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Dans la banlieue de Shenyang, ancienne ville industrielle, la famille Zhang vit pauvrement au milieu d'usines désaffectées et d'entrepôts à l'abandon. Pourtant, Wei et les siens détiennent un trésor : le dernier arbre à laque. Leur rêve : devenir propriétaires de leur petite maison, afin d'honorer un serment fait aux parents de Wei, enterrés sous le fameux arbre. Ce rêve est sur le point de se réaliser lorsqu'un grand projet minier menace soudain la famille d'expulsion. Une lutte inégale va alors s'engager opposant l'humble famille aux représentants du puissant capitalisme chinois.
Prenant comme toile de fond les transformations violentes de la Chine contemporaine, Discours d'un arbre sur la fragilité des hommes revisite la fable du pot de terre contre le pot de fer. Belle et profonde méditation sur les liens qui unissent l'homme et la nature, ce roman, écrit dans une langue magnifique, est un conte réel qui ne laissera aucun lecteur indifférent. Olivier Bleys, pour Discours d'un arbre sur la fragilité des hommes, est en lice pour le prix Méjanes des Écrivains du Sud 2016. Il est également sélectionné pour les Trophées Europe 1 de l'environnement.
J'ai été assez déçue par ce roman.
Les écrivains asiatiques racontent mieux, à mon sens, la culture et les mœurs chinoises, et je n'ai pas trouvé les réflexions sages que le titre laissait présumer. L'histoire n'est pas inintéressante, le style est fluide, seulement le récit n'est pas, selon moi, très original, et manque de portée.
Ma critique complète est ici : http://viederomanthe.blogspot.fr/2015/11/discours-dun-arbre-sur-la-fragilite-des.html
Wei vit dans la maison ou ses parents ont été enterrés dans le jardin au pied d’un arbre. Il rêve d’acquérir cette maison et d’y faire vivre sa famille.
Mais, une entreprise y découvre dans le sous sol, du terbium et veulent récupérer le terrain et expulser Wei et sa famille.
Wei va devoir se battre pour survivre et garder sa maison.
La famille se retrouve en plein, hiver sans chauffage, et Wei va devoir voler du charbon, mais il va devoir aussi, après avoir acheté la maison avec les économies de sa triste et pauvre vie, se battre pour prouver que cette maison lui appartient enfin.
Un livre très bien écrit sur la triste réalité de la pauvreté contre le pouvoir, en Chine.
Un bon moment de lecture !
Extraits :
La question était de courtoisie car on n’avait jamais vu un cheminot sans un paquet caché quelque part.
A contre-jour du plafonnier, monsieur Zhang vit son épouse étirer une grande serviette sur une ficelle qui traversait la pièce. Pendu haut et descendant jusqu’au sol; le rectangle de tissu éponge dressait une cloison souple au milieu des lits, isolant des autres leur matelas. Wei sentit une boule dans sa gorge. Il connaissait le sens de ces préparatifs. Ce rideau leur créait un peu d’intimité, les soirs de rapprochement conjugal.
Pas sûr. Tout est peut-être de ma faute...au fond, je suis un homme comme les autres ! Les hommes bâtissent des maisons, labourent des champs, ils tracent des routes et amassent des trésors. Et un jour, ils découvrent que tout cela n’est pas grand chose, que la vraie valeur de la vie, ce sont d’autres êtres humains, une femme ou un enfant à leurs côtés… Cela, même le plus borné des hommes finit par le comprendre. il est souvent trop tard.
“Vous ne comprenez pas ? hoqueta Wei en donnant une chiquenaude à la feuille. La maison est à nous ! C’est ce que dit le papier ! Le notaire nous enverra bientôt l’avis officiel. Alors, nous la posséderons pour de bon. Nous y vivrons pour toujours ! Plus personne ne pourra nous mettre dehors ! Si même un cataclysme s’abattait sur Shenyang, si la ville entière, ou la province, ou le pays étaient réduits par un cyclone à l’état de cailloux fumants, la maison du 74 rue Ziqiang resterait notre bien !”
En tout premier lieu j’ai été intriguée par le titre que je trouve magnifique et qui à lui seul me transporte. Et l’intuition que ce livre allait être super s’est muée en certitude au fil des pages. Beaucoup de poésie dans ce livre, j’ai aimé certaines parties plus que d’autres notamment celles sur les différences entre pauvres et riches, sur l’importance qu’on donne aux biens matériels . Je me suis vraiment attachée à Wei et sa famille, j’ai compris leur désir de rester là où ils ont tant de souvenirs, là où ont grandi les enfants. J’ai suivi leur aventure en tremblant parfois pour qu’on ne les exproprie pas . J’ai été touchée par les mots de l’auteur et la délicatesse avec laquelle il nous conte les aventures de la famille de Wei et leur résistance à l’oppression.
Beaucoup d’émotions et prise de conscience d’une nouvelle injustice et d’une nouvelle forme d’abus de pouvoir. De plus, je ne connaissais pas les maisons clous.
VERDICT
Un très beau roman, poétique et social, superbement écrit qu’il serait bien dommage de ne pas découvrir.
https://revezlivres.wordpress.com/2015/10/13/discours-dun-arbre-sur-la-fragilite-des-hommes-bleys-olivier/
Cet écrivain m'épate ! du Brésil jusqu'à la Chine contemporaine, il se faufile partout avec la même aisance, le même sens du mot juste, dans une poésie et une langue rares, absolument délicieuses !
Ça pourrait être le début d'un conte, autour d'un arbre, un très vieux sumac dont la sève permet de fabriquer une laque précieuse, un arbre sous lequel sont enterrés les parents de Wei, tués de la morsure du même serpent.
L'auteur offre un regard sur cette Chine nouvelle, moderniste, phagocytée par la mafia, qui s'oppose au petit peuple, mal logé, mal nourri, mal défendu, une histoire forte où s'opposent le capitalisme et son urbanisation galopante, sa recherche de profits d'une part et le petit monde des "souris" qui grouillent et se cachent, restant à la merci des puissants.
La prose est belle, elle donne souvent l'impression que l'auteur pourrait être chinois tant les images sont évocatrices. Une perle de littérature, étonnante de douceur et d'âpreté à la fois !
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