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La critique traditionnelle reconnaît Charles de Gaulle comme un homme doté d´une vaste et solide culture forgée sur les humanités gréco-latines, les grands penseurs de l'Histoire, les littératures classique et romantique, les sources d´inspiration chrétiennes dans leur diversité. Si une telle approche est fondée, elle demeure cependant incomplète. Bruno Lavillatte s´est attaché ici à faire ressortir quelques grandes idées philosophiques convoquées par de Gaulle dès 1916 pour construire, non pas un système philosophique à proprement parler, mais une pensée cohérente capable de répondre aux nouveaux défis d´une civilisation qui, bien que « sachant désormais mortelle », se proposait de relever en se confrontant à la modernité. C´est à ce retour aux sources d´une interrogation singulière de Charles de Gaulle sur lui-même auquel nous invite Bruno Lavillatte dans ce petit ouvrage original et inattendu.
S'il y a bien un personnage historique pour lequel j'avais déjà une bibliothèque bien remplie, y-compris ses mémoires et écrits en version Pléiade c'est bien Charles De Gaulle. Son rapport avec les philosophes et la philosophie m'échappe totalement et l'opportunité de le découvrir à travers le livre de Bruno Lavillatte m'a rapidement intéressé.
Cet ouvrage se partage en 7 chapitres clairement identifiés à travers lesquels sont confrontés Péguy, Barrès, Bergson, Kant, Descartes ou Nietzche pour la philosophie mais aussi des écrivains comme Lamartine, Paul Valéry ou Chateaubriand et ce qui constitue aussi les fondements théoriques du gaullisme. Ce sont autant de sources d'inspiration pour cet homme qui ne peut dissocier la pensée à l'action. Tout le combat qu'il a mené quand il était prisonnier de guerre lors de la première guerre mondiale et cela même dès l'école des officiers pour montrer que le système de pensée comme celui de faire de la politique ne pouvaient amener la France que dans un déclin grandissant et la défaite.
Si tout son combat et ses alertes sur l'absence de mécanisation de l'armée, d'une armée moderne à mettre en place est aujourd'hui reconnu, il n'en a pas été longtemps le cas. La guerre et la mener, selon lui, n'est pas non plus que des chars ou de la stratégie mais aussi un ordre de pensée plus général ; il parle véritablement de philosophie de guerre. La guerre doit être pensée, conceptualisée par ceux qui, à leur poste de commandement, devront la faire de manière pratique et non pas théorique. De ce constat et du fait que cela ne l'a pas été mis en pratique, c'est l'importance qu'a un officier et le le corps de commandement à exiger du pouvoir politique les moyens de gagner.
Autre idée majeure directement inspirée par ses lectures des philosophes et de grands écrivains ; "penser la guerre est, avant tout, une question morale, éthique et politique avant d'être, paradoxalement, une question strictement militaire et technique" ; toutes les limites entre Pétain et De Gaulle sont là. Pour l'homme de la Grande Guerre qu'est le maréchal, il lui est impossible de l'être pour la prochaine.
Les idées et démonstrations foisonnent dans ce livre, même si elles ne sont pas forcément accessibles à mon niveau de simple lecteur curieux. J'en relèverais une autre ; majeure à mon sens celle qui définit ce qu'est le génie ; l'homme, le chef d'état de talent.... Pour lui ce sont deux critères indissociables : caractère et prestige.
Livre hautement instructif, parfois d'accès difficile mais à recommander.
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