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Voici un roman Fantasy, chaleureux, trépidant qui ne vous laissera pas indifférent. C’est une grande chance que Les Editions Aux forges de Vulcain aient eu l’ingénieuse idée de le rééditer et traduit à la perfection par trois pairs Evelyne Châtelain, Marie-Hélène Dumas et Nathalie Duport. Jonathan Carroll est un maître du Fantastique aux nombreux prix c’est dire combien « Flammes d’enfer » est de haute qualité. L’histoire est certaine. Comble de genres mélangés tels que l’Imaginaire, le contemporain et ce souffle classique des contes d’antan. Ici il s’agit en l’occurrence de « Outroupistache » des Frères Grimm que je vous conseille de relire avant celui-ci. Le récit se pose. L’écriture est un aimant. On ressent la maturité vive d’un érudit qui avance ses idées tels des pions sur l’échiquier littéraire. L’incipit enclenche ce ballet de flammes et l’on adore. « Il m’a fallu moins de la moitié d’une vie pour comprendre que le regret est une des rares certitudes auxquelles nous ne pouvons échapper. » Walker va rencontrer Maris York. Cette dernière est sous les feux de la rampe. Belle, altière, sauvage, mannequin. Walker est un peu paumé, esseulé. Nicolas Sylvian un ami va jouer de ruse et va les faire se rencontrer. Walter et Nicolas sont dans le monde du cinéma. Jusque là nous sommes dans cette contemporanéité. Aucune impression d’être dans un Fantasy. Walter va tomber amoureux de Maris. Ou vice et versa… Et là, le rideau se lève sur l’Imaginaire. L’humour est là. Parfois cette gravité qui annonce la prémonition éprouvante. Le déraisonnable aussi. Il faut tout simplement se laisser porter par les lignes subtiles et douées. Ne pas craindre ce diablotin qui devient l’ombre de Walter. On rit parfois sous les scènes cocasses. On prend peur en lisant cette double lecture affûtée, symbolique et apprenante. Les signaux de l’auteur Jonathan Carroll sont de sacrées leçons de vie. Fantasmagoriques, troublantes pour Walter. Tout s’emmêle. « Tels des angelots, les enfants s’envolèrent et suivirent leurs camarades par la fenêtre. Je courus pour les regarder, non en soldat, mais en homme qui assite à un miracle. » Le summum pénètre cette littérature quasi classique. « Outroupistache » est une parabole. Comment résister à la force intrinsèque d’un conte qui prend vie ? Maris reste digne, superbement contemporaine et compréhensive. Elle rassemble l’épars qui gonfle en Walter. Elle est le levier et celle qui installe le savoureux de l’histoire dans une finesse hors pair. C’est un récit étrange, de poivre et de sel. La plus belle phrase est de loin celle-ci car elle relie le Fantastique à la réalité. « D’ailleurs elle aurait sûrement trouvé une solution. C’était elle l’architecte dans notre relation. » Ce récit est à lire au coin du feu. Vous verrez sans doute crépiter les braises métaphoriques, des visions magiques, des alphabets étranges, des diablotins et leurs cris d’outre-tombe. Mais n’ayez pas peur ce grand classique est malicieux, rusé, futé. Chacun (e) trouvera sa voie. Que ce soit l’amateur ou le confirmé d’un art littéraire où l’Imaginaire est couronne d’excellence. Réédité par Les majeures Editions Aux Forges de Vulcain.
Le récit commence comme une romance des plus classiques. Walker, acteur et scénariste, rencontre Maris, une jeune femme qui, d'après son ami Nicholas, va le faire retomber amoureux après l'échec de son mariage. Et c'est effectivement ce qui arrive, pendant une centaine de pages durant lesquelles il ne se passe pas grand-chose et que peu d'originalité ne vient vraiment égayer – on a même droit à l'ex petit ami violent et jaloux de la belle.
Le fantastique pointe enfin son nez après ce long préambule. C'est d'abord un portait d'une grande ressemblance avec Walker que Maris découvre dans un cimetière, puis l'acteur commence à faire des rêves étranges et à avoir des visions prémonitoires. Il est même présent lors d'une sorte d'hallucination collective. Ce qui l'amène sur les conseils de ses amis, à rencontrer un chaman réputé, accroc aux séries télé et aux sandwichs variés, pour essayer de comprendre ce qui lui arrive. Pratiquement dans le même temps, des événements dramatiques se déclenchent autour de lui touchant ses proches et ceux de Maris.
Plusieurs changements d'époques interviennent dans l'histoire, digressions temporelles dont je ne donne pas l'explication pour ne pas dévoiler l’un des fondements de l'intrigue.
Jonathan Carroll appui de façon totalement assumée son roman sur l'oeuvre fantasmagorique des frères Grimm, celle-ci prenant de plus en plus d'importance au fil du récit. On en apprend un peu plus au passage sur la manière dont les deux frères recueillaient la matière utile à la création de leurs contes.
J'ai apprécié cette histoire étrange et originale, mélangeant imaginaire et réalité, tout en reconnaissant cependant avoir trouvé le récit un peu confus par moments, comme si l'auteur s'était quelque peu laissé griser par une plongée pas complètement maîtrisée dans l'univers fantastique de Jacob et Wilhelm Grimm.
Je remercie lecteurs.com et les éditions Aux Forges de Vulcain pour cette lecture dans le cadre des Explorateurs de l'Imaginaire.
Walker, acteur occasionnel et scénariste vient de divorcer de Victoria et vit à Vienne, en Autriche. Son ami Nicolas Sylvian, réalisateur, l'aide à traverser ce mauvais moment et va lui faire rencontrer, Maris. Il va être aussitôt ébloui par cette femme et réciproquement.
Alors qu'ils sont prêts à filer le parfait amour, Walker va faire des cauchemars et des faits étranges et parfois dramatiques comme la mort de son ami Nickolas tué par les balles d'un terroriste à l'aéroport de Munich vont se produire. Et lorsqu'au cimetière, il découvre sur une tombe voisine de celle de son ami, le portrait d'un jeune homme mort dans les années 50, son portrait craché, cela devient dérangeant...
Tout bascule alors dans le fantastique. Walker va découvrir qu'il a vécu des vies antérieures qu'il va pouvoir explorer grâce à des pouvoirs magiques et ainsi apprendre qu'il est poursuivi depuis le début par un diablotin échappé de contes anciens et que la survie de son amour pour Maris ne tiendra qu'à l'élimination de celui-ci. Référence est donc faite dans ce roman aux contes anciens et notamment à ceux des frères Grimm, plus particulièrement à "Oustroupistache". Jonathan Carroll écrit ici, en quelque sorte un remaniement de ce conte.
Je peux dire que ce que j'ai apprécié dans Flammes d'enfer, outre un peu d'humour, c'est la façon dont Carroll utilise ce conte pour étudier la psychologie humaine. Il m'a cependant été difficile d'adhérer à l'histoire même si j'ai tenté de me laisser emporter par la magie et la poésie qui en découle. Ce récit a été cependant trop fantastique pour moi, pour m'embarquer pleinement. D'autre part, la traduction m'a parue parfois ne pas être à la hauteur, d'où, au final, un sentiment mitigé.
C’est grâce à Lecteurs.com et aux éditions Aux Forges de Vulcain que j’ai pu découvrir ce livre, dans le cadre des Explorateurs de l’imaginaire.
Chronique à retrouver sur : http://notre-jardin-des-livres.over-blog.com/
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