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Quelle France dans 10, 20, 50 ans ? Qu'est-ce que chacun de nous peut faire pour qu'elle soit, bien plus encore qu'aujourd'hui, un pays où ses habitants sont heureux, libres, paisibles, confiants, tolérants, pour que la France soit prospère, fière de son identité, ouverte au monde et donnant sa chance à chacun de ses habitants ?Pour y réfléchir, nous n'attendons pas grand-chose d'une campagne présidentielle qui s'annonce une fois de plus comme une confrontation de personnalités et non comme un débat sur des programmes et encore moins des projets. Surtout, il n'appartiendra pas seulement au prochain président de la République de mettre en oeuvre ces réformes, mais à chacun de nous.Aussi, nous, citoyens de bonne volonté, nourris de nos expériences les plus diverses, avons auditionné plus de 400 personnalités, parmi les plus qualifiées du pays, dans de très nombreux domaines. Nous en avons déduit 250 actions urgentes, parmi lesquelles 30 réformes majeures, en particulier dans le domaine de l'enfance, qui structure tous les autres.L'heure est à une mobilisation générale. Pour éviter le pire. Pour construire le meilleur. Ce livre vise à ouvrir ce débat, pour que réussisse la France.
La commission Attali a auditionné plus de 400 personnalités dont 55 en session plénière. Elle a élaboré une trentaine de réformes et définit 250 actions urgentes pour protéger la sécurité, la santé, la liberté et le maintien du niveau de vie des Français. Elle a procédé à un état des lieux assez consternant de la maison France. La dette publique a pris des proportions folles. Elle représente le double de celle de l’Allemagne. Le pays compte dix millions de pauvres et 2,1 millions d’allocataires du RSA. Notre industrie est complètement sinistrée. Son poids dans le PIB est passé de 15% en 2000 à 10% aujourd’hui (20% en Allemagne et 15 en Italie). Les industriels français paient dix fois plus de taxes et impôts que leurs homologues allemands… Les propositions pour aider au redressement sont aussi nombreuses que variées : plan enfance, aide sociale jusqu’à 25 ans, revenu unique d’insertion pour tous de 1000€ pour les 18/25 ans, congé de paternité d’une durée égale au congé de maternité, refondation du financement des retraites, construction de nouvelles centrales nucléaires, mise en place d’une assurance maladie intégrale, création d’un million de contrats d’apprentissage, recrutement de 2500 nouveaux magistrats sur 5 ans, rétablissement du septennat pour la présidence de la république, mise en place du vote électronique, droit au travail pour les migrants non régularisés, forte augmentation du parc de logements sociaux avec obligation réelle de 25% par commune, permis de conduire à 1 euro, fin de l’opération « Sentinelles », réhabilitation thermique des logements, conditions moins drastiques pour les référendums d’initiative populaire, création d’une armée numérique, etc.
La lecture de ces propositions donnera au lecteur l’impression que la montagne technocratique a accouché d’une souris. Il sera en présence d’un inventaire à la Prévert de dizaines de mesures que l’on peut trouver raisonnables et même souhaitables dans un monde rêvé. En effet, comme d’habitude, aucune de celles-ci n’est financée. Il faudrait d’ailleurs trouver 100 autres milliards pour relancer l’économie, c’est Jacques qui le dit. Et quand Jacques a dit, on connait la suite. L’argent magique se mettrait-il à soudain pleuvoir du ciel ? On notera également une longue suite de vœux pieux : mixité sociale dans toutes les écoles, même les plus huppées, trente minutes de sport pour chaque citoyen, accès universel à la culture, privation d’écrans pour les moins de trois ans, revitalisation du dialogue social, de la démocratie participative et des dynamiques européennes. Plus grave, une totale incompréhension de la crise des « Gilets jaunes » et des déclarations à l’emporte pièce qui ne peuvent que faire bondir un lecteur averti. Deux exemples : « Les libertés ont été à peu près respectées » lors de la gestion de la pandémie et « l’union européenne est assez française », comme si notre poids dans cette institution représentait plus qu’un pauvre vingt-cinquième. Au total, un ouvrage sans grand intérêt, car trop loin des réalités.
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