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Lassée de participer au cirque social qu'elle observe quotidiennement à Montréal, Anouk quitte son appartement pour une cabane rustique au Kamouraska, là où naissent les bélugas. Encabanée dans le plus rude des hivers, elle apprend à se détacher de son ancienne vie et renoue avec ses racines. Couper du bois, s'approvisionner en eau, dégager les chemins, les gestes du quotidien deviennent ceux de la survie.
Débarrassée du superflu, accompagnée par quelques-uns de ses poètes essentiels et de sa marie-jeanne, elle se recentre, sur ses désirs, ses envies et apprivoise cahin-caha la terre des coyotes et les sublimes nuits glacées du Bas-Saint-Laurent.
Petit livre court dévoré d'une traite.
Qui m'a permis un bon moment d'évasion , Anouk va tout quitter, son appartement a Montréal, ses parents, ses amies...
Elle ira s'installer dans une cabane perdue au milieu de nulle part a KAmouraska là ou se trouvent les bélugas.
Dépouillée de tout confort mais avec une soif de ressourcement et de retour a la nature, cette jeune femme courageuse va apprendre les gestes de survie tout en rêvant secrètement qu'un bel amant puisse passer par la.
A -40 degrés Anouk va avoir deux visites dans sa cabane, une animale et l'autre surplombé par des hélicoptères qui surveillent.
Un rêve, un retour aux sources que j'ai pris plaisir a découvrir, un joli moment de calme au milieu de la neige et du froid perdue au fin fond de la foret.
Anouk, une jeune citadine habitant Montréal décide de s’exiler dans un cabane vétuste, au fin fond d’une forêt pour se ressourcer, retrouver un contact direct avec une nature brute et hostile. Elle doit composer avec ses peurs, planifier et organiser son emploi du temps pour survivre. Propice à l’introspection, sa retraite volontaire va lui réserver quelques surprises. Ce texte court et sympathique n’a guère de quoi susciter un enthousiasme démesuré, le point fort étant à mon avis l’évocation d’actions de désobéissance civile par l’invité surprise.
Ce roman m'a téléportée dans la splendide région sauvage de Montréal. J'ai pris un grand bol d'air d'air froid éblouie par la lumière blanche reflétée par la neige. C'est à couper le souffle comme la grandeur des paysages québécois, craquant comme l'accent chantant d'un séduisant écolo (un spécimen remarquable vient troubler, juste un peu, notre héroïne) et complètement déconnecté de mon univers. Et c'est ce que j'attends d'une lecture : s'isoler, ralentir le rythme et revenir ressourcer
Anouk quitte son appartement pour une cabane rustique au Kamouraska, là où naissent les bélugas. Encabanée dans le plus rude des hivers, elle apprend à se détacher de son ancienne vie et renoue avec ses racines. Couper du bois, s'approvisionner en eau, dégager les chemins, les gestes du quotidien deviennent ceux de la survie. Débarrassée du superflu, accompagnée par quelques-uns de ses poètes essentiels et de sa marie-jeanne, elle se recentre, sur ses désirs, ses envies et apprivoise cahin-caha la terre des coyotes et les sublimes nuits glacées du Bas-Saint-Laurent.
Encabanée est le premier roman, inspiré par sa propre vie dans les bois du Kamouraska, de l'actrice. Très prometteur.
Quitter la ville et ses immeubles à perte de vue pour un lopin de terre et une cabane rudimentaire dans l’arrière-pays du Kamouraska, c’est exactement ce qu’a fait Gabrielle Filteau-Chiba et en prime, elle s’en inspire pour écrire Encabanée. Disponible à partir d’aujourd’hui en format poche aux éditions Folio, ce premier tome d’une série de trois livres esquisse avec brio un cri du cœur contre un laisser-aller écologique désastreux.
Anouk a tout lâché. De sa vie à Montréal elle n’en garde que quelques effets, le strict nécessaire. Dans la région du Kamouraska, là où elle décide de s’installer, rien n’est facile. La température chute à -40°C, il faut casser la glace de la rivière pour récupérer de l’eau, laisser le poêle à bois constamment allumé et surtout s’adapter à la solitude des longs mois d’hiver. Un nouveau départ mental qui sera bientôt ébranlé par une rencontre pour le moins inattendue.
