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Je marcherai les yeux ouverts François-Jean Armorin, l'ami si proche de Kessel, le tout jeune journaliste au milieu d'une pléiade de futurs grands noms (Madeleine Jacob, Jacques Derogy, Georges de Caunes, Pierre Joffroy, Robert Tréno) a été de cette formidable génération de journalistes qui vont peupler les médias de l'après-guerre. Pierre Lazareff, l'illustre patron de France-Soir ne s'y trompe pas : il lui remet en personne le prix de journalisme Claude Blanchard.
Avant de disparaître à la mi-juin 1950 dans le crash mystérieux d'un avion au retour de Saïgon, il laisse un portrait saisissant de l'immédiat après-guerre. Ses récits de l'épopée de l'Exodus et autres navires d'émigration des Juifs vers la Palestine lui vaudront un prix de journalisme alors qu'il débute à peine.
Ces pages offrent donc à la fois le portrait d'un homme et le récit d'un temps que les historiens ont peu exploré.
Heureusement, il y a Armorin.
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