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Qui donc est le héros du livre ? Ce qu'on remarque d'abord, c'est son anonymat. C'est «Everyman», l'homme de la rue, l'individu moyen, plus précisément, le Polonais moyen qui a eu vingt an en 1946, a fait la guerre, s'est retrouvé dans un camp d'extermination, a refait surface, et aujourd'hui, au milieu des années 1960, vit la vie la plus banale de paisible «cadre». Mais ce lot de quotidienne grisaille, notre homme, farouchement, refuse de l'accepter : son histoire - nous le découvrons - est tissée de révolte, révolte affirmée contre le fait même d'exister. «L'homme, nous dit l'auteur, n'est pas sensé parler à un toumant décisif de sa vie - son texte est ce qui le préoccupe tous les jours à l'état de veille, un murmure intérieur modulé au fil des ans...» Ce murmure intérieur n'est rien moins qu'une vaste remise en question de notre destinée - encore une sans doute, mais celle-ci spécifiquement polonaise. Si par sa substance et par la belle retenue et la tension du style Façon d'être fait penser au Camus de La Chute, par sa forme profondément originale, qui tour à tour relève du récit objectif, du monologue intérieur et du scénario fortement charpenté, le roman de Brandys rappelle à plus d'un égard l'un des chefs-d'oeuvre scéniques de Samuel Beckett, La Dernière Bande.
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