Ce road-movie intimiste est l'une des BD à ne pas manquer en cette rentrée
Après des débuts très remarqués entre impressionnisme et symbolisme, James Ensor (1860-1949) vit d'autant plus mal les attaques de la critique dont il est l'objet à partir de 1885. Prenant de la distance avec les milieux artistique bruxellois, il regagne Ostende, sa ville natale. Au milieu des coquillages et autres curiosités du magasin familial, il invente un univers entre fantastique et grotesque, un monde de natures mortes aux masques omniprésents, d'intérieurs peuplés de squelettes. Autant de satires du monde bourgeois, de parodies de la condition humaine. Sa propre image n'échappant pas à l'immense carnaval qu'est pour lui la vie, Ensor l'excentrique se soumet à d'incessantes métamorphoses, s'identifiant tour à tour à Rubens, au Christ, à un hareng saur ! En toute liberté, et conscient tout à la fois de sa singularité, de son talent et de l'incompréhension qu'il provoque.
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