S'échapper du quotidien, de la pesanteur... se hisser sur la pointe des pieds et les observer se décoller du sol, lentement.
Découvrir de nouvelles façons de se mouvoir, d'occuper l'espace, confondre bras et jambes, voler, rouler des yeux, puis des hanches, renverser sols et plafonds en un salto suspendu.
De la fête foraine aux décors de cinéma, de la scène, au concept-store, la création d'univers extraordinaires promet le voyage au casanier et l'escapade à l'homme pressé.
Face aux bruits de la ville, à la banalité ou aux dissonances visuelles qui quadrillent le parcours du passant, ces espaces trouvent dans l'imaginaire une cohérence esthétique implacable.
Bulles d'air pour regards asphyxiés, cheminements pour esprits surchargés. «L'espace efface le bruit» écrit Victor Hugo, ceux présentés ici l'orchestrent comme des mélodies.
Passant de deux à trois dimensions, l'image conserve sa capacité à communiquer tout en proposant de la découvrir depuis l'intérieur.
Le spectateur peut alors multiplier les perspectives et expérimenter le décor.
Les matériaux, les matières, la lumière, l'écho des sons entrent en jeu.
Consacré à la mise en scène de l'espace, le dossier de ce numéro se permet un pas de côté pour appréhender l'espace dans sa dimension graphique, observant un univers en expansion.
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