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Dans le traité Des devoirs, adressé à son fils à la fin de l'année 44 av.
J.-C., Cicéron adapte et poursuit l'oeuvre consacrée par le philosophe stoïcien Panétius (IIe siècle av. J.-C.) à la question du « devoir », c'est-à-dire de l'action appropriée (officium en latin). Il s'agit, en fait, de déterminer les formes que revêt l'action morale, qui, parfaite chez le sage, ne laisse cependant pas d'être conforme à la droite raison chez l'aspirant à la sagesse. Or c'est bien un tel aspirant que se propose de guider Cicéron, qui, sans rejeter, certes, l'idéal stoïcien, s'intéresse bien davantage à la réalité concrète du « progressant », qui est au sage ce qu'est déjà l'esquisse au tableau achevé.
Le premier livre explore le concept d'honestum (l'honnête, critère de l'action morale), qui se distingue du kalon grec qui lui a initialement servi de modèle en donnant à l'éthique la priorité sur l'esthétique.
L'honnête se décline suivant quatre vertus cardinales, dont la principale est la justice, et qui portent toutes la marque du convenable, c'est-à-dire de leur conformité avec la droite raison, capable de s'ajuster tant à la nature humaine en général qu'aux circonstances et aux spécificités de chaque individu en particulier.
Ensuite, au livre II, Cicéron examine le concept d'utile, qu'il confronte enfin, dans le livre III, avec l'honnête. Il y défend alors énergiquement la thèse selon laquelle on ne doit jamais tenir pour utile ce qui n'est pas honnête, car c'est en vérité l'honnête seul qui, tout bien considéré, est véritablement utile.
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