Gabriel a toujours été le bad boy du lycée : celui qui frappe avant de parler, qui fait craquer toutes les filles mais ne s'attache jamais. Brittany incarne la peste par excellence, à la répartie vicieuse, et au joli minois qui ne laisse aucun garçon indifférent. Pourtant, derrière leurs apparences montées de toutes pièces, tous deux cachent de profondes blessures qui les éloignent des autres. Dans cette course pour cacher leurs cicatrices, Gabriel et Brittany se cherchent mutuellement... Se trouveront-ils ?
Ce roman est une petite merveille que je ne peux que vous conseiller.
Brittany, petite peste du lycée, à ses pieds la moitié des garçons du lycée mais inaccessible, va se rapprocher sans le vouloir et le préméditer du bad boy du lycée. Gabriel incarne le mauvais garçon par excellence. Et pourtant derrière toutes ses couches de carapaces se cachent deux personnes fragiles, brisées par la vie. Le roman porte très bien son titre. Nos deux héros vont devoir s’apprivoiser, apprendre à se connaître, à se comprendre et à ouvrir leur cœur. Petit à petit, les barrières tomberont. Derrière leurs blessures et leurs jeux du chat et de la souris, les deux ont beaucoup en commun et pourront s’apporter tout ce qui manque à l’autre. Ensemble, ils vont grandir et évoluer. J’ai adoré leur complicité, leurs jeux, leur intimité et voir ces deux personnages ouvrir les yeux. J’ai aimé les voir grandir, s’attacher l’un à l’autre et voir le lien évoluer au fil des pages.
Je ne pourrais pas dire lequel des deux m’a le plus touché. Je les ai aimés autant séparément qu’ensemble. Ils s’accordent tellement bien, c’est une évidence. Mais leur histoire ne se fera pas à un claquement des doigts. Ils vont devoir surmonter leurs blessures, aller de l’avant avant de pouvoir s’ouvrir l’un à l’autre. Il y aura des erreurs, des moments d’émotions, de doute et surtout d’amour. J’ai aimé que cette histoire se fasse petit à petit. J’ai aimé les voir surpasser leurs démons. Tellement jeunes et ils ont vécus déjà tellement de choses. L’amour, l’amitié, la reconnaissance de soi, le dépassement de ses peurs, sont au centre de Fragiles. Vous l’aurez compris, j’ai aimé beaucoup de choses dans ce roman.
Les flash-backs dans le passé ne sont pas de tout repos, ils sont durs et ont à plusieurs reprises serrés mon cœur. C’est quelque chose que je ne peux pas tolérer et que je ne peux pas comprendre, ni accepter. Gabriel passera sa vie à vivre avec une culpabilité, à se torturer l’esprit et à renier tout amour. J’ai souffert pour lui, comme Britanny ou Jack j’aurai aimé lui voler toute sa souffrance pour le soulager un peu. Derrière son personnage de rustre se tient un gros nounours, protecteur. On ne peut que comprendre ses gestes, ses actes et sa façon de penser et pour tout ce qu’il incarne, pour revoir l’étincelle dans ses yeux on a envie de le sauver.
L’alternance de points de vus permet de se sentir plus proche des personnages, de comprendre leurs pensées et leurs réactions. Sarah Morant nous offre également le point de vue d’autres personnages importants et abordent à travers eux d’autres sujets important qui malheureusement touchent notre société. Les auteurs de jeunesse abordent de plus en plus des événements durs mais qui sont lourds de sens. On a besoin de parler de ces sujets qui nous touchent de près ou de loin. Il est important que les jeunes en prennent conscience. Sarah Morant a une plume douce et légère qui s’accorde parfaitement avec son récit. On peut voir une réelle évolution dans son écriture entre son précédent roman et celui-ci. Sa plume est plus mûre et plus sûre mais dotée d’une grande sensibilité.
Que ça soit Brittany, Gabriel, Jake, Claire, Patrick, Vanessa, j’ai aimé tous les personnages. Ils sont authentiques, vrais et frappants. L’épilogue m’a mis du baume au cœur et l’histoire n’a eu de cesse de me toucher. J’ai adoré ce récit bourré d’émotions, intense et poignant. Un récit que je vous conseille à 2000% pour tout ce qu’il apporte, pour tout ce qu’on ressent et pour ses personnages géniaux. Bien qu’il fasse 576 pages, je ne me suis pas ennuyée une seule fois !
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