" Amoureux pas trop aimer la vérité : fruit de la vérité trop amer ". C'est ce que se dit Moubelo, le millionnaire analphabète fou d'amour pour la belle Franco. Le ton est donné. C'est celui d'Auguy Makey conteur à la manière bien personnelle pimentée d'ironie jusqu'au burlesque : " domestiqué ou pas l'animal reste beau. On ne peut en dire autant de l'homme ". Notre auteur, on le voit, est d'abord un sage lucide qui n'hésite pas à reprocher à Karl Marx d'avoir " brillamment surestimé l'homme ". C'est qu'il est préférable, si l'on n'est pas sauvé du naufrage par l'amour (pour une Elsa " nyctalope dans son lit de nymphéas ") d'opter pour l'ultime refuge de l'animal humain : le rire. Un chapelet de nouvelles d'une verve originale, une faconde qui sait masquer sa gravité native par la voix de la dérision.
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