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Deux lycéens racontent l'impensable, le drame, la révolte, dans un roman puissant et rempli d'espoir.
Depuis qu'un accident de voiture l'a complètement défiguré, Igor se mure dans le silence. Sa rancune envers son père, responsable de l'accident, est immense, comme sa solitude.
Rhéa sombre dans le chagrin après le suicide de son petit ami. Encore sous le choc, elle ne sait plus à qui ni à quoi se raccrocher dans la ville où elle vient d'emménager.
Pour l'un et l'autre, tout s'est joué à deux secondes. Deux secondes qui auraient pu tout changer...
Et pourtant, Igor et Rhé reprennent jour après jour goût à la vie en se raccrochant à la musique. Une fantaisie de Schubert et un professeur de piano pas comme les autres vont les réunir et les mener sur un chemin inespéré.
Ecrit à quatre mains, ce roman raconte l'histoire de deux adolescents de 16 ans malmenés par la vie : d'un côté, il y a Igor, victime d'un accident de voiture, et dont la partie droite du visage est défigurée ; et de l'autre Rhéa dont le petit ami s'est suicidé en se jetant sous un train.
Les deux protagonistes de l'histoire ne se connaissent pas. Toutefois, ils ont pour point commun que leurs vies semblent s'être arrêtées et souffrent d'un grand isolement et repli sur soi. Tous deux ont abandonné la pratique du piano alors qu'ils sont de très bons musiciens et préparaient chacun un concours avant leurs drames respectifs.
Le hasard de la vie (mais le hasard fait toujours bien les choses) va mettre sur leurs chemins un merveilleux professeur de piano qui va leur permettre d'entrer en résilience, de reprendre goût à la vie.
Je ne suis pas une habituée des romans pour adolescents mais j'ai trouvé celui-ci remarquable car sans tomber dans le pathos, les deux auteures font entendre les voix de ces deux adolescents confrontés à des drames et relatent parfaitement l'incompréhension des parents qui, même avec la meilleure volonté du monde, se retrouvent démunis face à leurs enfants meurtris.
J'ai trouvé également très bien que la douleur psychologique soit mise sur un plan d'égalité avec la douleur physique.
Le personnage du professeur de piano est remarquable et je goûterais bien à son « thé des sages ».
Quand la musique adoucit les moeurs, les peurs et les rancoeurs...
2 secondes en moins, et Igor, 16 ans n'aurait pas eu cet accident de voiture qui le laissera défiguré à vie.
2 secondes en moins, et Rhéa, 15 ans, aurait peut-être pu retenir Alex son petit copain de commettre l'irréparable, en se jetant sous un train, la plongeant à jamais dans un désarroi immense.
Qu'est-ce qui va lier ces deux écorchés de la vie? La musique, et en particulier cet instrument au son si noble, si doux et si pur, que j'affectionne tout particulièrement : le piano.
Beaucoup d'émotions dans cette sonate à quatre mains composée par les deux auteures. Je recommande la lecture de ce roman jeunesse à tous.
Ce roman est un coup de cœur, autant, par ailleurs, qu’un coup au cœur…
Récit à deux voix : celle d’Igor qui a le côté droit du visage complètement défiguré suite à un accident de voiture dont est responsable son père. L’adolescent enchaîne les opérations et ne met plus un pied à l’extérieur ; il a « choisi » la solitude aux regards désolés, horrifiés, de pitié, dégoûtés… des autres. Il en veut irrémédiablement à son père. Son unique ami : son perroquet, Obama.
L’autre voix est celle de Rhéa, une adolescente dont le copain s’est suicidé et qui n’arrive pas à surmonter ce drame. Son existence s’écrit désormais à mille lieues de celle de ses condisciples. Elle a érigé un gigantesque mur autour d’elle. Son unique respiration : les mots qu’elle jette çà et là sur papier.
Le point commun entre ces deux personnalités profondément meurtries : la musique et plus précisément le piano. Ainsi que leur professeur particulier de piano : Fred. À lui non plus, la vie n’a pas fait de cadeaux et patiemment, note par note, il tente de leur faire recouvrer un (timide) sourire…
J’ai adoré ce récit – lu d’ailleurs en une journée – qui retranscrit de manière palpable la souffrance vécue par les deux jeunes gens ; les pages se tournent aisément malgré la douleur et l’on chemine aux côtés d’Igor et Rhéa, tentant de garder le cap, malgré ornières et nids de poule – comparables à ceux qui émaillent les « routes » de Wallonie…
« Moi qui me croyais la plus malheureuse au monde, j’avais tort : nos chagrins se sont bien trouvés et traînent derrière nous comme des boulets. » [p. 239]
https://lemondedepaikanne.wordpress.com/2019/01/25/deux-secondes-en-moins-marie-colot-nancy-guilbert/
D'une part, il y a Igor, un adolescent défiguré par un accident de voiture. Depuis ce jour, il vit en ermite chez lui, refuse de se confronter au regard des autres et en veut terriblement à son père qui conduisait ce jour-là.
