Les meilleurs albums, romans, documentaires, BD à offrir aux petits et aux plus grands
«Aux États-Unis, où Borzage fut - déjà de son vivant - systématiquement sous-estimé par l'establishment critique et surtout totalement méconnu en tant qu'auteur, il aura fallu le coup de pouce de Martin Scorsese pour déclencher une réévaluation progressive, globale et sérieuse dont on peut aujourd'hui suivre la trace sur Internet. Quelques commentaires élogieux doublés d'un extrait de L'Heure suprême dans la précieuse anthologie cinématographique A Personal Journey with Martin Scorsese Through American Movies, en 1995, mirent le feu aux poudres.» Hervé Dumont «Le livre d'Hervé Dumont est l'un des meilleurs ouvrages sur un cinéaste de cet Âge d'or (et je peux vous dire que j'en ai lu)», écrivit John Gallagher dans le respecté journal américain The National Board of Review, lors de la première édition de ce Frank Borzage.
Il faut dire que le sujet en valait la peine. Les grandes stars d'Hollywood se battaient pour jouer dans les films de Frank Borzage, des inoubliables Janet Gaynor et Charles Farrell à Gary Cooper, de Marlene Dietrich, Spencer Tracy, Joan Crawford, Margaret Sullavan à James Stewart, Robert Taylor, Errol Flynn, Charles Boyer ou Ginger Rogers. Il a suscité l'enthousiasme des surréalistes autant que celui d'un cinéaste japonais comme Yasujiro Ozu. De lui, Samuel Fuller a déclaré : «C'est un des plus grands cinéastes américains de tous les temps» - une opinion partagée par beaucoup.
Comme Josef von Sternberg, pourtant avare de compliments, mais qui admit que de tous ceux qui travaillèrent à Hollywood, Borzage fut «le plus digne de son admiration illimitée». Ou comme Sergueï M. Eisenstein (qui le découvrit à Moscou), qui hissa Borzage aux côtés de Chaplin et Stroheim pour en faire «les trois plus grands cinéastes d'Amérique». De fait, en 1920, Borzage reçut la première distinction artistique de cinéma jamais décernée aux États-Unis : la «Photoplay Gold Medal» et remporta en 1927 l'Oscar de la mise en scène - il en gagnera un second en 1931.
Poète des déshérités, rêveur éveillé, cinéaste des amours éperdues, Frank Borzage s'est retiré peu après la fin de la guerre et, faute de revoir ses films, on les a longtemps oubliés. Mais au fil des ans, ils ont bâti une légende : ces chefs-d'oeuvre occupent désormais les histoires du cinéma. L'ouvrage d'Hervé Dumont, fruit de patientes recherches aux États-Unis et en Europe qu'il a encore approfondies pour cette nouvelle édition, dit pourquoi Frank Borzage est l'une des redécouvertes majeures de ces trente dernières années.
Cette réédition entièrement revue et augmentée de la version originale française (épuisée depuis vingt ans), est complétées d'une filmographie, d'une bibliographie et d'index.
Il n'y a pas encore de discussion sur ce livre
Soyez le premier à en lancer une !
Les meilleurs albums, romans, documentaires, BD à offrir aux petits et aux plus grands
Il n'est pas trop tard pour les découvrir... ou les offrir !
Inspirée d’une histoire vraie, cette BD apporte des conseils et des solutions pour sortir de l'isolement
L’écrivain franco-vénézuélien Miguel Bonnefoy poursuit l’exploration fantasmagorique de sa mémoire familiale...