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Meurtrières invisibles et « tranquilles », les empoisonneuses sont la catégorie reine des tueuses en série au XIXème siècle, ainsi que dans la première moitié du XXème siècle. Elles s'attaquent presque toujours à quelqu'un de leur proche entourage. Leur arme favorite est l'arsenic qui, à l'époque, est facilement disponible. Très organisées, elles préméditent avec soin leurs forfaits. Leurs séries meurtrières se prolongent plus longtemps que pour les serial killers masculins qui se font arrêter à cause de leur mode opératoire et de leurs rituels beaucoup plus visibles : Il n'est pas question pour elles de « signer » leur crime par un rituel élaboré ou de laisser les corps dans une posture dégradante. Comme l'explique l'une de ces empoisonneuses, « Je n'aimais pas la vue du sang. Moi, je ne voulais pas laisser de traces pour que la police ne trouve rien. C'était pas pour le type, je n'en avais rien à fiche de lui. Je ne voulais pas qu'on me retrouve, un point c'est tout. » Sans que l'on sache exactement pourquoi, ces empoisonneuses sévissent plutôt en province ; aux États-Unis, par exemple, on remarque que près des deux tiers de ces tueuses proviennent des états ruraux du Sud profond. Cette constatation fait écho aux statistiques du professeur René Favre qui, dans les années 1940, signale dans son « Introduction à l'étude de la toxicologie » que le poison est à 70 % l'apanage de la gent féminine et que celle-ci est à 70 % une habitante de la campagne. »
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