Si certaines sont impressionnantes et effrayantes, d'autres sont drôles et rassurantes !
Mécompris, censuré, tout ensemble adoré et haï, le recueil des Petites pièces philosophiques (Operette morali) apparaît comme le revers implacable du lyrisme des Canti. Leopardi, négligeant dédaigneusement l'arsenal romantique, y déploie les ressources d'une prose à la fois délicieuse et terrifiante, dont la littérature européenne offre bien peu d'exemples.
Dans ce petit théâtre philosophique, fiévreusement élaboré à la fin du XIXème, le nihilisme moderne semble naître tout armé. Schopenhauer, Nietzsche, grands lecteurs de Leopardi, creuseront ce sillon; d'autres suivront celui du Désir.
Grosses d'un désespoir qui est déjà le nôtre, ces pièces témoignent aussi de la littérature comme activité frivole et nécessaire, comme exercice presque joyeux du sens contre le rien.
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Caraïbes, 1492. "Ce sont ceux qui ont posé le pied sur ces terres qui ont amené la barbarie, la torture, la cruauté, la destruction des lieux, la mort..."
Un véritable puzzle et un incroyable tour de force !