D'autre part, il y a Rhéa, une jeune fille du même âge qui vit aussi un moment difficile : le suicide de son petit ami, Alex.
Ce qui motivait ces deux lycéens avant ces drames : la musique. Et c'est grâce à cette passion et Fred, un professeur de musique, qu'ils vont peu à peu retrouver goût à la vie.
Il est de ces livres destinés à un public plutôt adolescent que les adultes peuvent tout autant apprécier. "Deux secondes en moins" en fait partie. La fin est prévisible mais reste belle. Une belle leçon de vie !
Depuis son accident, la vie d'Igor est une peau de chagrin, pleine de cicatrices et de greffes successives. Obama, son perroquet est sa seule compagnie. Cet étrange oiseau comble le silence avec ses parents. Igor emploie toutes ses forces pour s'asseoir devant son piano, il faut éviter de perdre la main maintenant qu'il a perdu son visage.
Alex, le petit copain de Rhéa s'est jeté sous un train. Personne ne l'a compris, il ne voulait pas devenir ingénieur, ni médecin, il voulait juste créer des mélodies à la guitare. Maintenant qu'Alex est parti, Rhéa ne voit plus l'intérêt de reprendre le piano au conservatoire, personne ne prendra jamais sa place dans son coeur.
Le récit de deux adolescents blessés qui s'isolent dans leur douleur et qui vont se reconstruire grâce à la musique. Fred un professeur de piano, amateur de thé, va leur proposer de travailler, chacun de leur côté, une Fantaisie de Schubert. Mais ce morceau se joue à quatre mains…
Même si ce roman s'adresse en priorité aux adolescents, leurs parents ne seront pas insensibles à ce récit, où tour à tour, Igor et Rhéa prennent la parole pour nous confier leur mal-être, la difficulté à supporter le regard des autres, leur relation tendue avec leurs parents. Une leçon d'espoir portée par une belle écriture.
Ce roman écrit à quatre mains est superbe. Il nous emporte au fil de courts chapitres dans la vie de deux adolescents qui ont eu à subir deux terribles tragédies.
Igor est resté défiguré suite à un accident de voiture dont son père est responsable. Depuis il est refermé sur lui-même, ne parle plus, n’est pas retourné au Lycée et son amertume et sa colère dirigent sa vie.
Rhéa est dévastée par le chagrin que lui cause le suicide de son petit ami Alex.
Ils ont un point en commun, ils aiment tous les deux la musique et plus précisément le piano. C’est grâce à un professeur pas comme les autres Fred, qu’ils vont se rencontrer pour la première fois.
A partir de cette rencontre, on va suivre tantôt Rhéa, tantôt Igor. La musique adoucie les mœurs dit-on, ici elle va être le catalyseur de toutes les émotions et va être d’une grande aide à la guérison.
J’ai aimé vivre la tristesse, le chagrin, la colère, la désespérance toutes ces émotions démultipliées parce qu’elles sont vécues par des adolescents qui les ressentent puissance dix. Les auteurs ont un véritable talent pour nous transmettre ce délicat passage entre l’enfance et la vie adulte dans des circonstances dramatiques. Heureusement qu’elles manient aussi bien l’humour et Obama le perroquet était bienvenu pour faire redescendre la pression. Le personnage de Fred est formidable et on souhaiterait pouvoir avoir un Fred dans nos vie, tant il est soutenant et bienveillant. Son côté zen, amateur de thé et de la Chine nous le font aimer, pas uniquement lors de la transmission de son savoir en tant que professeur de musique mais surtout dans cette volonté de les aider à passer ce cap si difficile. Les références à Eric Satie ou à la Fantaisie de Schubert m’ont fait découvrir de très beaux morceaux. La couverture avec ses touches de pianos prend tout son sens dans ce roman qui chamboule et nous fait retomber sur nos pieds en douceur. J’ai apprécié les petits dessins, les listes et Haïkus qui émaillent le récit. Un magnifique roman qui s’adresse tout autant aux adolescents qu’aux adultes car je pense qu’il a plusieurs niveau de lecture.
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