2024 avait juste un mois. Parties des campagnes d'Europe, des divisions de tracteurs sont montées en colonnes vers Berlin, Paris, Madrid, Rome ou Varsovie, comme autant de 2e DB de Leclerc fonçant pour libérer l'Union européenne de l'occupation de l'international libre échangisme. Deux ans avant d'ailleurs, les paysans indiens avaient lancé la révolte, assiégeant des mois durant New Delhi. Partout alors les paysans du monde se soulèvent. Pourquoi ? Parce que 9000 ans après leur apparition, ils sont menacés d'extinction, chassés par les nomades des marchés financiers, qui s'emparent de leurs terres et concurrencés par les produits nomades qui leurs prennent partout les parts de leurs marchés. C'est un séisme détruisant la plaque tectonique multimillénaire sur laquelle reposait la civilisation des hommes sédentaires. Face à ce choc tellurique, les raisonnements sur des clauses miroirs, des taxes carbone aux frontières et autres coquecigrues sur des prix planchers ou des souverainetés alimentaires illusoires, gravées dans des lois provisoires, sont autant de solutions certes sympathiques, mais sans effet sur l'ampleur du problème agricole posé. Or la vraie solution existe. Ce livre précisément la présente. Si on l'adopte, pour les paysans du monde elle s'appellera l'aurore. Jean-Claude Martinez, Professeur à l'Université Paris II, Panthéon-Assas, a été 20 ans durant député à la commission agricole du Parlement européen.
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