Si certaines sont impressionnantes et effrayantes, d'autres sont drôles et rassurantes !
Peut-on, en bonne théologie, représenter le Christ, à la fois homme et Dieu ? Où doit s'arrêter le culte rendu aux « saintes images » ? Comment l'homme, « créé à l'image de Dieu », s'intègre-t-il dans cette vision hiérarchisée du visible et de l'invisible ? À ces questions fondamentales, qui furent au coeur de la crise iconoclaste des VIIIe-IXe siècles et de l'art byzantin, les réponses ne sont pas, ou pas seulement, religieuses. Elles sont à chercher dans la philosophie de la représentation de l'Antiquité finissante, dans les rapports entre un certain type de portraits peints et les mots codés de la description physique, dans une « réception » qui fait d'une image schématique le support de visions et de rêves, dans le passage de l'historique à l'imaginaire.
Reprenant et complétant la matière de plusieurs études qui se sont échelonnées sur plus de vingt-cinq ans, Gilbert Dagron cherche aussi à montrer la part d'iconoclasme qui subsiste dans le portrait iconique après que les théologiens eurent célébré le « triomphe des images », et les raisons qui poussèrent quelques grands initiateurs de la peinture moderne (Kandinsky, Matisse) à se réclamer de l'icône byzantine. Il prend appui sur une iconographie choisie - mosaïques et peintures, monnaies, manuscrits illustrés -, autant de témoins d'une riche culture qui fut et reste l'un des modèles de l'esthétique européenne.
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Caraïbes, 1492. "Ce sont ceux qui ont posé le pied sur ces terres qui ont amené la barbarie, la torture, la cruauté, la destruction des lieux, la mort..."
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