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Outre le fait qu'il soit dessinateur, il n'est pas négligeable de savoir qu'Alexis de Raphelis-Soissan est également l'auteur de films et qu'il verse ainsi dans cet art de la cinématographie. Autrement dit, à proprement parler, dans l'art de l'écriture du mouvement. En ce sens, Dimanches pourrait être en premier lieu regardé comme une sorte de story-board revenant à l'origine même du cinématographe quand celui-ci était encore en noir et blanc et muet. Mais plus étonnamment encore, cette cinématographie prend pour objet ce qui semble échapper très précisément au mouvement, à savoir ce moment figé du dimanche où reviennent sans finir ces images de réunions familiales. Mais également jour du Seigneur, jour du repos et donc de l'immobilité même, après les six premiers consacrés à la création du monde. Étonnant paradoxe que Dimanches semble incarner à la manière d'une sorte de photo-roman où la narration s'effectuerait par une suite d'arrêts sur image. Une narration de la répétition fixe de toutes ces scènes dominicales, qui semblent échapper d'un cauchemar où tous les personnages, distordus jusqu'au monstrueux, sont affublés de masques de souffrance qui deviennent, peu à peu, nos miroirs les plus dérangeants.
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