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Au sein de la société PETRA règne une ambiance délétère : les employés sont haineux et dépressifs, tout le monde se tire dans les pattes, le réseau Intranet de la boîte est truffé de houx, des canulars hostiles qui déstabilisent tout le personnel. PETRA est une société spécialisée dans la prise en charge des dépendances les plus diverses : drogue, alcool, jeu, sexe, travail... La présidente Cécile Andersen, business woman légendaire, avoue elle-même être dépassée. Un audit est commandé. Entouré de ses collègues, Jacques Bergman est lâché tel un pitbull pour passer au crible le fonctionnement de PETRA. Il travaille pour la société DARWIN, une des filiales de l'Explorateur Club, qui réalise, à la demande, des audits d'entreprises. L'enquête ne fait que commencer... Et voraces ils couraient dans la nuit est une satire féroce et pleine d'humour sur le fonctionnement de nos sociétés modernes. Jean-Pierre Ostende saisit à bras-le-corps des thèmes actuels : l'addiction au sens large du terme, l'utilisation dévoyée des nouvelles technologies, la souffrance au travail et la question sous-jacente de l'identité dans le cadre professionnel, les techniques managériales de gestion des individus. Il nous projette dans un jeu de massacre duquel personne ne sort indemne. Sous ses airs méchamment drolatiques, il dresse un constat sans farci de la folie qui nous environne. L'auteur affirme ne décrire que la réalité et, comme souvent, l'excès n'est pas là où l'on croit...
JP Ostende a eu une excellente idée de romancer l’analyse du fonctionnement d’une société à travers le prisme d’un cabinet d’audit.
Le constat est d’une cruelle realité. Le monde de l’entreprise est vicié et oppressant. Les relations humaines sont noires. Nous souffrons tous de carences affectives, financières, physiques, intellectuelles,) et cherchons des solutions de substitution pour survivre et masquer que notre place n’est qu’un sursis permanent. L’auteur essaye de nos interpeller car nous devrions réagir étant à la fois spectateur et acteur du passage d’un modèle dominant à un autre comme le basculement du capitalisme aux nouvelles technologies. Mais le souffle du début du livre s’essouffle. Il manque un ingrédient, la dimension humaine.
Certes, l’humain est toujours en fond de scène, en fond d‘écran sauf à la fin du livre où deux personnages brisent leur carapace pour laisse la place à leurs sentiments.
Mais ce ne sont que deux rayons de soleils bien tardifs ; a force d’avoir appuyé aux endroits où cela fait mal, l’auteur offre les épines sans les roses et tue l’attention du lecteur.
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