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Bienvenue au paradis de la voile, les Glénan, archipel paradisiaque au large de Concarneau.
En ce matin de mai, la mer bleu lagon est tachée du sang de trois cadavres échoués sur le rivage. Accident ? Naufrage ? Le commissaire Dupin, qui n'a pas le pied marin, flaire l'embrouille. L'une des victimes est un homme d'affaires lié à la politique locale. Une autre, un navigateur hors pair qui possède une célèbre école de voile.
L'immersion en eaux troubles commence pour le commissaire. Au fil de son enquête, il va devoir apprivoiser l'archipel et ses habitants - pilleurs d'épaves, biologistes militants, intrigants divers. Et révélera des secrets explosifs aux enjeux écologiques dramatiques...
" Ce sont les Glénan et ses quelques habitants qui captivent ici. On embarque volontiers à leur rencontre ! " Le Télégramme
Après un coup de vent, trois cadavres masculins sont trouvés sur une plage de l'archipel des Glénan. Le commissaire Dupin, de la police de Concarneau, et ses hommes sont chargés de les identifier et de valider la thèse de l'accident de mer.
Deux des morts sont rapidement identifiés : Lucas Lefort, un des propriétaires de l'école de voile, et Yannig Konan, un entrepreneur local, deux marins chevronnés. Mais l'on découvre bientôt que les deux hommes ont été drogués...
Il y a du Maigret chez ce commissaire Dupin : adepte de la lenteur, engoncé dans ses habitudes, intériorisant sa réflexion au gré de marches solitaires, interrogeant les témoins et éventuels suspects avec bonhommie, s'approchant de la solution de l'énigme par petites touches, etc. Le rôle de Madame Maigret, catalyseur des réflexions du célèbre commissaire, est ici tenu par Nolwenn, l'assistante de Dupin, qui le protège des interventions du préfet tout en apportant ses connaissances du terrain et en participant aux recherches.
Hélas, n'est pas Simenon qui veut ! Si l'histoire, ancrée dans le terroir du petit archipel breton est bien construite, et apporte beaucoup d'informations sur la vie de ce microcosme maritime, il y a trop de longueurs qui finissent pas lasser... Lenteurs de l'action et longueurs de l'écriture ne font généralement pas bon ménage, et on le vérifie ici.
Dommage car Jean-Luc Bannalec sait restituer une ambiance, ce qui réussit à maintenir l'attention jusqu'à la fin.
Chronique illustrée :http://michelgiraud.fr/2021/12/17/etrange-printemps-aux-glenan-jean-luc-bannalec-les-presses-de-la-cite-une-ambiance-a-la-maigret/
J'ai découverts le commissaire Dupin grâce à la bonne série sur France 2!
Une bretonne de Brest m'a offert ce roman!
J'aime le personnage de Georges Dupin -grognon et entêté et amateur de cuisine bretonne et de café - mais qui n'est pas du tout à l'aise sur les bateaux!
Et qui sera l'éternel nouveau en Bretagne car il vient de Paris!
Cette fois Dupin devra résoudre le meurtre de trois hommes sur l'archipel des Glénan.
Jean Luc Bannalec (pseudo d'un écrivain allemand ) - amoureux de la Bretagne- nous fait ainsi connaître des endroits et des légendes de cette belle région!
L’enquête de routine démarre et l’identification des corps faite, Dupin s’aperçoit que l’une des victimes avait bon nombre d’ennemis sur l’ile puisqu’il avait le projet de transformer les Glénan en usine à touriste.
Les premières constatations medico-légales font ressortir qu’il s’agit d’un meurtre. Le commissaire Dupin va vite s’apercevoir que les îliens ont un peu de mal a se confier et très vite le commissaire va s’apercevoir que bcp de détails convergent vers le bar-restaurant du coin : les quatres vents.
Le commissaire va se rendre compte qu’il s’agit d’une pure vengeance….
