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Endormis : le sommeil profond et ses métaphores dans l'art de la Renaissance

Couverture du livre « Endormis : le sommeil profond et ses métaphores dans l'art de la Renaissance » de Marina Seretti aux éditions Les Presses Du Reel
Résumé:

Le sommeil, ce tiers obscur de nos vies... Hormis l'éclair du rêve, il nous plonge dans la nuit noire de l'inconscience, mais son opacité même stimule l'esprit en l'invitant au déplacement métaphorique.Loin de constituer un état vide et sans valeur, il « donne à penser », comme en témoigne de... Voir plus

Le sommeil, ce tiers obscur de nos vies... Hormis l'éclair du rêve, il nous plonge dans la nuit noire de l'inconscience, mais son opacité même stimule l'esprit en l'invitant au déplacement métaphorique.Loin de constituer un état vide et sans valeur, il « donne à penser », comme en témoigne de manière éloquente l'art de la Renaissance, de la torpeur d'Adam au Pays de Cocagne en passant par le Jardin de Gethsémani et la sieste des nymphes. Tout en remontant le fil généalogique de la condamnation du sommeil, le présent ouvrage déploie un panorama critique et nuancé des « polyptiques du sommeil » (J.-L. Chrétien) dans l'art européen des XVe et XVIe siècles. À la critique traditionnelle du sommeil, envisagé comme ennemi de la vigilance et source des vices, font contrepoint plusieurs figures d'endormis, autrement positives et variées, parmi lesquelles l'apôtre Jean, étonnamment couché « sur le sein du Christ » lors de la dernière Cène, Psyché, tour à tour héroïne néo-platonicienne et beauté lascive, ou bien encore Luther lui-même, dont le « dernier portrait » met un point d'orgue aux polémiques réformistes au sujet du « sommeil de l'âme ». En effet, le souci du sommeil mobilise autant les artistes - Mantegna, Dürer, Brughel, Michel-Ange ou Tintoret - que les théologiens, les médecins et les philosophes, d'Aristote à Zwingli, en passant par Augustin, Marsile Ficin, Jean Fernel et Michel de Montaigne.À l'heure où notre existence quotidienne est placée sous le sceau de l'accélération, de la performance et de la veille continue, il devient plus que jamais vital de nous soucier du sommeil, celui que nous avons perdu et celui qui nous reste, en faisant ce pari : les « endormis » de la Renaissance n'ont pas fini de nous hanter.

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