’a tant surprise par son style narratif éblouissant d’inventivité, percutant de réalisme, irrésistible d’humour et de tendresse, et semé de phrases à la beauté d’autant plus déconcertante qu’elles utilisent souvent un vocabulaire pas vraiment académique. Cet extraordinaire premier roman, publié à dix-neuf ans par Aura Xilonen, me fera suivre de près les futurs ouvrages de cette toute jeune écrivain.
comment la volonté de vivre pour mener à de grande chose, même à 16 ans super livre
UPPERCUT
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Je me souviens de peu de débuts de livre aussi incroyables que celui-ci. J'avoue que j'ai lu les premières pages incrédule, pensant qu'il était impossible d'avoir autant d'imagination dans le langage, autant d'habileté à retranscrire l’oralité. L’auteur, Aura Xilonen a 19 ans et cette jeunesse se ressent dans la verve inventive qu’elle glisse dans la bouche du héros. Un spanglish, une profusion de jurons et des mots inventés qui se déploient si parfaitement que chaque paragraphe devient poésie (au passage on peut saluer le travail de traduction). Voilà pour le style.
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Pour l’histoire, vous allez rencontrer Liborio. 17 ans, immigré mexicain, sans-papiers. il a comme tant d’autres traversé le Rio Grande pour fuir sa terre qui ne lui a offert que misère, violence et atteindre la terre promise. Dans un quartier indéfini de n'importe quelle ville gringo, Liborio nous raconte son histoire, alternant souvenirs de sa vie mexicaine et moments présents de sa vie américaine.
Il nous raconte la clandestinité, la peur, la violence, la lutte pour survivre, la lutte pour ne pas être expulsé, la solitude, ses rencontres, son envie de s'intégrer, sa découverte des livres et des mots, la force de ses poings et enfin l'amour d'une « gisquette ». Une vie cruelle et éblouissante pour un roman brut, parfois drôle, toujours touchant.
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La rage au corps et au cœur, Liborio est un personnage mémorable et je vous défie de ne pas l’aimer.
Je vous défie aussi de ne pas être en colère après tout ceux qui veulent construire des murs, des barrières, inventer des quotas…
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« En fin de compte, je suis né mort et je n'ai pas la moindre peur. »
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« Faut pas grand-chose pour survivre. Pour vivre par contre, je sais pas."
Une histoire de migrant positive menée avec les poings et l'envie de vivre, je n'ai pas laché le livre.
"Faut pas grand chose pour survivre. Pour vivre par contre, je sais pas."
Liberio, jeune garçon des rues a fui son pays, le Mexique pour les Etats-Unis. Il débarque des rêves plein la tête. À peine arrivé, Il trouve un petit boulot chez un libraire hispanique. Même s'il est fort occupé par ses nombreuses lectures, ce petit nerveux se bagarre plutôt facilement surtout si on ennuit l'élue de son cœur.
"Mon cœur je le sais déjà, à cesse de m'appartenir depuis longtemps, depuis le premier instant où je l'ai vu."
Liberio est amoureux ou pense l'être. À travers ce récit, Il nous raconte son histoire avec une langue assez fleurie et originale. À travers une belle galerie de portraits, on suit son parcours, ses galères, ses rencontres qui vont changer sa vie. Même son penchant pour la bagarre le mènera sur une voie inattendue.
"J'ai plus aucun mot dans mon vocabulaire, ils sont tous périmés, et y'a plus la moindre lettre qui se balade autour de ma langue."
L'histoire d'un migrant pas ordinaire, très attachant, courageux, aussi doué avec ses poings qu'avec ses mots. Un récit drôle, touchant à la langue aussi ébouriffante que Liberio. Un premier roman plutôt réussi.
Aura Xilonen est née au Mexique. Après une enfance marquée par la mort de son père, elle passe beaucoup de temps avec ses grands-parents, s'imprégnant de leur langage imagé et de leurs expressions désuètes. Elle a seulement dix-neuf ans lorsqu'elle reçoit le prestigieux prix Mauricio Achar pour ce premier roman " Gabacho".
Aura Xilonen , une belle révélation des lettres mexicaines.
Je remercie les Éditions Liana Levi pour cette belle découverte .
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