Mon avis :
apres un demarrage assez long (pour ma part) . Une fois demarré, on est vite embarqué dans l’histoire.
Merci a l’equipe le livre-mois de m’avoir fais decouvrir cet auteur.
Deuxième aventure pour le commissaire Georges Dupin après Un été à Pont-Aven. Je rappelle, pour ceux qui ne me lisent pas attentivement, d'abord que ce n'est pas bien et ensuite que Jean-Luc Bannalec est le pseudonyme d'un écrivain allemand amoureux de la Bretagne, d'où la traduction d'Amélie de Maupeou. Georges Dupin -j'imagine un hommage aux écrivains, Simenon, George Sand née Dupin- est un commissaire parisien arrivé à Concarneau quatre années auparavant et qui se plaît tellement en Bretagne qu'il en adopte rapidement les coutumes. Bougon, il mène son enquête comme il le veut, cherche absolument dans tous les coins, toutes les idées sont creusées, abandonnées si elles ne donnent rien, mais d'autres surgissent. "Il n'était pas rare qu'une enquête révèle plusieurs pistes sérieuses, mais la plupart du temps, l'une des deux refroidissait au fil des investigations, petit à petit ou d'un coup, selon l'affaire. Dans ce cas, c'était le contraire : les pistes se démultipliaient sans cesse." (p.320)
L'intrigue est bien menée, et l'on hésite longtemps entre la piste politico-magouilles (dans laquelle plusieurs hypothèses sont évoquées, comme quoi l'imagination des escrocs déborde) ou celle d'une jalousie, d'un simple règlement de compte sur fond de recherche de trésors (beaucoup d'épaves sont échouées au large de l'archipel). Mon seul bémol est sur l'omniprésence du portable : pendant les trois jours, le commissaire l'a vissé à son oreille et l'on n'échappe pas aux conversations, qui apportent des indices certes, mais qui peuvent être parfois fatigantes. On m'objectera que la situation sur des îles, loin de tout contact l'exigeait. Sans doute, mais pourquoi désormais les enquêtes nécessitent-elles toutes une surabondance des dernières technologies ? Voilà, moi aussi, quand je veux, je peux être bougon, comme Georges Dupin, qui, malgré mon ronchonnement m'a fait passer un excellent moment. Dupin, il s'installe dans un lieu, il y reste pour bien comprendre les us et coutumes, pour bien cerner les habitants -d'où cet éloignement et l'usage immodéré du portable, sûrement. Son truc, c'est de regarder, écouter, comprendre tout et tous : "J'aimerais que nous interrogions une nouvelle fois tous les gens d'ici. Quelles relations les liaient aux trois victimes ? J'ai besoin de comprendre précisément le fonctionnement de cette communauté. Je veux avoir une image très précise de ce petit monde." (p. 274) C'est formidable parce que le roman devient une belle galerie de personnages tous plus crédibles les uns que les autres, tant les suspects que les collègues de Dupin, Nolwenn sa secrétaire en tête, car si on ne la "voit" jamais, elle est la clef de voute de l'édifice qui passe son temps au téléphone à donner des informations, à calmer le préfet, à distiller moult détails sur la Bretagne et à glaner tous les renseignement voulus par son patron. Mais ce roman est aussi une magnifique vitrine pour la Bretagne. Vous voulez visiter la région ? Pas de souci, prenez un des deux -ou les deux- romans de JL Bannalec, ils valent largement un guide touristique. Je suis même persuadé qu'il est plus complet et qu'il peut en apprendre aux Bretons de Bretagne, qui,comme chacun de nous près de chez lui, à force de vivre dans ces endroits, ne les voient plus avec l'œil du découvreur.
Gros succès en Allemagne où les deux romans ont été adaptés pour une série télévisée in situ ; rien que pour voir Concarneau et les Glénan, je veux bien les regarder -j'espère que les polars allemands ont évolué depuis Derrick !-, même si le mieux est d'y aller en vrai.
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