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«Je veux bien avoir été distrait ces temps-ci, mais je sais que si j'avais croisé cette fille-là dans l'ascenseur ou le hall d'entrée, je m'en serais souvenu. Et puisque je me souviens d'elle, c'est que je l'ai vue ailleurs.» César a décidé de mourir. Mais une jeune femme sonne à sa porte et contrarie ses plans. Étudiante en architecture, grecque, elle se prétend sa voisine, alors qu'il ne l'a jamais vue. En est-il si sûr? Pourquoi se montre-t-elle si prévenante envers lui, quadragénaire en deuil de Paz, la femme aimée, persuadé qu'il n'arrivera pas à rendre heureux l'enfant qu'ils ont eu ensemble, et qui lui ressemble tant? Pourquoi est-elle si intéressée par sa bibliothèque d'auteurs antiques? D'un Paris meurtri aux rivages solaires de l'Italie en passant par quelques îles proches et lointaines, Croire au merveilleux, en dialogue intime avec Plonger, est l'histoire d'un homme sauvé par son enfance et le pouvoir des mythes. Un homme qui va comprendre qu'il est peut-être temps, enfin, de devenir un père. Et de transmettre ce qu'il a de plus cher.
J’ai longtemps hésité à lire ce livre de peur d’être déçue. J’avais énormément aimé Plonger, et j’étais ravie de retrouver les personnages et poursuivre leur histoire. Mais cette fois, je n’ai pas adhéré. Il y avait certes de beaux moments de grâce où j’avais l’impression de retrouver la passion du premier roman, mais globalement, j’ai trouvé l’histoire assez banale et pleine de clichés (Ô surprise un homme qui tombe sous le charme d’une femme qui a la moitié de son âge !). Quant à la fin, c’est un véritable Deus ex machina (mais un vrai de vrai !). Alors, oui, il y a la mer, le soleil, la lumière de la Méditerranée, et des récits mythologiques, mais cela n’a pas suffi à me faire croire au merveilleux.
On retrouve César dont la femme, Paz, est morte dans le précédent livre « Plonger »
Deux ans après, il n’est toujours pas remis de la mort de Paz, et malgré leur petit garçon de six ans, décide de se suicider.
C’est alors que sonne à sa porte sa jeune voisine, étudiante grecque, originale, érudite, et qui va changer le cours de sa vie.
C’est très poétique, très triste, très branché littérature ancienne.
On est entre Paris, l’Italie et la Grèce pour finir au Japon.
C’est assez lancinant et nostalgique comme histoire.
Une belle histoire d’amour post-mortem qui tourne assez vite au conte moderne.
Comment continuer à vivre sans l'être aimé soudainement disparu?
Où trouver la force et l'envie de poursuivre sa vie et pour en faire quoi?
Alors que tous les souvenirs sont là partout à fleur de peau si forts, si douloureux. Sa présence partout. L'insupportable manque.
Comment aider son petit bonhomme de fils, lui aussi perdu et ayant tant besoin d'amour et d'attention, à grandir alors que tout, dans son visage, dans ses attitudes, rappelle l'être perdu?
Christophe Ono Dit Biot nous propose ici un profond, dur mais également si doux cheminement dans le rêve, l'évasion et l'enfance.
Pour que Croire au merveilleux redonne un sens, une force pour surmonter et apaiser l'absence et aide à retrouver le chemin de la vie avec ce petit homme!
Beaucoup aimé ce voyage réparateur! Mais peut-être aurais-je dû commencer par Plonger que j'ai du coup très envie de découvrir maintenant?
J'ai été heureuse de retrouver César, que j'avais découvert dans le précédent roman de Christophe Ono-dit-Biot, « Plonger », dans ce roman lumineux. L'auteur nous parle d'amour, de chagrin, de deuil mais aussi de bonheur et d'espoir, tout cela dans une écriture très poétique. La quête de César qui nous mène de l'Italie à la Grèce, de Paris au Japon, entre souvenirs d'enfance et adolescence et nouvelles rencontres, nous baigne dans la mythologie grecque et dans son imaginaire. Ce livre est pour le moins envoutant, et la fin un peu déroutante. « Croire au merveilleux » est un très beau voyage intime, celui d'une renaissance d'un père pour son fils. Un texte et des mots qui font du bien.
Un roman émouvant, érudit, poétique et virtuose où comment survivre au décès de l’être cher. A la fin de premier opus « Plonger », Paz disparaissait et se noyait laissant César et son fils désemparés.
César décide de mourir en dépit du sourire et de la présence affectueuse de son fils, dont le visage et les yeux lui rappellent douloureusement Paz. Comment pourrait-il devenir père dans ces conditions ?
Et puis, une jeune voisine férue de lectures antiques va débarquer dans le quotidien de César, s’intéresser à sa bibliothèque, à lui le quadra triste, noyé dans le chagrin.
