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Effacement

Couverture du livre « Effacement » de Percival Everett aux éditions Actes Sud
  • Date de parution :
  • Editeur : Actes Sud
  • EAN : 9782742758319
  • Série : (-)
  • Support : Poche
Résumé:

Un romancier noir américain se voit reprocher de ne pas écrire dans un style "assez black". Révolté par le succès d'un roman consacré à la rude réalité des ghettos et dépourvu de qualités, il en écrit une parodie qu'il soumet à un éditeur, par défi. Le succès est aussi fracassant... Voir plus

Un romancier noir américain se voit reprocher de ne pas écrire dans un style "assez black". Révolté par le succès d'un roman consacré à la rude réalité des ghettos et dépourvu de qualités, il en écrit une parodie qu'il soumet à un éditeur, par défi. Le succès est aussi fracassant qu'immédiat...
Thelonius Monk Allison, romancier noir américain meurtri dans son ego tant le succès n'a cessé de le fuir avec la plus admirable constance, et qui ne parvient pas à se satisfaire de sa brillante carrière universitaire, se voit un jour reprocher de ne pas écrire dans un style "assez black". Révolté par le succès phénoménal d'un roman consacré à la rude réalité des ghettos et dépourvu à ses yeux de la moindre qualité, il en écrit, sous pseudonyme, une parodie incisive qu'il incite son agent à soumettre à un éditeur, par défi. Le succès est aussi fracassant qu'immédiat. Mais ce jeu schizophrène reste sans effets
sur la vie du "vrai" Monk dès lors qu'il s'agit d'affronter l'éprouvante série de tragédies personnelles et de crises familiales en tout genre qui viennent alors crucifier son improbable existence d'artiste...
Politiquement des plus incorrects dans son approche de la question de l'identité raciale, ce vertigineux roman, où l'autodérision et l'ironie côtoient sans cesse le lyrisme, est pétri d'une jubilatoire érudition, d'une redoutable connaissance du milieu littéraire - universitaire et médiatique. Et d'une intime fréquentation des passions de l'âme...

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Avis (1)

  • Le personnage principal de ce roman se nomme Thelonious Monk Ellison, plus communément Monk. Écrivain en panne d’inspiration, il revient en visite dans sa ville natale, revoit sa mère atteinte d’Alzheimer, sa sœur médecin comme son frère d’ailleurs. Il est un peu perturbant au début de se...
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    Le personnage principal de ce roman se nomme Thelonious Monk Ellison, plus communément Monk. Écrivain en panne d’inspiration, il revient en visite dans sa ville natale, revoit sa mère atteinte d’Alzheimer, sa sœur médecin comme son frère d’ailleurs. Il est un peu perturbant au début de se trouver face à un texte aux allures classiques de roman américain avec pour personnage principal un auteur, et en fond une famille éclatée, et des ressentiments larvés entre ses membres. Mais cela ne dure pas longtemps !
    Le roman se présente comme un journal intime, mais destiné à la postérité, de Monk. Cette contradiction n’est qu’une parmi d’autres d’un personnage peu commun. Ce personnage créé par Percival Everett possède une manière surprenante d’insérer dans son journal des intermèdes sur la menuiserie ou la pêche, ses passions, ainsi que le contenu carrément hermétique d’une conférence sur le nouveau roman ou des idées de roman qu’il s’empresse de noter en les intercalant dans son histoire.
    Mais le roman constitue surtout une charge féroce, et souvent drôle, contre le milieu américain de l’édition. Tout commence par le bruit, le buzz dirait-on, autour d’un roman écrit par une afro-américaine, qui fait la une des magazines et se trouve en tête des ventes. Monk est offusqué du succès de « Not’vie à nous dans le ghetto » et décide que lui aussi serait capable d’écrire un tel roman, qui de plus, lui serait bien utile pour subvenir aux besoins de sa mère vieillissante et à ses besoins propres… Et Monk passe à l’acte. En découlent des péripéties en cascade parfois dramatiques, parfois réjouissantes.
    Tout cela fonctionne très bien, et même si la forme est parfois déroutante, le tout tient bien la route, et montre l’étendue de la culture et de l’humour de l’auteur. Bon, il me faut avouer que les 80 pages, insérées dans le roman, de caricature de roman à succès dans un style parlé afro-américain des cités, j’ai trouvé ça un poil trop long. J’ai pensé un moment que c’était un peu se payer la tête du lecteur, mais il est bien évident que c’est parfaitement volontaire, et assez indispensable à la perfection de cette satire.

    https://lettresexpres.wordpress.com/2019/02/12/percival-everett-effacement/

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