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Dans un cimetière, la narratrice échange avec son interlocuteur, Théophile. Il l'invite à tourner la page, mais non, elle attend la réalisation de son plus cher voeu : que sa grand-mère crève. Cette grand-mère qui a organisé le grand mensonge familial aux conséquences tragiques : l'assassinat, le 30 juin 1983, de sa mère par son père devant les yeux de la fillette, qui n'avait alors que dix ans. Un an plus tard, le père, Sylvain Abdallah se suicide (son frère, Georges Ibrahim Abdallah, fondateur de la Fraction armée révolutionnaire libanaise, sera arrêté en octobre 1984 à Lyon pour actes terroristes). En 2004 : Chloé apprend que Sylvain n'était pas son père. Elle avait été conçue en juin, et Sylvain n'était apparu qu'en juillet. On avait développé la fiction familiale d'une enfant prématurée.L'auteur, dès lors, se livre à des hypothèses, le viol de la mère par un étudiant en médecine à Beyrouth et une tentative ratée d'avortement, toutes sortes d'explications possibles sur l'origine et sur les motivations du " père ", sur son rejet par la famille de la mère. Chloé Delaume mêle l'obsession litanique de la haine contre la grand-mère au remugle des souvenirs personnels de cette enfance chaotique et terrible. Un cinglant " roman familial " qui croise à la fois l'Histoire et le tragique.
Inutile ! illisible !Voici pour moi comment résumer ce livre. Je n'ai pas dépassé la page 20. C'est de l'invective tout le temps, de la haien, des phrases construites (?) à la va-comme-je-te pousse. Enfin, rien à voir avec l'idée que j'ai de la littérature ou même de l'écriture tout simplement, et pourtant, mes goûts ne sont pas conformistes et sont éclectiques. Mais, là, je ne peux pas !
Dans ma maison sous terre est un livre difficile qui triture des névroses et des mots. Le livre est écrit à la première personne et « je » - Chloé Delaume explicitement, n’a pas fini de digérer son état d’orpheline dont le père Sylvain avant de mourir a assassiné la mère, que lui tombe dessus une « bonne nouvelle » pilotée par sa grand-mère maternelle : « Sylvain n’est pas ton père ». La phrase résonne dans sa tête comme une scie mortifère qui - seule note d’humour de tout le livre – lui rappelle une ritournelle de Sacha Distel : « Ton père n’est pas ton père / et ta mère ne l’ sait pas ». Le « famille je vous hais » cible la dite grand-mère qu’il s’agirait de tuer par les mots du roman. L’essentiel se passe dans le cimetière familial où CD dialogue avec un personnage étrange, Théophile le « thanatophile ». Défilent alors des souvenirs familiaux, des références littéraires, des épisodes psychiatriques comme autant de vrilles fichées dans son cerveau. CD « écrit pour que la langue soit celle des vrais battements de cœur »… Les mots battent la chamade et le talent s’impose.
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