Lorsque l’on observe le profil dignement engagé de Gabrielle Filteau-Chiba, le message d’Encabanée n’étonne guère. Il s’inscrit dans la lignée des romans québécois prônant une forme d’autarcie, souvenir des Premières Nations et hommage certain à leur ancienne vie nomade. Ils sont nombreux à l’écrire et à l’imaginer mais l’auteure montréalaise l’a expérimenté en 2013, vivant ainsi la difficulté d’un hiver éclairé aux lueurs boréales.
Derrière cette chaumière tout droit sortie d’un conte d’Andersen en moins cosy se dresse le portrait d’Anouk, personnage usé et dégouté par le modernisme ambiant, le goût amer des révolutions technologiques au détriment d’une nature préservée. Une âpreté qu’elle noie au même titre que sa solitude dans les effluves de Marie-Jeanne. Cette femme est délirante, intense, parfois fataliste mais définitivement autonome, osant se désolidariser d’une société qui ne lui sied pas.
Difficile alors de ne pas percevoir un discours féministe sous ce portrait, compliqué également de ne pas y voir l’engagement écologique à plusieurs reprises et c’est peut-être ce que l’on a envie de trouver, consciemment ou inconsciemment, dans un roman de Gabrielle Filteau-Chiba. L’envie même de se conforter dans ses propres idées à travers une rhétorique bien amenée ou se laisser surprendre par un autre reflet du monde.
Sous la plume envoutante de l’auteure québécoise, la nature se dessine à l’état brut, belle, dangereuse et indomptable comme son personnage. Il y a dans ce texte une hiérarchie des corps et des éléments où elle évolue en maître tandis que l’humain sait l’écouter et s’y soumettre comme un retour rêvé au règne de Saturne, une utopie vite essoufflée par la discorde humaine.
Inspiré de faits réels « Encabanée » est un récit naturaliste, sociétal, percutant.
Encabanée, emprisonnée, volontaire et aguerrie aux vents contraires et aux signes indéfectibles. Elle est ici, dans les bois du Kamouraska qui dévoilent subrepticement l’éclatante ivresse d’une liberté sans faille aucune.
Anouk, jeune femme double de Gabrielle Filteau-Chiba, déterminée, avide d’espace, qui se terre tel un animal blessé dans une cabane à mille mille de toutes terres habitées. Dans le sombre sauvage où les bélugas naissent, promesse pavlovienne et rassurante. Anouk affronte les épreuves, interpelle la renaissance en advenir. L’écologie en porte-voix, elle est un peu la rivale de Diogène. Obnubilée par le spartiate, l’essentialisme, Anouk est l’as de cœur de l’exemplarité. Anti-mondialiste, guerrière engagée, quelques livres pour tenir et sa « Marie-Jeanne » pour alliée. Indépendante, volontaire, sous sa carapace, l’écueil des souffrances. Elle est femme avant tout avec ses fragilités, meurtrissures sur ses doigts gelés par le froid vif.
« Incarner la femme au foyer au sein d’une forêt glaciale demeure, pour moi, l’acte le plus féministe que je puisse commettre, car c’est suivre mon instinct de femelle et me dessiner dans la neige et l’encre les étapes de mon affranchissement. »
Anouk s’instaure des rituels. Affronter les affres, la sauvagerie d’un lieu où l’homme n’a aucune prise, le Rocher de Sisyphe en quelque sorte. Se méfier d’elle même, des prises sur le monde, braises encore chaudes. Régler ses jours en autarcie, au cordeau. Une seule erreur serait fatale, piège abyssal dans les nuits glacées. Les coyotes rôdent. Le temps est le maître. Elle est vulnérable et pourtant si tenace. Que va-t-il se passer ? Rejoindre la terre ferme des rencontres hasardeuses. Un hiver dans une cabane exutoire du Bas-Saint-Laurent, chapelle frigorifiée, gerçures sur les mains, le corps recroquevillé. Elle, la révoltée, l’engagée, Le Québec devenu sa bataille à la vie à la mort.
« Encabanée » est une prise de conscience. La trame de neige et de rudesse est l’enchantement des résistances. « Encabanée » est l’échappée dans l’immensité et l’initiation à la vie. Magistral. En lice pour le prix Hors Concours des Éditions indépendantes. Publié par les majeures Éditions Le Mot et le reste.
une petite pause boréale, réfrigérante et hors du temps !
