Une belle adaptation, réalisée par un duo espagnol, d'un des romans fondateurs de la science-fiction, accessible dès 12 ans.
Dans Kaput, Malaparte décrit le Prince Eugen (1865-1947, arrière-petit-fils de Jean-Baptiste Bernadotte et de Désirée Clary) comme « celui qui ressemble le plus au maréchal, fondateur de la dynastie. Son profil tranchant, presque dur, fait un singulier contraste avec la douceur du regard, la délicate élégance de sa manière de parler, de sourire... une façon de s'habiller qui révèle ses manières libres et insouciantes du Montmartre d'il y a cinquante ans... » Ce portrait recèle bien la vérité du Prince Eugen, partagé entre son tempérament d'artiste et son éducation. Car Eugen de Suède voulut être peintre avant d'être Bernadotte. Et il le devint, malgré son milieu et les réticences familiales. Et un peintre à part entière, sensible, au talent lucide, une des figures dominantes du « Romantisme national », qui a été une forme nordique du symbolisme. Pour lui, le paysage était un état d'âme. Et il excella dans cette peinture d'atmosphère, celle de la nuit nordique, de la forêt suédoise, des lacs de Stockholm et Södermanland.
Comme la nature qu'il choyait tant, le « Prince Rouge » était un homme libre (si libre qu'il fut interdit par les nazis) et un coloriste subtil.
Inga Zachau, historienne d'art, a travaillé durant dix années à la Prins Eugens Waldemarsudde. Traduit du suédois par Denise Bernard-Folliot.
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