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Gembloux,1920. Autour de la place du Wez, les habitants tentent encore de panser leur chagrin et de reprendre, vaille que vaille, le cours de leur vie. Entre la pompe à eau publique et le café L'Échappée Belle, se croisent Hippolyte, le vieux grincheux, Lucien, le gamin espiègle, le curé amoureux ou Robert, le patron du café. Il y a surtout Maria de la ferme Tout-Vent, son amie Celina et la fille de cette dernière, Léontine. Face à la montée des fascismes, ces trois héroïnes de l'ombre choisissent de poursuivre la lutte. Dans l'arrière-salle de l'Échappée Belle, avec leurs soeurs de résistance, elles préparent un attentat contre l'argentier de ce nouveau parti « national-socialiste ». Léontine est aussi une femme amoureuse. En 1914, elle a épousé son ami d'enfance. Melchior lui est « pacifiste ». Melchior a été arrêté et déporté. Chacun va devoir suivre sa route sans savoir ce que l'autre devient, s'ils se retrouveront un jour et même s'ils pourront encore s'aimer.
Premier roman réussi de cette comédienne déjà talentueuse sur les planches, Elles iront voir la mer nous plonge dans les années post 1ère guerre mondiale et suit plusieurs destins de femmes, héroïnes invisibles et essentielles.
J'aurais aimé que ce roman soit plus long, rester encore un peu avec Léontine, Anna et les autres <3
C'est un premier roman que nous propose Anne Sylvain, un roman de femmes, un roman d'héroïnes, de femmes qui agissent par conviction mais qui ne seront malheureusement pas reconnues à leur juste valeur.
1920 Gembloux, c'est l'inauguration en grande pompe du monument aux Morts par les élus communaux. Maria, Célina et sa fille Léontine sont présentes, ce sont trois héroïnes qui ont décidé de continuer à oeuvrer dans l'ombre car même si la guerre est finie, il faut poursuivre la lutte contre le facisme. Leur combat est loin d'être terminé, avec leurs "soeurs", elles vont décider de fomenter un attentat contre l'argentier de ce nouveau parti "national socialiste". Elles sont déterminées.
Lors de la cérémonie, un inconnu remet à Léontine, un médaillon et lui glisse que Melchior est toujours en vie.
Melchior c'est le mari de Léontine, son amoureux, le pacifiste, celui qui refusait de faire la guerre, et avait refusé de combattre car pour lui ce n'est pas avec la violence et le sang que l'on règle les problèmes. Il était prisonnier et n'est jamais rentré de la guerre. Léontine et Melchior c'est le feu et l'eau, elle convaincue qu'il faut se battre pour défendre sa patrie, engagée, courageuse, lui l'antimilitariste. L'idéologie les sépare autant que la distance physique.
On va suivre des femmes qui ne doutent de rien, pour qui le combat continue car elles ont l'espoir d'un monde meilleur. Elles défendent leur cause avec force et sont prêtes à tout pour gagner leur combat. Un bel hommage rendu aux femmes qui trop souvent sont oubliées, elles ont pourtant une place réelle durant la période de guerre, ce sont elles qui ont travaillé aux champs, en usine pendant que les hommes étaient au front. Anne Sylvain leur rend un bel hommage.
La plume est belle, on visite la ville de Gembloux - originaire de la ville j'ai pris beaucoup de plaisir à la parcourir - on prend le pouls au café " L'échappée belle", centre nerveux de la ville. Une écriture visuelle, agrémentée de dialogues. Très vite, j'ai été embarquée dans l'histoire.
Une plume à suivre ! Un roman que je vous conseille vivement.
Ma note : 9/10
Les jolies phrases
Pourquoi ne pas rapprocher les peuples, réduire les armées, mettre en avant les mérites de chacun, élever la conscience des peuples ? C'est si beau, si riche que nous soyons tous différents... Au lieu de nous battre les uns contre les autres, nous devrions nous unir. La vraie victoire est là. Je refuse de participer à cette violence. C'est la seule lutte que je puisse mener.
Léontine écoutait la liste des disparus. Ses yeux piquaient. Elle se damandait si la barbarie avait réellement pris fin. Melchior n'avait-il pas raison ? A quoi bon tout ce sang versé ? Pourquoi n'était-il pas revenu de ce camp ? On ne disparaït pas sans laisser de traces. Le tissu noir qui recouvrait encore le monument lui coupait l'horizon d'un avenir meilleur. Il n'y aurait jamais de monument du souvenir pour les déportés, les disparus, pensa-t-elle.
https://nathavh49.blogspot.com/2024/05/elles-iront-voir-la-mer-anne-sylvain.html
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