Il s’ensuit une quête à Amalfi en Italie où Paz et lui ont vécu leur passion.
Un voyage salvateur en hommage à Paz où le deuil, l’amour, les mythes apaisent, où les sirènes et les Dieux côtoient les vivants.
J’ai aimé l’omniprésence de l’eau qui purifie et noie les larmes. S’y perdre serait vain, César reprendra-t-il goût à la vie ?
Un grand plaisir de lecture que ce roman enchanteur où la vie triomphe en dépit des douleurs et des renoncements aux êtres chers.
J'ai bien aimé ce roman qui est très bien écrit. On navigue entre références artistiques, calligrammes et passages écrits en grec. Les personnages sont touchants et le désespoir De César devient aussi le notre.
Ce roman nous bouleverse car il touche tous nos sens. Et la fin est juste, tout comme le titre le laisse présager, merveilleuse.
Cela m'a donné envie de lire "plonger".
A lire.
Après un décès, le merveilleux peut-il encore frapper à la porte ? C’est la question que pose l’écrivain et journaliste Christophe Ono-dit-Biot dans son roman Croire au merveilleux, où il file le thème de la mort soudaine et inexpliquée qu’il a abordé dans son précédent roman Plonger. Avec ce nouvel opus, il approfondit la souffrance de l’intolérable absence en parachevant notre connaissance intime du couple César/Paz et de leur fils. L’amour d’un père pour son enfant est-il assez fort pour vaincre le désir de mort ? L’écriture simple et dépouillée de l’auteur, sans risées ni lames de fond, accompagne avec une langueur poétique son double littéraire dans sa mortelle descente dans les abymes de la dépression. César appelle si fort la mort qu’il en réveille les dieux de l’Olympe qui dépêchent une mystérieuse messagère pour l’aider à entamer une lente remontée en apnée vers une renaissance.
César est trop malheureux pour survivre à la mort brutale de sa femme. Paz, une artiste très douée, s’est noyée dans une contrée lointaine, le laissant seul avec leur fils unique qui lui ressemble trop. Chaque regard porté sur cet enfant aux traits de Paz lui est insupportable. Alors il décide de se suicider, c’est mieux pour tout le monde, et surtout pour lui qui se noie dans le chagrin. Il choisit la voie médicamenteuse, des myorelaxants. Plus propre, moins violent. Alors que son cerveau commence à flotter, on frappe à sa porte. Il finit par se lever. Difficilement. C’est la nouvelle voisine, une étudiante en art, qui en connaît un rayon sur la littérature antique grecque et ses auteurs. La bibliothèque de César en compte de magnifiques spécimens. Aussi curieuse que délicieusement belle, Nana lui emprunte la Théogonie d’Hésiode. Peu à peu, de livre emprunté en livre rendu, la jeune fille revient, charme et retient le désespoir par la main. Une main gracile et entraînante. D’indésirable, Nana se fait indispensable. Elle ravive dans l’esprit de César ce feu assoupi qui ne tarde pas à se répandre dans son corps éteint. Mais le père de Nana, un riche armateur, le convoque chez lui, dans une mystérieuse île grecque : il veut lui parler sans délai !
Croire au merveilleux est le parcours initiatique d’un homme égaré qui saisira sa dernière chance de survivre. Pour y parvenir, il voyagera dans le temps, avec son passé lesté de souvenirs, et dans l’espace où il cherchera à les revivre pour comprendre. De Paris à Marina di Praia sur la côte amalfitaine, au site archéologique de Paestum, puis de la Grèce au Japon, César pourchasse l’ombre de Paz. Au bout de ce voyage, où se mêlent contes et mythologie grecque, il trouvera la réponse qu’il espère éperdument. En César, Christophe Ono-dit-Biot met à nue ses pensées les plus intimes et les partage avec le lecteur qui se retrouve, l’espace de quelques heures, élevé au statut de confident. Un confident compatissant. Ému. Fasciné par ce langage si ordinaire qui fraye avec le merveilleux. Le merveilleux des figures mythologiques et de leur pouvoir sur le destin des hommes, mais surtout le merveilleux de l’enfance à laquelle se raccrocher quand le malheur nous disloque de l’intérieur. Finalement, croire au merveilleux n’est-il pas l’une des voies consolatrices qui peut mener l’éploré jusqu’à cette “île des Cœurs battants” qui sommeillerait en soi ? Et que César va enfin découvrir !
César n’a plus le goût de vivre, depuis la noyade de Paz, sa femme adorée, pas même pour son fils de six ans. Il a décidé de quitter ce monde en douceur.
Pourtant, il va se produire quelque chose d’inexplicable, de magique, qui va nous emporter pour notre plus grand plaisir, de l’italie à la Grèce, de la Grèce au Japon …
Un magnifique conte, sur le deuil et la résilience, superbement bien écrit.
On en redemande !
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