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Fééries numériques

Couverture du livre « Fééries numériques » de Jean-Paul Favand aux éditions Centre Des Arts
Résumé:

« le numérique un outil au service du rêve » J'assimile ma démarche à celle des humanistes autodidactes de la Renaissance, époque des cabinets de curiosités dont la science passait par les évidences que pouvaient appréhender les sens (regard, toucher). Car la science des humanistes résultait de... Voir plus

« le numérique un outil au service du rêve » J'assimile ma démarche à celle des humanistes autodidactes de la Renaissance, époque des cabinets de curiosités dont la science passait par les évidences que pouvaient appréhender les sens (regard, toucher). Car la science des humanistes résultait de leur conscience et non de leur raison. L'exposition « Virtualia » vient de ce regard. Ma sensibilité s'inutrite aux sources de l'air du temps. Je donne à voir les objets pour exprimer ce que je ressens, et j'ai perfectionné au cours de mes différentes expériences ma manière de le faire. (...) J'ai longtemps dit, à propos des objets du spectacle, que le rire n'était pas pris au sérieux. C'est la raison pour laquelle je n'arrivais pas à les inscrire dans une démarche institutionnelle (...). Et si j'ai l'impression d'avoir vécu en marge, cela m'a donné la liberté de choisir mes propres voies. Je suis heureux, à l'heure où le numérique régit de plus en plus de parts de notre existence, de garder la liberté de l'utiliser pour révéler l'existant. Ma démarche tient en deux points : humaniser le numérique et donner à voir, en intervenant uniquement avec mon oeil et ma manière de présenter, dans le respect de l'authenticité de ce qui est. Car je ne me sens pas capable de faire mieux que la nature, qui devrait pourtant m'être reconnaissante car souvent le hasard guide mes gestes. Si je dissocie deux objets spontanément mariés, par exemple, je ne suis plus capable de les réassembler parfaitement. Dans la Chine antique, étaient considérés comme de grands créateurs ceux qui sélectionnaient les pierres de lettrés et les soclaient. Dans l'art, l'intervention est-elle toujours nécessaire ? N'est-il pas aussi important de révéler ce qui est que de produire ce que l'on veut montrer ?
Jean-Paul Favand Avec les contributions de : Jacques Attali, Denis Barbier, Margaret Calvarin, Laurent Danchin, Jean-Paul Favand, Erkki Huhtamo et Dominique Roland.

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