Il en faut dans la vie, des pauses récréatives, pour les lecteurs comme pour les auteurs !
C'est ce que j'ai fait, c'est ce que l'auteure a fait !
Laisser sa vie à Montréal pour un temps de repos, dans le froid glacial de Kamouraska, se heurter à la vie invivable sans chauffage, sans nourriture ou presque, renouer avec ses racines en coupant du bois, se blesser et trouver dans la nature de quoi se soigner, Anouk l'a fait.
Se nourrir de poésies, de romans entassés et jamais lus dans des soirées sans fin, boire du thé et fumer, ouvrir sa porte à un inconnu peut etre dangereux, Anouk l'a fait.
Faire l'amour avec lui rien qu'une nuit car fugitif il est et il fuit !
Partager son opinion, et vouloir sauver la planète
commettre des attentats non mortels mais dérangeants, alerter les hommes des dégâts irréparables, Riopelle l'a fait !
Un beau livre, fort et calme à la fois. A partager
Un soir de grand vent ici dans le sud, s’encabaner là-bas à Kamouraska. Auprès d’Anouk, avoir froid – beaucoup -, avoir peur parfois, rêver d’une peau amante, écouter observer céder à la nature plus forte que nous. Ouvrir des livres aussi, compagnons d’insomnie. Mais surtout ne pas renoncer à cet isolement volontaire au plus près des éléments, loin de l’incessant fracas du monde. Parce qu’Anouk a choisi de dire stop, de recommencer ailleurs, de retrouver les gestes d’une vie en accord avec la terre, de tenter d’épouser les contours du monde sans le contraindre.
Cachée dans un recoin de la cabane, j’ai regardé Anouk essayer la vie autrement, à tâtons, et vu s’ancrer en elle la conviction que cette lutte est la bonne parce qu’elle vise l’harmonie. Celle entre soi et le monde autour.
Avec ce premier roman inspiré par son expérience de vie dans les bois du Kamouraska, Gabrielle Filteau-Chiba pose une nouvelle pierre dans le domaine du nature-writing. Plus qu’une simple ode à la nature, Encabanée est une prise de conscience radicale sur la nécessité de se reconnecter à l’essentiel, loin des débordements du monde, ses courses ravageuses et sa folie destructrice. Radical et nécessaire.
Lassée par sa vie, Anouk décide de partir vivre seule dans une cabane au milieu de la forêt, en hiver, sans eau courante ni électricité. Elle quitte donc son confort à Montréal pour le Kamouraska. L’hiver est rude et la neige haute. Elle a froid, très froid. Elle alterne son journal avec des listes très drôles ou poétiques, exemples : « phrases pour ne pas sombrer dans la folie », « choses à ne pas oublier la prochaine fois… », « qualités requises pour survivre en forêt », « choses que j’aimerais conserver en pot », souhaits, questions existentielles, gratitudes, etc.
A la fin le lecteur français trouvera un glossaire pour l’aider à comprendre certaines expressions québécoises.
Un jour où elle fend du bois, elle se blesse à la joue. Elle cherche un remède dans la nature et mesure la difficulté de sa survie seule dans une forêt. Dans sa vie de recluse, la solitude lui pèse parfois, enfin c’est surtout une présence masculine qui lui manque. Son rêve va devenir réalité avec l’arrivée inattendue d’un fugitif. A ce moment-là le roman prend une nouvelle tournure. Il est alors question d’écologie, de la protection des bélugas, d’appel à boycott des produits pétroliers.
Un roman court (108 pages), une lecture agréable mais qui ne m’a pas marquée. Dans ce registre, je pense que Sylvain Tesson restera indétrônable pour moi.
« Dans mon ancienne vie, je possédais une chaîne stéréo, une télévision et j’étais abonnée à un forfait d’une centaine de postes. Pourtant, je pitonnais sans trouver ma place, sans plaisir. J’ai troqué mes appareils contre tous les livres que je n’avais pas eu le temps de lire, et échangé mon emploi à temps plein contre une pile de pages blanches qui, une fois remplies de ma misère en pattes de mouche, le temps d’un hiver, pourraient devenir un gagne-pain. Je réaliserai mon rêve de toujours : vivre de ma plume au fond des bois. »
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