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Une nuit en garde à vue, quelques heures après des coups de feu entendus entre les tours d'un grand ensemble. Sont enfermés là une jeune femme qui bossait dans un entrepôt, des émeutiers ramassés dans une manif, un cadre en dégrisement, un jeune homme embarqué pour délit de faciès... Urgent comme un cri d'alarme, leur portrait choral compose la radiographie d'une société française fracturée par le mépris, l'égoïsme et les préjugés, dont la jeune génération est abandonnée à la détresse ou à la colère. Par l'auteur du premier roman remarqué «77».
Quand on lit le l'ouvrage de Marin Fouqué, on est à la fois bercé par les mots mais aussi le rythme.
Plus qu'une poésie, cet ouvrage est une chanson, un SLAM déclamé.
J'avais hâte de le lire, je ne suis pas déçue. J'admire le parti pris de montrer à travers la Garde à vue, que quiconque subit là une expérience marquante, qu'on soit du côté des forces de l'ordre, qu'on soit un habitué des lieux ou qu'on est l'impression d'y avoir échoué par pur hasard.
Le société et ses standards individualistes conduisent à la crispation, à l'ombre. Nul doute que la difficulté existe depuis longtemps. Mais la lutte incessante et les zones de non droit de par et d'autre ne font qu'augmenter le creux devenu gouffre entre population et service public de sécurité. Car normalement, le sujet est là assurer la sécurité.
Quand un système va mal, c'est la répression qui l'emporte mais quand cette répression ne fait plus peur, qu'est-ce qui reste ? Une abysse d'ignorance qui ne fait que grandir.
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