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Erick découvre un corps sur le perron de la demeure de son voisin, un monsieur âgé qui vit seul depuis le placement de sa femme en maison de retraite. Il suppose que le corps est celui d'une femme car il lui semble apercevoir des escarpins et une mèche de cheveux mi-longs. Un cartable gît dans une mare rouge. Erick n'a jamais vu autant de sang. L'ancienne ferme aujourd'hui à l'abandon est silencieuse. Bien que la porte d'entrée soit ouverte, aucun son n'émane de la maison. Seule la cheminée qui fume en ce jour glacial de printemps témoigne qu'une présence humaine a occupé les lieux récemment. Même le petit chien du propriétaire, d'ordinaire si sociable, ne jappe pas dans la cour à l'approche du berger australien du promeneur. Le jeune homme, en appelant la Gendarmerie, ignore que ce jour de mai restera à tout jamais gravé dans sa mémoire et dans celle du village. Un village de l'extrême nord-est de la France, situé aux confins de la diagonale du vide.
Un meurtre a été commis, on le sait dès le premier chapitre. Mais on ne sait pas QUI a été tué, on ne sait pas QUAND et bien sûr, on ne sait pas QUI a tué. Je n’en dirai pas plus sur tout ça, ni sur les différents thèmes abordés. Ce que je peux dire, c’est que ce sont des thèmes rarement abordés mais qui pourtant ravagent des familles à travers la France.
La particularité de ce roman est que cette histoire est racontée de manière ante-chronologique. Des personnages qui ont un lien direct ou non avec le meurtre, nous racontent tour à tour l’histoire de leur point de vue à la 3ème personne. L’autrice nous laisse délibérément à l’écart du meurtre en lui-même, mais nous raconte plus spécifiquement les circonstances qui entourent ce meurtre. Si bien que le lecteur essaie de deviner ce qu’il s’est passé, et surtout les raisons de ce passage à l’acte.
L’histoire qui nous est racontée est basée sur un fait divers réel mais l’histoire en elle-même est totalement fictive, avec des personnages fictifs, etc…
La raison du titre ? Pour ceux qui ne le savent pas, la diagonale du vide désigne la partie géographique de la France que l’on dessine grossièrement à travers le pays pour désigner les départements à faible densité démographique : les trous perdus en gros ! L’histoire se déroule dans cette zone et l’autrice, pour rester dans l’imaginaire, a créé un département fictif, comme pour nous laisser entendre que cette histoire peut se dérouler n’importe où en France. Une histoire « banale » en somme, une histoire triste, enrageante, mais qui ne fait pas les gros titres des journaux.
Le but de l’auteur n’est donc pas de nous laisser très longtemps dans le suspense. le lecteur est pris par cette histoire pour essayer de comprendre l’incompréhensible : le « pourquoi » du passage à l’acte.
La période avant le meurtre nous est racontée à la toute fin, si bien que j’ai été prise d’intérêt pour ce livre jusqu’à la dernière page. Il faut dire que ce court roman est rythmé par des chapitres relativement courts, si bien que dans notre avancée dans le roman, avec le parti pris de chaque personnage, on avance un peu dans la découverte de cette histoire, avec la frustration de ne pas en savoir plus. Les pages finissent par se tourner toutes seules.
Toutefois, je trouve qu’à force de rester à distance du meurtre, le lecteur peut s’interroger sur les liens à trouver entre chaque intervenant. Il m’a fallu prendre du recul après ce livre pour comprendre réellement ce qu’il en était. le genre de livres qui nous fait réfléchir, même une fois fermé.
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