Les meilleurs albums, romans, documentaires, BD à offrir aux petits et aux plus grands
Désert de l'Utah, de nos jours...
Chaque jour, Ben Jones, 38 ans, camionneur solitaire, arpente la 117, l'une des routes les plus reculées et les plus magnifiques du désert de l'Utah. Chaque jour, comme un devoir, Ben rend visite aux marginaux et aux exilés du désert : il y a Walt, le propriétaire octogénaire du « never open diner », le seul diner de la route 117, qui n'a pas ouvert depuis des années. Il y a Fergus et Ducan, deux frères qui vivent dans des wagons abandonnés. Il y a aussi John, un illuminé qui traîne tous les étés une croix grande comme lui dans le désert.
Au milieu de cette cour des miracles, Ben Jones a la désagréable impression de revivre inlassablement la même journée, jusqu'à ce qu'il croise Claire, une très belle violoncelliste dont il tombe amoureux.
Mais qui est-elle réellement ? Que fuit-elle ? Son ex-mari, comme elle le laisse entendre ? Ou bien autre chose, de bien plus dangereux ?
Ben se méfie, car il sait que dans le désert, les choses sont plus complexes qu'elles n'y paraissent...
"J'ai frappé à la porte. Le vent a emporté ce bruit-là aussi."
Ben Jones n'a pas atteint la quarantaine, il est célibataire, sans enfant, compte ses "amis" sur les doigts d'une main et passe ses journées à sillonner la route 117 comme coursier free-lance pour livrer tout ce que peuvent lui commander les autres solitaires de ce coin de l'Utah cerné par le désert. Jusqu'à ce que sa route croise celle de Claire, une violoncelliste cachée dans une maison abandonnée, et le perturbe au-delà de ce qu'il avait imaginé.
Ce beau premier roman déroule une épatante galerie de personnages (les amis de Ben), tous hauts en couleur, tous solitaires et vaguement déglingués, mais il nous plonge surtout au cœur du désert qui n'a jamais semblé si dangereux que sous la plume de James Anderson, chaque grain de poussière et chaque arroyo pouvant devenir mortel.
Ça n'est pas un polar mais un roman noir et parfois brutal d'où jaillissent quelques moments de belle lumière. Le rythme est retenu, tout en finesse et en longues descriptions façon nature writing, mais l'attention est captivée par une narration très réussie et précise qu'agrémente quelques touches d'humour bien senti.
Il est question de vengeance et d'amitié, de coups qui pleuvent et de traquenards, de vieilles motos et de cadavres, de pots de crème glacée au caramel et de clopes imaginaires qu'on fume jusqu'au filtre.
J'ai particulièrement aimé le personnage de Ben, son regard sur la vie (et la sienne en particulier, mélange d'espoir et de renoncement), ses observations sur les gens qui l’entourent et qui animent ce roman.
Il n'y a pas encore de discussion sur ce livre
Soyez le premier à en lancer une !
Les meilleurs albums, romans, documentaires, BD à offrir aux petits et aux plus grands
Il n'est pas trop tard pour les découvrir... ou les offrir !
Bird découvre que sa mère n'est autre que la poétesse dissidente Margaret Miu...
Inspirée d’une histoire vraie, cette BD apporte des conseils et des solutions pour sortir de l'isolement